Slashers : attention, ça va couper… [Unboxing]

Le succès de la saga Halloween de Carpenter à la fin des années 1970 marque le commencement d'un déferlement de tueurs masqués au cinéma. Inséparables de leur arme blanche, ces serial killers ont le loisir commun d'assassiner des adolescent·e·s dans des conditions sordides. De Halloween à Vendredi 13, en passant par Scream, le livre Slashers retrace les origines et les temps forts de ce genre cinématographique. La mise à mort d'adolescent·e·s et de jeunes adultes devient un spectacle angoissant et les effusions de sang, de gore, frôlant le torture porn dans certains cas, se démocratisent. Le croquemitaine se glissant dans l'ombre prend forme humaine et se déchaîne avant d'être contré par une survivante, la final girl. Ce rôle qui détruira un bon nombre de clichés de genre au cinéma. Le slasher en dit long sur les sociétés dont il est issu. Des contes modernes qui renvoient la violence dont on les abreuve, des productions fauchées essayant tant bien que mal de faire du cinéma. Parfois satire sociale et politique, le slasher possède plus de symboles progressistes qu'on ne pourrait le croire. Des études sur le genre tendent à démontrer que le slasher dénote d'une visée moins sexiste qu'il n'y parait avec la mise en scène d'un tueur frustré et d'héroïnes survivantes...

The Caller, le temps et la violence

Réalisé par Matthew Parkhill en 2011, The Caller nous conte le quotidien oppressant de Mary Kee (interprétée par Rachelle Lefevre), une femme franchement divorcée d'un homme violent du nom de Steven (Ed Quinn), qui se retrouve confrontée à des événement surnaturels plus qu'inquiétants lorsqu'elle emménage dans son nouvel appartement. Son téléphone vintage à ligne fixe se met alors à sonner au milieu de la nuit. Une mystérieuse voix de femme se fait entendre à l'autre bout de l'appareil... Son nom est Rose Lazar et elle dit venir du passé. Grâce au scénario fantastique de Sergio Casci, ce drame social transporte rapidement son public dans une horreur temporelle, là où se forge toute l'originalité de ce film. Bien qu'au début du métrage The Caller nous fait hésiter entre des hallucinations causées par la pression ressentie par notre protagoniste ou encore des apparitions fantomatiques qui hanteraient l'habitation, c'est un cadre de science-fiction qui s'annonce peu à peu en nous donnant goutte à goutte les clés du mystère.

It Comes at Night, de l’épidémie à l’inhumanité

Film d'horreur psychologique réalisé par Trey Edward Shults, It Comes at Night nous conte l'histoire d'une famille qui tente de survivre à une pandémie mystérieuse. Le film débute fort avec l'arrivée d'un couple, Paul et Sarah et de leur fils Travis dans la maison de campagne de Bud, le père de la femme. Contaminé par le virus, vomissant un fluide noir visqueux, Bud est mis à mort par Paul devant les yeux de Travis, jeté dans une tombe puis brûlé afin d'éviter toute propagation. La famille se barricade et profite d'une soirée de répit avant qu'un inconnu ne se glisse dans la maison la nuit tombée. Intercepté et attaché à un arbre en dehors de l'habitation, Paul vérifie d'abord que l'étranger ne souffre d'aucun symptôme avant de lui faire subir un interrogatoire...

3 films de genre de l’année 1935

Année de la sortie de Les Révoltés du Bounty de Frank Lloyd mais aussi du film Le Corbeau de Lew Landers, 1935 est également une période d'oppositions fortes au quatre coin du monde. Entre colonialisme et fascisme, l'Allemagne adopte Les Lois de Nuremberg qui discriminent sauvagement une partie de leur population en fonction d'une ethnie et Mussolini signe Les accords franco-italiens de Rome, acceptant une partie des territoires africains occupés par la France en échange d'un soutien clair de l'Italie lorsque l'armée allemande débutera son offensive... C'est dans ce climat troublé que des cinéastes offrent de nombreuses pépites du cinéma fantastique mais aussi des drames poignants sur les conditions sociales de leurs pays. Entre La Marque du vampire de Tod Browning, Le Bonheur, un film soviétique d'Alexandre Medvedkine et Sazen Tange, le pot d'un million de ryôs, le premier film de samouraï de Sadao Yamanaka, Ozu signe encore un drame social avec Une Auberge à Tokyo.

