The Caller, le temps et la violence

Réalisé par Matthew Parkhill en 2011, The Caller nous conte le quotidien oppressant de Mary Kee (interprétée par Rachelle Lefevre), une femme franchement divorcée d'un homme violent du nom de Steven (Ed Quinn), qui se retrouve confrontée à des événement surnaturels plus qu'inquiétants lorsqu'elle emménage dans son nouvel appartement. Son téléphone vintage à ligne fixe se met alors à sonner au milieu de la nuit. Une mystérieuse voix de femme se fait entendre à l'autre bout de l'appareil... Son nom est Rose Lazar et elle dit venir du passé. Grâce au scénario fantastique de Sergio Casci, ce drame social transporte rapidement son public dans une horreur temporelle, là où se forge toute l'originalité de ce film. Bien qu'au début du métrage The Caller nous fait hésiter entre des hallucinations causées par la pression ressentie par notre protagoniste ou encore des apparitions fantomatiques qui hanteraient l'habitation, c'est un cadre de science-fiction qui s'annonce peu à peu en nous donnant goutte à goutte les clés du mystère.

Néha #1

Osanué - la lune de Rhéa - se levait tendrement sur le sol poussiéreux de cette nouvelle planète. Néha avait fui la « Guerre d'Or » avec un sentiment de rancœur qui la faisait encore trembler à l'heure actuelle. La recherche du cristal quantique avait davantage déchiré l'humanité qu'elle ne l'avait unie pour un bien commun. Tant de mort·e·s par la faute d'un espoir idiot d'une humanité meurtrie par l'apocalypse, recherchant à tout prix, la solution à son plus grand problème : trouver l'équilibre entre son égoïsme et son amour du prochain. Cette phrase semble être, en premier abord, un paradoxe. Comprenez que ce récit est dévoilé par une jeune femme réaliste mais plutôt rêveuse qui préfère utiliser des mots doux pour exprimer la misère de ce monde. Enfin, le mot galaxie serait plus approprié pour parler de ce qui nous entoure, le monde connu de l'humanité.

Mass Effect : la galaxie néo-libérale

Tout est politique, et en particulier les œuvres de l'imaginaire, donnant à voir des mondes inédits et fantasmés régis par leurs propres rapports entre individus et leurs fonctionnements sociaux. Que cela soit voulu ou non par les auteurs et autrices, les structures de ces mondes nous en disent long sur la vision, les idéaux et les craintes politiques de ces dernier·ère·s. L'univers mis en scène dans la série de jeux Mass Effect ne déroge pas à la règle. S'articulant autour d'une première trilogie de jeux RPG/action développée et éditée par Bioware et Electronic Arts (2007, 2010, 2012) puis d'un spin-off Mass Effect: Andromeda (2017), la saga comporte également un univers étendu plutôt conséquent comprenant notamment des romans, des comics et de l'animation.

3 films de genre de l’année 1934

Année de Les Misérables (réalisé par Raymond Bernard) mais aussi du film d'animation de Walt Disney et Wilfred Jackson La Cigale et la fourmi, 1934 est également une année aux films de genre aussi étranges qu'originaux. Et tandis qu'au Japon, Ozu sort son Histoire d'herbes flottantes, le public découvre une Marlene Dietrich en Catherine II dans L'Impératrice rouge de Josef von Sternberg.

5 point & click cyberpunks à ne pas louper

Dès ses premiers supports, des livres tels que Le Cycle de Fondation d'Isaac Asimov initié en 1951 ou encore Le Meilleur des mondes (1931) de Aldous Huxley aux films Soleil Vert (Richard Fleischer, 1973), Blade Runner (Ridley Scott, 1982) ou le très funky New York 1997 (John Carpenter, 1981), la science-fiction est un terreau fertile pour des récits profonds qui questionnent notre rapport à la société et au monde. Les jeux vidéo ne font pas exception à la règle. Entre dystopie technologique et mise en scène de protagonistes désabusé·e·s dans un univers empli de violences et de crimes, le courant cyberpunk nous propulse dans un cadre gris et lugubre aux néons parfois criards qui se prêtent à la perfection à un plongeon virtuel vers une aventure interactive !

