Originellement destinée à la jeunesse, la school story et autres récits d'école deviennent rapidement un genre populaire et se développe sous de nombreuses formes. Des mangas shôjo et shônen aux BD de gare thaïlandaise, les histoires d'étudiant·e·s en uniforme deviennent aussi le refuge de l'horreur et de la romance. Elles seront plus tard, adaptées en animation et en série drama live, voire en film live pour les plus chanceuses. De certaines adaptations en animation de Junji Ito à la récente animation comédie-horreur Mieruko-chan (Yuki Ogawa, 2021) en passant par Higurashi no naku koro ni aka Hinamizawa, le village maudit (un cross-média adapté en animation du Studio DEEN en 2006 et en deux films live par Ataru Oikawa en 2008 et 2009), "l'horreur scolaire" ne cesse pas de se développer au Japon en y ajoutant des thématiques propres à sa culture. Ces histoires d'école mettent souvent en scène des protagonistes adolescent·e·s ou de jeunes adultes se retrouvant au centre d'affaires mystérieuses et d'événements horrifiques en plus de devoir gérer les préoccupations inhérentes à leur âge : premier amour, camaraderie, inquiétude quant à l'avenir, découverte de la sexualité et esprit rebelle. Des romans de Stephen King à la série de livres Chair de Poule (initiée en 1992 par R. L. Stine), ces creepshows deviennent alors des films d'académie hantée et autres teen movies et slashers américains. De nombreux récits audiovisuels reprennent allégrement le concept en mettant en scène des bandes de potos face à des horreurs contre lesquelles elles vont devoir se battre, en coopération si possible (excepté peut-être Battle Royale...). De It à Buffy en passant par The Craft ou encore The Faculty, le Fantastique use d'un cadre de school story pour y faire vivre ses monstres et autres légendes ! Terrain favorable à l'adaptation de légendes urbaines, la school horror regorge d'étranges malédictions, de créatures folkloriques, et de psychos dérangé·e·s !
Junji Ito Maniac, une anthologie macabre du J-horror en animation
Réalisée en 2023 par Shinobu Tagashira, Junji Ito Maniac nous offre des histoires étranges, des légendes urbaines dérangeantes et des contes gores sortis de l'imaginaire fertile et lugubre de l'un des maîtres japonais de l'horreur, Junji Ito. Le Studio Deen adapte une vingtaine de récits du célèbre mangaka en 12 épisodes, parmi lesquels on peut trouver Tomie, Soïchi ou encore La Femme qui chuchote. Entre body horror, détresse psychologique, malédictions et histoires de fantômes, cette anthologie signe le retour magistralement terrifiant de l'artiste, créateur de Uzumaki et Gyo, dans le monde de l'audiovisuel.
Dark, voyages dans le temps et philosophie
La série allemande Dark (Baran Bo Odar et Jantje Friese, 2017) est une série de type mystery box racontant l'histoire d'une famille de Winden, un petit village allemand, à travers trois dimensions sur plus de 150 années. Cette famille tire ses origines de voyages dans le temps dans une élégante réponse au « paradoxe du grand-père » puisque les show runners de la série se servent de ce trope comme d'un outil scénaristique pour créer une boucle temporelle complexe que les protagonistes chercheront sans cesse à démêler. Contrairement à beaucoup d'autres séries de type mystery box, Dark n'apporte pas de réponse à ces intrigues, avec plus de questions et pas de dénouement satisfaisant, dans une écriture uniquement basée sur le twist facile. Dark a été écrite à l'avance, et non pas au fur et à mesure avec une cohérence globale et des thématiques profondes et pas seulement du mystère pour le mystère.