Calvaire : un cœur en hiver

Prendre du recul sur l'œuvre d'un cinéaste pour en dégager la ou les thématiques récurrentes permet bien souvent d'appréhender le fil rouge qui la sous-tend. Qu'il s'agisse du court-métrage Quand on est amoureux c'est merveilleux (1999), de Vinyan (2008), d'Adoration (2019) ou encore d'Inexorable (2022), on constate chez le réalisateur Fabrice Du Welz que la thématique de l’amour fou (et de son manque) et ses conséquences se trouvent au cœur de ces différents récits, en constituent la moelle, en impriment la pulsation. Le premier long-métrage du metteur en scène, Calvaire (2004), ne fait pas exception à la règle et s'impose comme un uppercut à la fois graphique, sensitif et émotionnel dont la force du souvenir n'a d'égale que la puissance qu'il dégage à chaque redécouverte. Retour sur le premier coup de maître de l'un des cinéastes contemporains les plus passionnants et talentueux.

Archivi gialli III

Ange ou démon ? Ceux qui sont encore là pour en parler vous diront que c'est un ange. Quand un homme hurle sur une femme en pleine rue, la jeune fille s'approche du duo offrant une rose à la femme et quelques dollars à l'homme. En échange de la rose elle ne demande qu'un sourire mais en échange de l'argent elle veut que l'homme disparaisse. Même si elle n'obtient pas toujours un sourire, l'homme lui ne refait jamais surface, non qu'elle soit très persuasive mais la liasse qu'elle tend est en réalité un baiser de la mort. Celle que beaucoup connaissent sous le nom de "la môme aux dollars" est en réalité à la tête d'un réseau de vente d'organes. Un démon au visage d'ange qui au hasard d'une ballade peut faire de vous sa prochaine marchandise.

Kwaidan, histoires et études de sujets étranges

Voilà plus de sept cents ans, à Dan-no-ura, sur le détroit de Shimonoseki, se déroula l’ultime bataille opposant le clan des Heike, parfois appelé Taira, et celui des Genji, ou Minamoto. En fin de compte les Heike perdirent à jamais – guerriers, femmes, enfants et même le futur empereur dont on parle à présent sous le nom d’Antoku Tennô. Des fantômes hantent donc la mer et les rivages depuis sept cents ans… De l’histoire tragique du clan des Heike à la rencontre inattendue entre le jeune Minokichi et la terrible Yuki Onna, c’est au travers d’histoires étranges que Lafcadio Hearn nous fait découvrir le Japon. Esprits tourmentés, malveillants ou bienveillants, hantises, amours éternels, réincarnations, malédictions, légendes ancestrales… Kwaidan est une lecture fantastique.

Massacre(s) à la tronçonneuse : 1974 – 2017, une odyssée horrifique [Unboxing]

Massacre(s) à la tronçonneuse est un beau livre écrit par Julien Sévéon (2020) qui retrace l'histoire de la saga des films aujourd'hui cultes, initiée par Tobe Hooper en 1974. Ce premier tome nous plonge dans le tournage des 8 films grâce auxquels Leatherface deviendra un personnage légendaire du cinéma de genre ! La création et l'apparition de ce maniaque sanglant à l'écran pose de nombreux soucis de censure en Angleterre, en Allemagne ainsi qu'en France. Mais Leatherface marque les esprits et le film reçoit rapidement le soutien de plusieurs réalisateurs tels que William Friedkin et Steven Spielberg. Massacre à la tronçonneuse divise le public, dépeint des problèmes de la société américaine et fascine par la violence de Leatherface.

3 films de genre de l’année 1934

Année de Les Misérables (réalisé par Raymond Bernard) mais aussi du film d'animation de Walt Disney et Wilfred Jackson La Cigale et la fourmi, 1934 est également une année aux films de genre aussi étranges qu'originaux. Et tandis qu'au Japon, Ozu sort son Histoire d'herbes flottantes, le public découvre une Marlene Dietrich en Catherine II dans L'Impératrice rouge de Josef von Sternberg.

Archivi gialli II

Manger, manger, manger... ma vie fut un vrai paradis. Entouré de tant de bonnes choses j'ai grandi et surtout grossi, un peu trop. Conscient de ma présence, il a décidé de se débarrasser de moi. Pour la première fois je vois la lumière au moment où il m'extirpe de sa jambe, cette délicieuse jambe où j'avais élu domicile. Mes derniers souvenirs sont ses râles de douleur quand il m'a attrapé et son hurlement de terreur en me voyant. Ma vie se termine sous une semelle. Adieu mes frères et sœurs, vous qui avez migré dans tout ce corps, adieu mes enfants, fraîchement pondus, je vous offre une vie d'opulence. Vengez-moi, achevez de dévorer cet être inconscient de votre fourmillante présence.

4 films sélectionnés par nos stagiaires !

Un grand merci à nos stagiaires de s'être prêtés au jeu de la rédaction ! Peu importe le nombre de mots, c'est avec leur propre style, leur propre analyse et ressenti qu'ils présentent les œuvres qui les ont marqués ces dernières années.