3 films de genre de l’année 1932

En 1932, Freaks de Tod Browning nous transporte dans un cirque aux membres difformes et Scarface (Howard Hawks et Richard Rosson) révolutionne le film de gangster tandis qu'au Japon, Yasujirō Ozu sort les Gosses de Tokyo, une comédie dramatique muette et rebelle. Mais des films d'horreur marqueront également les esprits...

Le Prix du danger : la mort en direct

Adapté de la très courte nouvelle The  Prize of  Peril (1958) de l'auteur de science-fiction Robert Sheckley, Le Prix du danger sort sur les écrans français en  1983, soit presque 20 ans avant que ne soit diffusée sur TF1 l'émission Loft Story qui lança la première vague de télé-réalité dont les rejetons plus abrutissants et débilitants les uns que les autres pullulent encore aujourd'hui. Affirmer dès lors que le film de Yves Boisset fut visionnaire est un doux euphémisme, Nostradamus lui-même devant se mordre les doigts de n'avoir pas vu venir l'un des fléaux sociétaux les plus navrants de la double décennie qui vient de s'écouler. Cinéaste de gauche mettant en scène des sujets engagés (la guerre d'Algérie dans R.A.S, le racisme ordinaire dans Dupont Lajoie ou encore les liens entre justice et politique dans Le Juge Fayard dit "le Shériff"), Yves Boisset ne pouvait qu'être intéressé par l'histoire de ce chômeur qui décide de participer à une émission de télévision intitulée Le Prix du danger, au cours de laquelle un groupe composé de quatre hommes et d'une femme est chargé de l'éliminer avant qu'il ne parvienne à rejoindre le studio et à empocher 1 million de dollars.

Avatar : l’encyclopédie de Huginn & Muninn, voyage dans le monde des Na’vi

Aujourd’hui Three Mothers Films revient pour parler encore une fois d’Avatar, la voie de l’eau, non pas du film en lui-même mais plutôt de la fabuleuse encyclopédie parue aux éditions Huginn & Muninn en 2022. Les fans du deuxième film et de la saga en général peuvent se réjouir étant donné qu’il s’agit ici d’un merveilleux ouvrage à placer dans sa bibliothèque de cinéphile. Commençant par une préface de Sigourney Weaver, on se rend vite compte que l’encyclopédie est à la hauteur des attentes des fans de la saga Avatar. Tout d’abord, il est utile de préciser que l’ouvrage en lui-même est magnifique, à l’image de l’ensemble du catalogue de Huginn & Muninn. On navigue de manière fluide entre les 130 pages de ce petit bijou richement illustré et avec une profusion de détails plus que complets. Loin d’être une encyclopédie basique qui se contente juste de nous raconter des détails de tournages de films ou bien de résumer l’ensemble de l’œuvre, Huginn & Muninn fait le choix de s’entourer de l’équipe du film pour peaufiner sa rédaction. Ainsi on se retrouve face à un livre qui constitue le must have pour tous les fans de Na'vi. Au travers de la lecture, on découvre (voir on redécouvre pour certain·e·s) le monde complexe et fourni de James Cameron, en 7 chapitres qui proposent d'apporter de nombreuses connaissances sur la famille Sully, le clan Omatikaya, la RDA, le programme Recom , le clan Metkayina et bien d’autres.