Des monstruosités dévoilées dans Le Cabinet de curiosités à Pinnochio, une fable revisitée par Guillermo del Toro
Le Cabinet de curiosités de Guillermo del Toro est une série anthologique constituée de huit contes d'épouvante. Dans la lignée de Chair de poule, l'œuvre nous dépeint un ensemble de cauchemars étranges et de situations macabres dans lequel le fantastique possède une place liminaire. Au sein de cette collection d'atrocités répugnantes et viscérales visuellement varié selon la griffe des 8 artistes différent·e·s à la réalisation (Ana Lily Amirpour, Panos Cosmatos, Catherine Hardwicke, Jennifer Kent, Vincenzo Natali, Guillermo Navarro, David Prior et Keith Thomas), les ignominies fantasmagoriques d'un folklore maudit se mélangent aux horreurs réelles de l'histoire humaine. Entre critique du fascisme, avidité dévorante ou encore deuil d'un enfant, les "méchancetés" et les traumatismes de ce monde se métamorphosent en chimères funèbres prêtes à dévorer tout ce qui se trouve sur leur chemin. Un retour sur cette anthologie horrifique vous est proposé par les membres de la rédac' !
6 séries qui nous parlent de cul en toute honnêteté
Hors de la pornographie, des films de romance aux rape & revenge movies macabres en passant par un érotisme léger souvent dépeint dans le cinéma, il y a aussi des œuvres plus directes, plus honnêtes, sur la sexualité. De l'orgasme fantasmé à la réalité d'une sexualité en constante évolution, souvent maladroite, parfois drôle, et bien évidement consentie. Ces moments de partage et de plaisir ont aussi leurs représentations dans des séries aussi bien déjantées qu'originales ! Et n'oubliez pas de garder l'esprit ouvert...
20 histoires de séquestration à l’écran
Enfermements possessifs, séquestrations morbides ou encore délires sadomasochistes, le cinéma regorge de films de torture psychologique et physique en tout genre ! Parfois purement brutaux et gores comme dans le torture porn, à mi-chemin avec l'érotisme des pinku-eiga nippons ou encore jouissifs dans le rape & revenge, ces œuvres nous invitent dans un univers où la violence est reine.
10 œuvres cannibales qui donnent faim !
Entrée, plat et dessert ? Comment déguster la chair humaine ? En cachet, sous vide, au barbecue ou même crue, la viande humaine attire les cannibales et autres psychos !
7 récits spectraux à l’écran
Entre maisons hantées, apparitions spectrales, deuil et malédiction, voici une petite sélection d'histoires de fantômes dans l'audiovisuel.
5 séries fantasy qui claquent !
Entre contes gothiques, animations délirantes, visions apocalyptiques et combats épiques, les univers de fantasy ont aussi leurs petites perles sous forme de série !
5 animations oniriques rétro
Importés du Japon dès les années 1960 avec le célèbre Astro Boy ou Le Roi Léo (Osamu Tezuka), les animes - anciennement appelés manga eiga (films de manga) - se sont popularisés hors de leurs frontières durant les années 1970-1980 jusqu'à devenir un média incontournable de la pop culture moderne disponible sur de nombreuses plateformes streaming comme Netlifx ou Prime Video aux quatre coins du monde. Dérivé du mot animēshon (transcription du mot anglais animation), l'anime désigne aussi bien une série qu'un film d'animation en provenance de l'archipel nippon.
4 animations japonaises fantastiques
Absurde ou ecchi, le mythe de Pinocchio réinventé, une collection horrifique de choses étranges ou encore une terrible malédiction... l'animation japonaise émerveille par ces univers fantastiques !
Nanno (Girl from nowhere), la Dame du karma
Girl from nowhere (Kongdej Jaturanrasamee, 2018) est une série de genre thaïlandaise qui nous conte l’histoire d’une mystérieuse jeune femme du nom de Nanno. Passant d’un lycée à l’autre, Nanno a la fâcheuse tendance de foutre le bordel. Malicieuse et amusée, elle dévoile les mensonges et les méfaits de ses camarades et des individus qu’elle croise. Violente et dérangeante, cette série passionne par le personnage de la sublime Nanno et pour ses remises en question systématique de la morale, du désir, de la vérité et du bonheur. Teintée de la culture bouddhique dont elle est issue, Girl from nowhere reprend des thématiques culturelles propres à l'animisme thaïlandais.
Fear Street, une trilogie d’horreur à la Chair de Poule
Adaptée de la série littéraire de R. L Stine (Chair de Poule), la trilogie Fear Street narre l'histoire de deux villes voisines de l'Ohio, Sunnyvale, peuplée d'ados populaires et de parents riches aux hautes fonctions, contre Shadyside ou "Shittyside" pour les intimes, aux familles tortueuses et jeunes loosers.