Archivi gialli I

Elle sent son corps qui se déchire, hurle pour supporter la douleur et pendant de longues minutes elle s'implore elle-même d'abréger ses souffrances. Elle relève son voile pour découvrir, entre ses pieds, l'œuf qu'elle vient de pondre. Son corps est attiré vers la lumière, ce corps libéré de toute corruption. En s'éloignant son regard reste fixé sur l'œuf qui s'ouvre et laisse apparaître un être en tout point similaire à elle.

9 school horror en provenance d’Asie

Originellement destinée à la jeunesse, la school story et autres récits d'école deviennent rapidement un genre populaire et se développe sous de nombreuses formes. Des mangas shôjo et shônen aux BD de gare thaïlandaise, les histoires d'étudiant·e·s en uniforme deviennent aussi le refuge de l'horreur et de la romance. Elles seront plus tard, adaptées en animation et en série drama live, voire en film live pour les plus chanceuses. De certaines adaptations en animation de Junji Ito à la récente animation comédie-horreur Mieruko-chan (Yuki Ogawa, 2021) en passant par Higurashi no naku koro ni aka Hinamizawa, le village maudit (un cross-média adapté en animation du Studio DEEN en 2006 et en deux films live par Ataru Oikawa en 2008 et 2009), "l'horreur scolaire" ne cesse pas de se développer au Japon en y ajoutant des thématiques propres à sa culture. Ces histoires d'école mettent souvent en scène des protagonistes adolescent·e·s ou de jeunes adultes se retrouvant au centre d'affaires mystérieuses et d'événements horrifiques en plus de devoir gérer les préoccupations inhérentes à leur âge : premier amour, camaraderie, inquiétude quant à l'avenir, découverte de la sexualité et esprit rebelle. Des romans de Stephen King à la série de livres Chair de Poule (initiée en 1992 par R. L. Stine), ces creepshows deviennent alors des films d'académie hantée et autres teen movies et slashers américains. De nombreux récits audiovisuels reprennent allégrement le concept en mettant en scène des bandes de potos face à des horreurs contre lesquelles elles vont devoir se battre, en coopération si possible (excepté peut-être Battle Royale...). De It à Buffy en passant par The Craft ou encore The Faculty, le Fantastique use d'un cadre de school story pour y faire vivre ses monstres et autres légendes ! Terrain favorable à l'adaptation de légendes urbaines, la school horror regorge d'étranges malédictions, de créatures folkloriques, et de psychos dérangé·e·s !

3 films de genre de l’année 1933

En 1933, L'Homme invisible aka The Invisible Man de James Whale sort sur le grand écran tandis que Norman Z. McLeod adapte, pour la troisième fois en film, Alice au pays des merveilles. Au Japon, Yasujirô Ozu nous offre Une femme de Tokyo, un drame social poignant, mais c'est aussi la date de sortie de trois films fantastiques dont on va vous parler aujourd'hui !

Next of Kin, quand l’Australie mélange les genres

Réalisé en 1982 par Tony Williams, Next of Kin est aussi connu sous le nom de Montclare : rendez-vous de l'horreur. Montclare justement, lieu principal de l'intrigue de ce film ô combien particulier. Montclare, c'est une maison de repos, de retraite dont Linda hérite suite au décès de sa mère. Tenue à l'époque par cette dernière et sa sœur, Linda souhaite la vendre car elle ne veut pas s'encombrer de cette bâtisse et de tout ce qui l'entoure. Des meurtres mystérieux s'y dérouleront.

La scuola cattolica, un true crime sur la société italienne

Basé sur le roman éponyme écrit par Edoardo Albinati, La scuola cattolica (Stefano Mordini, 2021) fait l'inventaire de la présence du fascisme dans les milieux bourgeois mais aussi des pressions sociales et des dysfonctionnements familiaux à l'œuvre dans la construction du sexisme à l'italienne. Peur et fascination du sexe, sexisme, violences conjugales et sexuelles, intolérance face à l'homosexualité, fascisme, religion et masculinité toxique, tous les traumas de la société italienne sont mis en lumière dans ce drame social inspiré d'un fait réel : le massacre de Circeo. Ce true crime fit l'actualité en 1975 en mettant en avant l'ignominie perpétrée par trois jeunes hommes bourgeois et néofascistes dans la nuit du 29 au 30 septembre à San Felice Circeo, une commune balnéaire. Le trio masculin, fréquentant une école catholique privée pour garçons, l'Istituto San Luigi situé dans un "bon" quartier de la capitale italienne, infligera de nombreuses sévices à deux jeunes femmes : Donatella Colasanti (1958-2005) et Rosaria Lopez (1956-1975) parmi lesquelles figurent les viols, les tortures et le meurtre de l'une d'elles. Issues des quartiers modestes de Rome, les deux femmes furent torturées durant 36 h après avoir accepté une invitation à "faire la fête" de la part leurs bourreaux.