The Unborn, punk, horreur et politique

Rencontré sur une petite île lors du Lampedusa Infestival (organisé le collectif Askavusa), un festival alternatif en résistance contre le traitement inhumain des migrant·e·s venu·e·s en Europe depuis la Méditerranée, The Unborn est un groupe de street punk italien formé en 2015. C'est durant la projection de notre documentaire vivant Travail et Immigration sur la face d'une montagne, et autour d'un nombre incalculable de cafés que la rencontre avec The Shape, le chanteur de The Unborn, a eu lieu. Elle constitue encore aujourd'hui une magnifique surprise, une coïncidence engagée et engageante qui nous a marqué de façon indélébile. Leurs inspirations entre hard rock et films de genre, en particulier le Giallo, l'horreur ainsi que la science-fiction post-apocalyptique a resonné avec le projet Three Mothers Films, et notre lutte commune pour la tolérance a permis une chaleureuse camaraderie. The Shape a accepté de répondre à nos questions !

Dark, voyages dans le temps et philosophie

La série allemande Dark (Baran Bo Odar et Jantje Friese, 2017) est une série de type mystery box racontant l'histoire d'une famille de Winden, un petit village allemand, à travers trois dimensions sur plus de 150 années. Cette famille tire ses origines de voyages dans le temps dans une élégante réponse au « paradoxe du grand-père » puisque les show runners de la série se servent de ce trope comme d'un outil scénaristique pour créer une boucle temporelle complexe que les protagonistes chercheront sans cesse à démêler. Contrairement à beaucoup d'autres séries de type mystery box, Dark n'apporte pas de réponse à ces intrigues, avec plus de questions et pas de dénouement satisfaisant, dans une écriture uniquement basée sur le twist facile. Dark a été écrite à l'avance, et non pas au fur et à mesure avec une cohérence globale et des thématiques profondes et pas seulement du mystère pour le mystère.

Avatar : la voie de l’eau – Plus loin, plus beau, plus fort

En 2009, James Cameron éblouissait une fois de plus le monde avec Avatar, remarquable fable animiste interrogeant notre rapport à la nature dans un geste lyrique et universel qui fit date. Une œuvre charnière pour le cinéaste qui remit au goût du jour une 3D tombée en désuétude depuis belle lurette et qui affola non seulement les mirettes et le cœur du public mais également les chiffres du box-office mondial. Ces derniers lui ayant permis de poursuivre l'aventure de sa saga, il aura fallu attendre 13 ans pour que la suite d'Avatar voit enfin le jour. Dire que l'attente en valait la peine relève du doux euphémisme tant le résultat pulvérise et dépasse tous les espoirs.

Nelson R Draegon, un réalisateur aux références intemporelles

Court-métrage de science-fiction horrifique, Space Monster est un film d'une durée de 33 minutes réalisé en autoproduction. Il soutient une mise en scène plus originelle du cinéma d'horreur aux effets spéciaux en grande partie réalisés sans l'intégration du numérique, allant jusqu'à reprendre l’effet de titrage de la séquence d’ouverture du film The Thing de 1951 et 1982 ou encore la technique de la demi-bonnette (double focale consistant à faire le point sur deux éléments différents de l'image) notamment utilisée par Brian de Palma et Quentin Tarantino. Nelson R Draegon et son équipe rendent ainsi hommage au cinéma de genre, et plus particulièrement aux films de science-fiction des années 1950 et aux slashers des années 1980.

Prince des ténèbres : la fin du monde selon Saint John

En 1986, John Carpenter ressort exsangue de l'échec public de Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin, devenu depuis un incontournable de sa filmographie. Las, désabusé, déprimé, il va alors se lancer dans l'écriture et le tournage de son film le plus sombre à ce jour, Prince des ténèbres (1987), deuxième volet de la trilogie de l'apocalypse qu'il forme avec The Thing (1982) et L'Antre de la folie (1994).