Star Trek et Politique : l’utopie progressiste de Gene Roddenberry
Comptabilisant le premier baiser inter-ethnique à l'écran dans les années 60 avec la série originelle, le premier système fédéral anti-capitaliste, humaniste qui prohibe l'ingérence avec d'autres cultures, l'égalité des droits pour tout être vivant et une justice impartiale dès le début de la saga, la première relation transgenre à l'écran dans les années 80 avec Riker et Soren dans Next Generation -&nbs, et mettant aussi en scène des relations polyamoureuses, bisexuelles, pansexuelles et non-genrées ainsi que la première intelligence artificielle à posséder des droits égaux à ceux de l'espèce humaine avec Data - l'un des premiers hommes noirs à un haut poste de pouvoir avec le Capitaine Sisko dans Deep Space Nine et la figure de la femme forte dans Voyager avec la Capitaine Janeway dans les années 90, jusqu'aux deux nouvelles séries Star Trek: Picard et Discovery qui mettent en scène toutes sortes d'individus divers et variés, unis par un but commun : celui de tendre vers un monde meilleur, la saga Star Trek dépeint un modèle de société utopique et progressiste. Au long des épisodes des différentes séries de cet univers de science-fiction, des dialogues d'une intelligence et d'une qualité rares trouvent alors leurs places dans un tourbillon d'événements galactiques parfois amusants, parfois dramatiques et toujours passionnants. Initiée par Gene Roddenberry, Star Trek est le récit d'un équipage d'un vaisseau spatial au sein d'un système politique universaliste et inclusif : la Fédération des Planètes Unies.
La Révolution, l’Histoire zombifiée par Netflix
Après l'horrifique Marianne, Netflix nous offre un nouveau joyaux fantastique français : La Révolution de Aurélien Molas diffusé depuis 16 octobre 2020 sur la plateforme de streaming mondiale. Mélangeant faits historiques, ambiance fantastique, intrigues politiques et atmosphère cauchemardesque, la série met en scène des personnages romanesques et engagés, des costumes forts sympathiques, ainsi qu'une esthétique éthérée et fantasmagorique. La chronique contée dans La Révolution nous fait ainsi douter de ce qui est écrit dans les livres d'Histoire comme le dit l'adage bien connu "ce sont les vainqueurs qui réécrivent l'Histoire".
Fluide écarlate, esthétique explosive et hôpital psychiatrique, les femmes prennent le pouvoir dans Ratched
Réalisée par Ryan Murphy, connu pour son anthologie American Horror Story ou encore sa très féminine Scream Queens, Ratched est une série d'horreur suspens déclinée en 8 épisodes. Inspirée de l'infirmière Mildred Ratched, protagoniste imaginée par l'écrivain américain Ken Kesey et interprétée par Louise Fletcher dans Vol au-dessus d'un nid de coucou (Milos Forman, 1975), cette nouvelle série nous plonge dans le passé sombre de la jeune femme ainsi qu'à travers une critique de l'univers des hôpitaux psychiatriques américains des années 1940-1950.
Shōjo kakumei Utena, une animation allégorique et surréaliste sur les thématiques de trans-identité et de révolution sociale !
Utena, la fillette révolutionnaire (少女革命ウテナ ou Shōjo kakumei Utena) est une série d'animation nippone de 39 épisodes (Studio J. C. Staff, Kunihiko Ikuhara, 1997) doublée d'un film d'animation, Apocalypse de l'adolescence sorti en 1999. Son succès au Japon et ailleurs a aussi permis la création d'un volume one-shot sur l'histoire du film, d'un opéra de type takarazuka ainsi qu'un jeu sur console Saturn.
Penny Dreadful: City of Angels, un spin-off visuel bien plus politique que fantasmagorique
Dans le même univers que Penny Dreadful (John Logan, 2014) se déroulant à l'époque victorienne en Angleterre et mettant en scène de nombreux personnages des penny dreadful (ces petites histoires d'un genre littéraire horrifique vendues à l'époque contre un penny) tels que Frankenstein, Dracula, Dorian Grey et bien d'autres, la nouvelle série Penny Dreadful: City of Angels change totalement de ton et d'ambiance. L’œuvre nous transporte en Amérique des années 1930, durant laquelle nous découvrirons plusieurs groupes politiques et communautés cherchant tant bien que mal à se réapproprier la ville de Los Angeles.