Le Maudit Festival de Grenoble, effroi à la capitale des Alpes

Attention, attention, fans de l’étrange et du macabre, votre seigneur se remet à utiliser sa plus belle plume pour vous présenter cette fois un évènement majeur du cinéma qui se déroule au sein de la capitale des Alpes, je parle bien entendu du Maudit Festival. Pendant 7 jours, les mordu·e·s de cinéma de genre ont pu se retrouver afin de partager leur passion commune pour le sang, la tripaille et les hurlements de douleur. Véritable institution, car il faut le reconnaitre : le Maudit Festival existe depuis bien longtemps, l’aventure débute en 2008 avec l’initiative de Karel Quistrebert, qui souhaite « mettre en lumière à Grenoble cet univers cinématographique mal aimé et méconnu aux innombrables facettes ». La première édition a lieu en 2009 et au fur et à mesure des rendez-vous, le public se fait de plus en plus nombreux si bien qu’aujourd’hui on peut aisément dire que la Maudit Festival a réussi à s’imposer au sein de la métropole grenobloise. Après quelques difficultés liées à la pandémie, le festival est de retour pour notre plus grand plaisir ! Cette édition fut l’occasion comme à l’habitude de nous partager des œuvres emblématiques, marquantes, rares, et d’une beauté ainsi que d’une violence peu commune, un bon moment de passion et de bonne humeur avec un public qui sait faire vivre son cinéma et entretenir son régal pour les yeux. L’agréable particularité du Maudit Festival, qui vient rajouter un peu de piquant dans la programmation réside justement dans l’organisation thématique de ses différentes soirées. En outre à chaque jour, son petit focus en particulier : séance ciné-club, soirée Art House, la soirée où tout peut arriver, séance découverte, séance de minuit, soirée Grindhouse, bref vous l’aurez compris il y’en a pour tous les goûts, de quoi ravir les plus pointilleux·ses !

Knock at the Cabin : la fin des temps ?

M. Night Shyamalan fait incontestablement partie des cinéastes contemporain·e·s les plus sincères, intègres et passionnant·e·s de sa génération. Tissant film après film une filmographie d'une cohérence rare (exceptions faites du Dernier Maître de l'air (2010) et de After Earth (2013) qu'il regrette aujourd'hui d'avoir tournés), le réalisateur de La Jeune fille de l'eau (2006) développe des thématiques partant de l'individuel pour toucher à l'universel. Parmi elles, le motif de la foi imprègne la quasi-totalité de son œuvre, trouvant son acmé dans l'un de ses plus beaux longs-métrages, Signes (2002). Avec Knock at the Cabin (2023), le metteur en scène parvient à creuser encore un peu plus ce sillon en nous offrant son meilleur film depuis... Signes.

3 films de genre de l’année 1932

En 1932, Freaks de Tod Browning nous transporte dans un cirque aux membres difformes et Scarface (Howard Hawks et Richard Rosson) révolutionne le film de gangster tandis qu'au Japon, Yasujirō Ozu sort les Gosses de Tokyo, une comédie dramatique muette et rebelle. Mais des films d'horreur marqueront également les esprits...