Deathrace 2000, courses kitsch et héritage


Nous sommes en l’an 2000, les États-Unis sont devenus une sorte de dictature, renfermée sur elle-même, dirigée par "Mister President". Un homme mystifié qui a décidé en 1979 suite à un krach mondial de mettre en place un nouveau sport, une sorte de jeu du cirque modernisé. Cinq duos sont au volant de cinq voitures et devront traverser les États-Unis en trois étapes, mais attention ! Tous les coups sont permis, et arriver premier ne fait pas forcément de nous le·la gagnant·e de l’épreuve. Non, il existe un système de points, que l’on rapporte en tuant des citoyen·ne·s sur la route, et selon son sexe ou sa catégorie d'âge, il rapporte plus ou moins de points. Nous voilà tombé·e·s dans une version adulte d’un cartoon bien connu…

Meurtres sous contrôle : foi et libre-arbitre

"God told me to" (Dieu me l'a ordonné) répond un tireur embusqué en début de métrage au policier qui l'interroge sur les raisons qui l'ont poussé à abattre froidement 15 personnes au fusil depuis le sommet d'un château d'eau. Cette phrase, également titre original du film, porte en son sein le substrat sur lequel sera construit tout le propos du long-métrage. Car avec ce qui est considéré (à raison) comme son meilleur film, le cinéaste Larry Cohen entend éveiller les consciences sur les notions de foi, de religion, de secte et de libre-arbitre.

Starfish, le deuil sous forme d’apocalypse surréaliste

Starfish (A.T. White, 2018) est un film américain contant le véritable périple d'une jeune femme nommée Aubrey (Virginia Gardner) qui vient de perdre sa meilleure amie Grace (Christina Masterson). Entre flashbacks intimistes et l'invasion soudaine de monstres étranges, la femme va devoir faire face à ses peurs les plus profondes ainsi qu'à un sentiment de solitude terriblement puissant. Ce deuil difficile se mélange à un jeu de pistes afin de mettre la main sur les cassettes audio laissées par sa défunte amie, des enregistrements qui semblent avoir le pouvoir d'empêcher la destruction du monde...

Celui qui hantait les ténèbres, l’horreur indicible de Howard Phillips Lovecraft

Publiée en 1935, Celui qui hantait les ténèbres est une nouvelle horrifique policière de Howard Phillips Lovecraft qui retrace le journal personnel d'un écrivain du nom de Robert Blake. Artiste et auteur de l'occulte qui cherchera à en découvrir toujours davantage sur la mystérieuse église et le sombre clocher qui l'intrigue et le rend fou petit à petit... Des découvertes étranges et lugubres, une atmosphère sinistre, des visions sur une infinité de mondes glacials, la possibilité d'une possession démoniaque sont autant de faits à étudier et à analyser d'après les notes de Robert Blake.

5 animations oniriques rétro

Importés du Japon dès les années 1960 avec le célèbre Astro Boy ou Le Roi Léo (Osamu Tezuka), les animes - anciennement appelés manga eiga (films de manga) - se sont popularisés hors de leurs frontières durant les années 1970-1980 jusqu'à devenir un média incontournable de la pop culture moderne disponible sur de nombreuses plateformes streaming comme Netlifx ou Prime Video aux quatre coins du monde. Dérivé du mot animēshon (transcription du mot anglais animation), l'anime désigne aussi bien une série qu'un film d'animation en provenance de l'archipel nippon.

10 films de genre de l’année 1971

Alors qu’avec Orange Mécanique, Kubrick exploite une violence encore peu montrée au cinéma, Morissey offre à Candy Darling son rôle le plus important dans Women in Revolt. Pasolini adapte le recueil de nouvelles Le Décaméron et les mouvements antimilitaristes se voient représentés par Johnny s'en va-t-en guerre de Dalton Trumbo, drame qui inspira l’une des plus grandes chansons de trash métal, One de Metallica. L'année 1971 c’est également :

6 films à découvrir sur Shadowz !

La plateforme de screaming Shadowz envoie du lourd depuis quelques temps et on vous propose un p'tit top sur nos coups de cœurs ! Entre industrie du sexe, montagnes reculées, chalet en pleine nature, île presque déserte, un Noël qui tourne très mal et un sanatorium hanté... Il y a de quoi faire !