Goedam (The Possessed), une mini-série sud-coréenne sur les légendes urbaines
"Lorsque la nuit tombe sur la ville, les ombres et les esprits s'éveillent dans cette série d'anthologie d'horreur qui revisite les légendes urbaines." The Possessed ou 도시괴담 (Goedam ou Goedam) est une anthologie de courts-métrages d'horreur produite par Netflix et sortie en 2020. Rappelant l'anthologie de courts-métrages japonaise AKB Horror Night ou encore le festif Holidays, The Possessed est donc une mini-série sud-coréenne de 8 épisodes qui réactualise des légendes urbaines et autres fantômes.
Star Trek: Picard – avis des épisodes 8 à 10
Après une remontée en puissance de l'intrigue et de l'ambiance star trekienne comme à son origine dans les deux épisodes précédents, Star Trek: Picard, saison 1, se termine en une merveilleuse apothéose de bon sens, de courage et de bienveillance sur un fond de discours éthiques sur la vie dans toutes ses formes.
Star Trek: Picard – avis des épisodes 6 à 7
Après des épisodes un peu décevants de la première moitié de la série, Star Trek: Picard revient en force, trouve enfin son intrigue et reprend certains éléments de la série originelle (Star Trek: Next Generation).
Ju-On: Origins, la figure du fantôme féminin nippon
La nouvelle série Netflix Ju-On Origins (2020), énième remake de la célèbre saga de J-horror initiée par Takashi Shimizu en 2000, reprend le thème abordé dans chaque opus : une maison hantée par une rancune si puissante que rien ne peut l'apaiser. La raison de cette terrible malédiction étant, dans chaque opus, la colère d'une femme et de son enfant injustement assassiné.e.s par un mari, un père, un beau-père devenu fou de jalousie. #WeToo
Fate/Grand Order: Zettai Majuu Sensen Babylonia, la cité d’Uruk en péril
Adaptation du célèbre jeu free to play japonais du même nom sur mobile, la série, Zettai Majuu Sensen Babylonia, du studio CloverWorks vient ajouter encore une pierre au majestueux édifice Fate.
Snowpiercer, une sublime adaptation de la bande dessinée à succès en série <3
Après la magnifique adaptation en film sud-coréen coécrit et réalisé par Bong Joon-ho, sorti en 2013, Netflix nous propose une série réalisée par Josh Friedman et Graeme Manson.
Inspiré de la bande dessinée française Le Transperceneige de Jacques Lobes et Jean-Marc Rochette, Snowpiercer nous propulse dans un monde post-apocalyptique gelé dans lequel le reste de l'humanité survit dans un gigantesque train propulsé à grande vitesse.
Star Trek: Picard – avis des épisodes 3 à 5
Après un petit temps d'adaptation à cet nouvel univers Star Trek que donne le ton des deux premiers épisodes de la série, cette œuvre nous balance en plein dans un complot galactique, une société de corruption et des secrets bien mystérieux.
Star Trek: Picard, une Fédération qui glisse lentement dans le déni – avis de l’épisode 2
Après la chronique sur le premier épisode de cette nouvelle série tant attendue qui donne (enfin) un aperçu du futur de l’univers de Star Trek, le bilan n’est pas très positif ! Non pour la série en elle-même, qui se montre innovante et dynamique, mais pour les valeurs prônées par la Fédération qui sont malheureusement bafouées à chaque seconde. Le seul petit espoir qu’il restait pour le futur de l’humanité a volé en éclats lors du visionnage de ce deuxième épisode de Star Trek: Picard...
Star Trek: Picard, l’humanisme face au déclin d’une civilisation – avis du premier épisode
Réalisé par Alex Kurtzman, Star Trek: Picard est une série télévisée de science-fiction américaine inspirée de l'univers créé par Gene Roddenberry.
Cette nouvelle série de l'univers Star Trek offre une suite à la série et aux films Star Trek: Next Generation.