Asiles, folie et films d’horreur avec une psychologue

Fut un temps, les personnes considérées comme folles étaient isolées et internées dans des asiles, souvent dans des conditions inhumaines. Ces institutions ont longtemps été considérées comme des lieux de confinement plutôt que de soins, et les patient·e·s y étaient souvent traité·e·s de manière brutale et cruelle. Au Moyen Âge, la folie était considérée comme une possession démoniaque. Les patient·e·s étaient alors soumis·es à des exorcismes et à des pratiques brutales pour chasser le démon. Ce n’est qu’au 18ème siècle que la compréhension de la "folie" a évolué, passant d'une vision purement religieuse à une vision plus scientifique. Les asiles furent ainsi créés pour abriter les personnes considérées comme "folles". Au cours des siècles suivants, ces asiles ont continué à être utilisés pour confiner les personnes ayant des troubles mentaux, mais les pratiques d'internement ont évolué. Les asiles ont progressivement été remplacés par des hôpitaux psychiatriques. Les pratiques de soins ont commencé à se concentrer sur la réadaptation et la réinsertion sociale plutôt que sur le simple confinement. Malgré ces améliorations, les asiles et les hôpitaux psychiatriques ont souvent été associés à des pratiques inhumaines et à une mauvaise qualité de soins. Les films d'horreur ont souvent exploité ces thèmes, en les présentant comme des lieux effrayants et sinistres, peuplés de patient·e·s sous-traité·e·s et de médecins fous. Tout ceci a particulièrement influencé les films d'horreur et de genre des années 1970 et 1980, avec bien évidemment Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975) de Milos Forman. Ces films ont souvent présenté des scènes brutales et violentes, mettant en scène des patient·e·s et du personnel médical impitoyable, et ont souvent exploré les thématiques de l'isolement et de la folie. Au fil des ans, les films d'horreur ont continué à développer ces sujets, mais ils ont également commencé à explorer les conséquences de la stigmatisation et de la discrimination envers les personnes souffrant de troubles mentaux. Des films comme Shutter Island (2010) de Scorsese ou Split (2016) de Shyamalan ont montré comment les patient·e·s sont souvent exploité·e·s et sous-traité·e·s par les systèmes médicaux et sociaux qui prétendent les soigner. Mais tout ça, c’est du cinéma, me direz-vous. Qu’en est-il en vrai ? Quelle est la place du fantasme dans la folie transposée au cinéma ? Mais d’ailleurs, comment sait-on si on est fou·folle ou non ? J’ai posé quelques questions à B., psychologue clinicienne, en essayant de ne pas passer pour un psychopathe.

Violaine de Charnage, l’écrivenimeuse de chair et de sang

L’écrivenimeuse strasbourgeoise rend hommage au cinéma de genre avec des récits inspirés de slashers macabres, d'érotisme torride, de contes gothiques et bien d'autres. Violaine offre une littérature alternative, ou plutôt subversive de "mauvais genre". Entre sexe malsain, effusion de sang, humour noir, ambiance décalée et rébellion plutôt dark, le style jouissif de cette artiste nous plonge vers une décadence sans limite ! Des thématiques qui lui sont chères ponctuent ses ouvrages : liberté, violence, barbarie et féminisme. De ses Vilainologies perverses à ses Vilaines Nouvelles trash en passant par ses Contes Venimeux (des histoires revisitées sous un prisme terrifiant et hot), l'autrice alterne entre vengeance et violence féminine.

The Unborn, punk, horreur et politique

Rencontré sur une petite île lors du Lampedusa Infestival (organisé le collectif Askavusa), un festival alternatif en résistance contre le traitement inhumain des migrant·e·s venu·e·s en Europe depuis la Méditerranée, The Unborn est un groupe de street punk italien formé en 2015. C'est durant la projection de notre documentaire vivant Travail et Immigration sur la face d'une montagne, et autour d'un nombre incalculable de cafés que la rencontre avec The Shape, le chanteur de The Unborn, a eu lieu. Elle constitue encore aujourd'hui une magnifique surprise, une coïncidence engagée et engageante qui nous a marqué de façon indélébile. Leurs inspirations entre hard rock et films de genre, en particulier le Giallo, l'horreur ainsi que la science-fiction post-apocalyptique a resonné avec le projet Three Mothers Films, et notre lutte commune pour la tolérance a permis une chaleureuse camaraderie. The Shape a accepté de répondre à nos questions !

Junji Ito Maniac, une anthologie macabre du J-horror en animation

Réalisée en 2023 par Shinobu Tagashira, Junji Ito Maniac nous offre des histoires étranges, des légendes urbaines dérangeantes et des contes gores sortis de l'imaginaire fertile et lugubre de l'un des maîtres japonais de l'horreur, Junji Ito. Le Studio Deen adapte une vingtaine de récits du célèbre mangaka en 12 épisodes, parmi lesquels on peut trouver Tomie, Soïchi ou encore La Femme qui chuchote. Entre body horror, détresse psychologique, malédictions et histoires de fantômes, cette anthologie signe le retour magistralement terrifiant de l'artiste, créateur de Uzumaki et Gyo, dans le monde de l'audiovisuel.

The Sadness, un carnage épidémique

The Sadness aka 哭悲 (Rob Jabbaz, 2021) est un film d'horreur taïwanais mettant en scène une épidémie qui transforme les citoyen·ne·s en infecté·e·s avides de sang et de sexe. Ce récit, issu de la bande dessinée américaine Crossed (initiée en 2008 par Garth Ennis et Jacen Burrows), nous conte les mésaventures d'un jeune couple qui tente de survivre à cette contagion dévastatrice. Kat et Jim, séparé·e·s durant les prémisses sanguinolentes de ce fléau, découvrent peu à peu une ville en proie à la brutalité, au viol et au cannibalisme...