Star Trek et Politique : l’utopie progressiste de Gene Roddenberry

Comptabilisant le premier baiser inter-ethnique à l'écran dans les années 60 avec la série originelle, le premier système fédéral anti-capitaliste, humaniste qui prohibe l'ingérence avec d'autres cultures, l'égalité des droits pour tout être vivant et une justice impartiale dès le début de la saga, la première relation transgenre à l'écran dans les années 80 avec Riker et Soren dans Next Generation -&nbs, et mettant aussi en scène des relations polyamoureuses, bisexuelles, pansexuelles et non-genrées ainsi que la première intelligence artificielle à  posséder des droits égaux à ceux de l'espèce humaine avec Data - l'un des premiers hommes noirs à un haut poste de pouvoir avec le Capitaine Sisko dans Deep Space Nine et la figure de la femme forte dans Voyager avec la Capitaine Janeway dans les années 90, jusqu'aux deux nouvelles séries Star Trek: Picard et Discovery qui mettent en scène toutes sortes d'individus divers et variés, unis par un but commun : celui de tendre vers un monde meilleur, la saga Star Trek dépeint un modèle de société utopique et progressiste. Au long des épisodes des différentes séries de cet univers de science-fiction, des dialogues d'une intelligence et d'une qualité rares trouvent alors leurs places dans un tourbillon d'événements galactiques parfois amusants, parfois dramatiques et toujours passionnants. Initiée par Gene Roddenberry, Star Trek est le récit d'un équipage d'un vaisseau spatial au sein d'un système politique universaliste et inclusif : la Fédération des Planètes Unies.

Snowpiercer, une sublime adaptation de la bande dessinée à succès en série <3

Après la magnifique adaptation en film sud-coréen coécrit et réalisé par Bong Joon-ho, sorti en 2013, Netflix nous propose une série réalisée par Josh Friedman et Graeme Manson.
Inspiré de la bande dessinée française Le Transperceneige de Jacques Lobes et Jean-Marc Rochette, Snowpiercer nous propulse dans un monde post-apocalyptique gelé dans lequel le reste de l'humanité survit dans un gigantesque train propulsé à grande vitesse.

Star Trek: Picard, une Fédération qui glisse lentement dans le déni – avis de l’épisode 2

Après la chronique sur le premier épisode de cette nouvelle série tant attendue qui donne (enfin) un aperçu du futur de l’univers de Star Trek, le bilan n’est pas très positif ! Non pour la série en elle-même, qui se montre innovante et dynamique, mais pour les valeurs prônées par la Fédération qui sont malheureusement bafouées à chaque seconde. Le seul petit espoir qu’il restait pour le futur de l’humanité a volé en éclats lors du visionnage de ce deuxième épisode de Star Trek: Picard...

Star Trek: Picard, l’humanisme face au déclin d’une civilisation – avis du premier épisode

Réalisé par Alex Kurtzman, Star Trek: Picard est une série télévisée de science-fiction américaine inspirée de l'univers créé par Gene Roddenberry.

Cette nouvelle série de l'univers Star Trek offre une suite à la série et aux films Star Trek: Next Generation.

Plusieurs dizaines années se sont écoulées depuis que le Commander Data, membre émérite androïde de l'équipage de l'Enterprise, a offert sa vie pour sauver ses ami.e.s. La Fédération semble avoir sombré dans une société médiatique et anti formes de vie synthétiques. Un véritable recul quant aux valeurs prônées par la Fédération des origines dans laquelle toutes formes de vie se voulaient égales devant la justice et l'éthique.

3 œuvres de l’audiovisuel cyberpunk

Sous-genre de la science-fiction, le cyberpunk nous apporte son lot de machines dotées d’une conscience, de machiavéliques corporations capitalistes dominant la planète, de transhumanisme et de théories philosophiques sur la réalité et l'avenir de l'humanité. Plutôt d’actualité comme thématiques…

Alien, Terminator, Predator : horreur ou science-fiction ?