Plusieurs dizaines années se sont écoulées depuis que le Commander Data, membre émérite androïde de l'équipage de l'Enterprise, a offert sa vie pour sauver ses ami.e.s. La Fédération semble avoir sombré dans une société médiatique et anti formes de vie synthétiques. Un véritable recul quant aux valeurs prônées par la Fédération des origines dans laquelle toutes formes de vie se voulaient égales devant la justice et l'éthique.
Le Féminisme dans The Witcher : Yennefer de Vengerberg
Encore une de ces longues complaintes de féministe assoiffée d'égalité ? Se demanderont certain·e·s. Mais si l'on veut que la place de la Femme dans la société change, et cette image doit changer, nos perceptions le doivent également. The Witcher (2019) est une série qui impose ses personnages féminines, féministes même, réalisée par une femme, Lauren Schmidt Hissrich, pour changer la donne.
Marianne, la Bretagne plongée dans les brumes de l’horreur
Nouvelle série française de fantastique/horreur réalisée par Samuel Bodin en 2019, Marianne retrace l'histoire d'Emma Larsimon, une écrivaine de genre horrifique pour adolescent.e.s qui retourne dans sa ville natale, Elden, à la suite d'événements étranges et morbides survenus à son bureau. Une ville dans laquelle, petite, Emma aurait vécu des événements traumatisants qui lui ont inspiré l'histoire de Marianne, une sorcière et épouse d'un démon qui s'amusait à la torturer dans ses cauchemars.
5 univers de vampires dans l’audiovisuel
Vous connaissez Buffy contre les Vampires (Joss Whedon, 1997), Dracula (Francis Ford Coppola, 1992), Nosferatu le vampire (Friedrich Wilhelm Murnau, 1922), Twilight (saga initiée en 2008 par Catherine Hardwicke), Castelvania (saga initiée en 1986 par Konami) et Devil May Cry (Capcom, 2001) ? Bah, aujourd’hui, on parlera d’autres choses.
Fate/stay night : Unlimited Blade Works, une mascarade mythologique
Réalisé par le studio Ufotable, Fate/stay night : Unlimited Blade Works (2015) est une série d'animation de dark fantasy/thriller nippone mettant en scène La Grande Guerre du Saint-Graal, une guerre magique dans laquelle sept masters, des mages, mages invoquent sept servants, des esprits des héros mythologiques de l'humanité (répartis en sept classes : Saber, Lancer, Berserker, Rider, Caster, Assassin, Archer) pour livrer une bataille sanglante dans l'espoir d'obtenir le Saint-Graal et ainsi réaliser leurs souhaits.
Re : Mind, du ijime à la torture psychologique ?
Faisant encore une fois preuve d'une originalité angoissante, l'audiovisuel japonais nous offre Re : Mind (2017) de Furukawa Go, Ishida Yusuke et Uchikata Akira, un drama Netflix dérangeant qui met en scène onze jeunes lycéennes prisonnières d'un jeu d'enquête sur la thématique du harcèlement scolaire, de la justice, et des réseaux sociaux. Loin du gore de Battle Royale (2000, Kinji Fukasaku) et de l'humour de Sayonara Zetsubou Sensei (2007, Studio SHAFT), le J-drama Re : Mind est à classer dans le domaine du thriller en huis clos particulièrement WTF.
David Lynch : Un cinéma du bien et du mal
David Lynch est né en 1946 dans le Montana. Bien que son enfance soit classique : vie paisible, parfait petit scout, il trouve dans l’herbe verte de ses voisins, des histoires plus fascinantes les unes que les autres. Emmené souvent en voyage par son père grâce à son travail d’agriculteur, il s’invente des lieux et des univers rocambolesques. Une jeunesse qui deviendra une grande source d’inspiration pour ses œuvres futures. Ses fréquentations adolescentes le poussent à créer un art terrifiant de par les histoires qu’on lui raconte. Grand fan de peinture, il dépeint ainsi ses craintes et ses cauchemars, avant de les retranscrire à l’écran. Naissent alors des courts-métrages dérangeants et surréalistes tels que The Grandmother en 1970 ou The Amputee en 1974.
Nightflyers, un voyage spatial qui tourne au cauchemar ?