The Medium, un fake documentaire sur les esprits thaïs et les malédictions karmiques

The Medium aka ร่างทรง (Banjong Pisanthanakun, 2021) est un film d'horreur thaïlandais et sud-coréen de type faux documentaire anthropologique sur le folklore de la région de l'Isan au nord-est de la Thaïlande. Produit par Na Hong-jin, connu pour ses thrillers horrifiques The Chaser (aka 추격자 en 2008) et The Strangers (aka 곡성 en 2016), ce métrage nous propulse aux côtés d'une équipe de documentaristes thaïlandais cherchant à documenter le quotidien d'une médium locale du nom de Nim. Les croyances thaïes étant issues d'un syncrétisme religieux qui mêle un animisme ancien avec un bouddhisme theravāda introduit au  ve siècle sous influence birmane, Nim cumule à la fois le statut de chamane (pouvant communiquer avec les phii, ces esprits thaïs, et la figure de la guérisseuse (ayant la capacité de lever les malédictions, donner des bénédictions et ainsi guérir les blessures de l'âme et le mauvais karma). Dans le système de représentations nord-thaïlandais, tout possède une âme : les esprits des plantes, animaux et humain·e·s sont relativement autonomes et indépendants des corps qui les abritent.

Gliitch, le bug sous toutes ses formes

Je tiens à le dire tout de suite, je ne suis pas un énorme fan en général de ce sous-genre qu’est le found footage, simplement par pur affinité artistique mais aussi selon mes goûts. Loin de moi l’idée de faire mon fermé d’esprit bien entendu, j’ai tout de même regardé pas mal de films dans cette veine-là, que ce soit les [•REC], Blair Witch, VHS et autres joyeuseté du genre. Lorsque j’ai entendu parler de Night Shot (Hugo König, 2018), diffusé en exclusivité sur Shadowz, je me suis jeté dessus assez rapidement. Il faut dire que le postulat de base était alléchant : une production française indépendante menée par un réalisateur créatif nous proposant comme film un unique plan séquence. Si le film n’est pas exempt de défaut, force est de constater que le défi lancé par ce réalisateur fut à la hauteur du résultat : une ambiance oppressante au possible, une atmosphère glauque qui fonctionne tant le sanatorium fut utilisé dans toute sa complexité en termes de mise en scène. Il faut dire que mon excitation fut assez grande lorsque l’on m’a proposé de découvrir pour Three Mothers Films, le tout nouveau travail de Hugo König, intitulé Gliitch. On est ici encore face à une production quasiment indépendante, avec une approche cette fois-ci différente. Adieu l’unique plan séquence, le réalisateur revient cette fois-ci avec une nouvelle approche technique au travers d’une mise en scène plus « classique » : l’exploration du glitch, phénomène audiovisuel au travers duquel Hugo König va y insérer une dimension psychologique.

Nelson R Draegon, un réalisateur aux références intemporelles

Court-métrage de science-fiction horrifique, Space Monster est un film d'une durée de 33 minutes réalisé en autoproduction. Il soutient une mise en scène plus originelle du cinéma d'horreur aux effets spéciaux en grande partie réalisés sans l'intégration du numérique, allant jusqu'à reprendre l’effet de titrage de la séquence d’ouverture du film The Thing de 1951 et 1982 ou encore la technique de la demi-bonnette (double focale consistant à faire le point sur deux éléments différents de l'image) notamment utilisée par Brian de Palma et Quentin Tarantino. Nelson R Draegon et son équipe rendent ainsi hommage au cinéma de genre, et plus particulièrement aux films de science-fiction des années 1950 et aux slashers des années 1980.

Sorgoï Prakov ou le fantasme du snuff movie

Sorgoï Prakov, un jeune journaliste originaire de la Sdorvie, pays imaginaire situé entre la Russie et la Biélorussie, est commandité par ses producteurs pour faire le tour des capitales européennes et montrer « le rêve européen ». Il débute son périple à Paris, la ville lumière, et de ses monuments les plus célèbres. Mais rapidement, la visite de la capitale française semble piétiner et entrer dans une routine malsaine faite de rencontres superficielles et de fêtes nocturnes mondaines où l’alcool coule à flots. Les mésaventures se multiplient et lorsque les producteurs ne donnent plus de nouvelle à Sorgoï et le laissent bientôt sans argent, le rêve vire rapidement au cauchemar. Obstiné malgré tout à finir son reportage alors que la police de son pays le recherche, Sorgoï continue à filmer son périple parisien, mais à fur et à mesure que son budget diminue, le jeune journaliste sdorvien est obligé de « quitter » le Paris huppé, sombrant de plus en plus dans la marge tant d’un point de vue économique que d’un point de vue psychologique. Sorgoï entame alors une odyssée de violence et d’horreur.