Alien, le huitième passager, Terminator, Predator1, trois films, trois icônes monstrueuses qui ont marqué le cinéma de genre dans les années 1980. Trois films qui ont connu de nombreuses sequels et prequels, mais malheureusement, il faut reconnaître que les suites ne sont pas à la hauteur des films originaux. Pour Terminator et Predator, seules les suites directes peuvent être considérées comme dignes des premiers films. Quant à la saga Alien, elle s’en sort mieux puisque les trois suites restent de très bonnes qualités2. Mais, si la qualité des films a diminué, c’est qu’il y a eu un malentendu. Traités comme des films de science-fiction, Alien, le huitième passager, Terminator et Predator sont en réalité des films d’horreur dans un contexte de science-fiction.

L’Expérience interdite aka Flatliners, des EMI cauchemardesques

Réalisé par Niels Arden Oplev, L'Expérience Interdite aka Flatliners (2017) est thriller américain de science-fiction épouvante. Remake du premier film L'Expérience Interdite (Joel Schumacher, 1991) qui retrace l'histoire d'un·e brillant·e étudiant·e en médecine cherchant à réaliser des expériences de mort imminente pour prouver l'existence d'une dimension où l'esprit humain pourrait survivre au décès du corps.

L’égalité dans la science-fiction, avec Star Trek: Next Generation

Capitaine en second de l’Entreprise D, le commander William Riker est connu pour être ce qu'on pourrait appeler un dragueur professionnel. Il faut évidemment replacer le personnage dans son contexte, une société parfaite et humaniste du 24e siècle, où l'argent n'existe plus. Les maladies, la misère et la famine ont depuis longtemps disparu grâce à l’avancée sociale et technologique de la médecine, l'invention des synthétiseurs de nourriture et d'objets en tout genre. Terminés la lutte des classes, le capitalisme destructeur, l’exclusion sociale, la destruction de l'environnement, l’exploitation humaine et animale et la misère humaine ! La Fédération des Planètes Unies vit une (presque) parfaite utopie d’égalité, de tolérance, de liberté et de reconnaissance des droits des êtres vivants. William Riker apparaît ainsi comme un polyamoureux respectueux et tolérant, bon-vivant de surcroît, qui fait passer le bien-être de son équipage, ses valeurs humanistes, le plaisir et l’amour avant toute chose. Tout au long de la série Star Trek: Next Generation (initiée par Gene Roddenberry en 1987), ses diverses amourettes nous montrent l'évolution de l'être humain dans ses modes de pensées et ses perceptions vers toujours plus d'égalité et de liberté d'une société future multiculturelle. Chaque épisode ou presque, très en avance sur son temps (la série ayant débuté dans les années 80), découle de la volonté humaniste et visionnaire du créateur de la saga Star Trek, Gene Roddenberry et des nombreux scénaristes impliqués dans la réalisation de cette utopie à l’écran. Les histoires d'amour de Will Riker symbolisent donc des faits de sociétés, pour certains malheureusement encore d'actualité, qui posent de nombreuses questions éthiques et morales sur la condition de la Femme, de l’homosexualité, de la pression sociale et religieuse sur les choix et le conditionnement des individus. Merveilleusement bien mises en scène, elles nous font réfléchir et rêver.

Les civilisations anciennes dans le space opera

Sous-genre de la science fiction mettant en scène de l'exploration spatiale épique généralement sur un fond géopolitique complexe, le space opera est un genre fabuleux pour qui aime rêver de voyages et de dépaysements. Bien que nous présentant une multitude de cultures très diverses qu'elles soient exotiques, merveilleuses, répugnantes ou encore terrifiantes, le space opera regorge d'archétypes sur les extraterrestres peuplant ses univers. Généralement, les cultures extraterrestres remplissent une fonction ou un rôle dans leurs écosystèmes galactiques tantôt comme allégories, d’extrapolations de traits sociétaux ou de projections humaines, tantôt par leurs interactions avec les humains et les questions qu'elles soulèvent. Mais que sont réellement ces civilisations anciennes dans les œuvres audiovisuelles du space opera ?

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