Prenez 2001 l’Odyssée de l'espace (Stanley Kubrick, 1968), mettez-y un peu de Event Horizon (Paul W.S. Anderson, 1998), une pincée de Cloverfield Paradox (Julius Onah, 2018), et une cuillerée de Solaris (Steven Soderbergh, 2002), un remake du premier film d'Andreï Tarkovski sorti en 1972, et vous obtenez Nightflyers (Jeff Buhler, 2018), la nouvelle série Netflix horreur/science-fiction.
The Haunting of Hill House, l’art de la narration horrifique
The Haunting of Hill House, série Netflix réalisée par Mike Flanagan, raconte l’histoire d’une famille et d’une maison infestée de fantômes. Un ancien manoir ayant poussé parfois à la mort et à l’obsession.
L’égalité dans la science-fiction, avec Star Trek: Next Generation
Capitaine en second de l’Entreprise D, le commander William Riker est connu pour être ce qu'on pourrait appeler un dragueur professionnel. Il faut évidemment replacer le personnage dans son contexte, une société parfaite et humaniste du 24e siècle, où l'argent n'existe plus. Les maladies, la misère et la famine ont depuis longtemps disparu grâce à l’avancée sociale et technologique de la médecine, l'invention des synthétiseurs de nourriture et d'objets en tout genre. Terminés la lutte des classes, le capitalisme destructeur, l’exclusion sociale, la destruction de l'environnement, l’exploitation humaine et animale et la misère humaine ! La Fédération des Planètes Unies vit une (presque) parfaite utopie d’égalité, de tolérance, de liberté et de reconnaissance des droits des êtres vivants. William Riker apparaît ainsi comme un polyamoureux respectueux et tolérant, bon-vivant de surcroît, qui fait passer le bien-être de son équipage, ses valeurs humanistes, le plaisir et l’amour avant toute chose. Tout au long de la série Star Trek: Next Generation (initiée par Gene Roddenberry en 1987), ses diverses amourettes nous montrent l'évolution de l'être humain dans ses modes de pensées et ses perceptions vers toujours plus d'égalité et de liberté d'une société future multiculturelle. Chaque épisode ou presque, très en avance sur son temps (la série ayant débuté dans les années 80), découle de la volonté humaniste et visionnaire du créateur de la saga Star Trek, Gene Roddenberry et des nombreux scénaristes impliqués dans la réalisation de cette utopie à l’écran. Les histoires d'amour de Will Riker symbolisent donc des faits de sociétés, pour certains malheureusement encore d'actualité, qui posent de nombreuses questions éthiques et morales sur la condition de la Femme, de l’homosexualité, de la pression sociale et religieuse sur les choix et le conditionnement des individus. Merveilleusement bien mises en scène, elles nous font réfléchir et rêver.
AKB Horror Night Adrenalin no Yoru, une sombre anthologie de courts-métrages
Cette anthologie de 42 courts-métrages d'horreur met en scène un panel de jeunes femmes, interprétées par les membres d’un groupe féminin d’Idols de J-pop du nom de AKB48, vivant des expériences terrifiantes et des histoires de fantômes en tout genre.
Les civilisations anciennes dans le space opera
Sous-genre de la science fiction mettant en scène de l'exploration spatiale épique généralement sur un fond géopolitique complexe, le space opera est un genre fabuleux pour qui aime rêver de voyages et de dépaysements. Bien que nous présentant une multitude de cultures très diverses qu'elles soient exotiques, merveilleuses, répugnantes ou encore terrifiantes, le space opera regorge d'archétypes sur les extraterrestres peuplant ses univers. Généralement, les cultures extraterrestres remplissent une fonction ou un rôle dans leurs écosystèmes galactiques tantôt comme allégories, d’extrapolations de traits sociétaux ou de projections humaines, tantôt par leurs interactions avec les humains et les questions qu'elles soulèvent. Mais que sont réellement ces civilisations anciennes dans les œuvres audiovisuelles du space opera ?
Tales of Zestiria the X, une animation de J-RPG
Réalisés par Ufotable, le studio créateur des cinématiques du jeu vidéo, le film d'animation et la série d'animation Tales of Zestiria the X mettent en scène l'histoire du jeu sous forme d’aventure épique et fantastique !