Des monstruosités dévoilées dans Le Cabinet de curiosités à Pinnochio, une fable revisitée par Guillermo del Toro

Le Cabinet de curiosités de Guillermo del Toro est une série anthologique constituée de huit contes d'épouvante. Dans la lignée de Chair de poule, l'œuvre nous dépeint un ensemble de cauchemars étranges et de situations macabres dans lequel le fantastique possède une place liminaire. Au sein de cette collection d'atrocités répugnantes et viscérales visuellement varié selon la griffe des 8 artistes différent·e·s à la réalisation (Ana Lily Amirpour, Panos Cosmatos, Catherine Hardwicke, Jennifer Kent, Vincenzo Natali, Guillermo Navarro, David Prior et Keith Thomas), les ignominies fantasmagoriques d'un folklore maudit se mélangent aux horreurs réelles de l'histoire humaine. Entre critique du fascisme, avidité dévorante ou encore deuil d'un enfant, les "méchancetés" et les traumatismes de ce monde se métamorphosent en chimères funèbres prêtes à dévorer tout ce qui se trouve sur leur chemin. Un retour sur cette anthologie horrifique vous est proposé par les membres de la rédac' !

L’Étrange Festival de Clermont-Ferrand, un évènement arverne sanglant et jouissif

Il faut le dire, le cinéma de genre français ne s’est jamais aussi bien porté que depuis ses dernières années, on assiste en outre à une myriade de nouveaux festivals tous aussi intéressants les uns que les autres, rassemblant des milliers de fans venu·e·s célébrer le cinéma de l’outrance, de l’interdit, de la transgression, mais surtout de la liberté. La cité arverne de Clermont-Ferrand ne fait pas exception à la règle car avec le très célèbre Festival du court métrage vient s’ajouter depuis maintenant 5 ans un événement qui attire de plus en plus de public à chaque édition : L’Étrange Festival (à ne pas confondre avec le festival du même nom qui se déroule sur Paris !). Ce tout jeune festival a fêté tout récemment, durant le mois de novembre, sa cinquième édition, qui fut un succès plaisant comme ont pu le confirmer les organisateurs de l’association « La Boite Noire » en charge de ce festival ! Et il faut le préciser, quelle édition ! Cette année, les amateurs et amatrices de frissons et d’émotions ont pu profiter d’une sélection de films pendant 6 jours, du 11 au 17 novembre ! La semaine fut bien remplie en termes de propositions horrifiques, entre vieux souvenirs, nouveautés dérangeantes et propositions artistiques déroutantes, l’Étrange Festival nous a fasciné·e·s, surpris·es mais surtout touché·e·s ! Au cours de la semaine, Three Mothers Films a pu assister à une programmation minutieusement choisie et brillante de par son éclectisme.

L’Échine du Diable, un conte d’horreur

L'Échine du Diable est le troisième long-métrage de Guillermo Del Toro.
Ses films sont souvent caractérisés par leur traitement minutieux du genre horrifique. L'Échine du Diable ne fait pas exception à la règle, inspiré par la littérature gothique anglo-saxonne comme Machen ou Sheridan, ou par des films comme La Nuit du Chasseur voire Operation peur pour ses décors.

En Espagne, pendant la guerre civile de 1939, Carlos, un garçon qui vient de perdre son père, arrive à l'oppressant orphelinat catholique Santa Lucía. Il est remis à la directrice, Carmen et au professeur Casares. Mais il doit faire face à l’hostilité de ses camarades et de Jacinto, le gardien. Le lieu hostile cache deux secrets : l’or de la cause républicaine, et le fantôme d’un enfant qui hante le sous-sol.

Comme plus tard, dans Le Labyrinthe de Pan nous suivons deux lignes narratives, un récit horrifique sous fond de fantôme et un drame historique qui fusionne les images de vie et celles de mort. Le regard des enfants, qui voient dans les adultes les images de cauchemars et de mort (la menace franquiste symbolisée par cette bombe enfoncée dans la cour), du fantastique à ce qui le fait naître, la réalité. C’est toute la force du film. Les deux thématiquement et techniquement s'entremêlent.

Piouzzz, un artiste éphémère qui mêle l’horreur à l’érotisme

Dessinateur consciencieux, Piouzzz m'a intriguée au premier regard. D'une esthétique feutrée qui oscille entre violence et sensualité, cet artiste met en scène des illustrations de personnages d'horreur et de femmes suaves, le tout à travers une patte plutôt provocante allant de ses inspirations punk à un stylisme gothique qui se mélange parfois à une élégance BDSM. Découvert lors d'une errance artistique dans les univers horrifiques du Net, Piouzzz est un illustrateur à l'esprit créatif et engagé, trop réaliste pour vivre uniquement dans ce monde fou. De l'onirisme d'un érotisme envoûtant aux horreurs exprimées pour pallier celles de la "vraie" vie, il nous entraine avec beaucoup d'authenticité et d'humour dans son univers de chimères sépulcrales.

L’Antéchrist, la possession à l’italienne

Réalisé en  1974 et réalisé par Alberto De Martino, ce métrage nous raconte l'histoire de Ippolita Oderisi, une femme qui se fera possédée par Satan. D'un postulat ultra basique, Martino nous livre une bobine effrayante et glaçante à souhait. Et ces deux termes ne se limitent pas aux thèmes de la possession (qui est le cœur du sujet) car il y insuffle d'autres thèmes qui vont du spirituel (avec la foi religieuse), la science (un médecin faisant de l'hypnose pour guérir sa patiente) et allant jusqu'à y incorporer aussi du crapoteux, cinéma italien oblige, avec en filigrane une histoire incestueuse.

Léo Pons, autopsie d’un jeune réalisateur passionné

J’avais précédemment sorti un article sur le court métrage de Léo Pons, intitulé Le Buron. Comme beaucoup de personnes ont apprécié l’article et ont découvert un tout jeune réalisateur, je me suis dit qu’il serait intéressant de poser à ce nouveau cinéaste rempli de talents quelques questions afin d’en savoir plus sur son parcours, ses aspirations mais aussi sur l’envers du décor de son dernier court-métrage !

Oculus, le miroir des âmes

À l'instar de James Wan, Mike Flanagan n'a pas la prétention de révolutionner le cinéma de genre.
Oculus fait partie de cette nouvelle vague de films travaillant à dérouter le public. Côté histoire, notre réalisateur reprend les éléments de son court-métrage Oculus : The Man with the Plan (2006).

Si l’idée du miroir comme forme abstraite d’une entité démoniaque n’est pas vraiment originale, elle garantit tout de même un potentiel psychologique qui exige une mise en scène subtile et débarrassée de visuels tape-à-l’œil ou des jump scares sans subtilité. Nous suivons donc ici le combat de Kaylie (Karen Gilian) pour innocenter son frère Tim (Brenton Thwaites), et prouver que la mort de ses parents est en réalité l’œuvre d’un miroir maléfique, capable de manipuler l’esprit humain.

Horror in the High Desert, un fake true crime surprenant

Horror in the High Desert (Dutch Marich, 2021) est un film américain de type faux documentaire qui oscille entre found footage et true crime. Le métrage est présenté comme une vidéo explicative de la mystérieuse disparition de Gary Hinge, un jeune homme dont les passions sont le survivalisme et l'exploration de territoires sauvages dans la région désertique du Nevada. Le récit débute par les interviews de la grande sœur et du colocataire du disparu, qui parlent tour à tour du jour présumé de sa disparition.

Tim Despic, le compositeur de la musique du film Fall

En visionnant le film Fall (Scott Mann, 2022), j’ai été bluffé par la bande originale, que je vous invite à découvrir. Je vous invite d’ailleurs aussi à regarder le métrage, bien sûr, qui est un survival plutôt sympathique et haletant. Le compositeur de la musique du film, Tim Despic, a accepté de répondre à mes questions !

Le Labyrinthe de Pan : une histoire de regards

Le concept de Le Labyrinthe de Pan était dans un carnet de notes rempli de griffonnages et d'idées depuis vingt ans de Guillermo Del Toro.

L'histoire est une allégorie inspirée par les contes de fées dans laquelle Del Toro explore des thèmes qu'il avait déjà évoqués dans L'Échine du Diable (2001) dont le récit de ce dernier se déroule quelques années auparavant et dont le Labyrinthe peut se présenter comme une suite possible. Le réalisateur n’a pas succombé au tout numérique, la majeure partie des effets spéciaux du film sont mécaniques.

Guillermo del Toro, enchanteur du cinéma, un livre de Ian Nathan aux Éditions Huginn et Muninn

Dans ce beau livre empli de photos et d’images, l’auteur anglais nous présente les œuvres de Guillermo del Toro par ordre chronologique, chacune d’elle constituant un chapitre et une thématique du livre, comme si nous suivions la vie du réalisateur mexicain en mettant notamment en avant les liens qui ont pu exister entre tous ses films en matière d’expériences vécues, de processus mental et créatif. On y ressent la joie et les peines vécues par le réalisateur, ses envies réalisées ou déçues, ses traumatismes et ses joies, son affrontement avec le Hollywood des financeurs et des producteurs véreux, son amour pour le cinéma de genre, pour les monstres, les laissé·e·s pour compte, les parias. Les lecteurs et lectrices y découvrent Bleak House, le manoir que del Toro a acquis grâce au succès au box-office de Blade II, une sorte de gigantesque cabinet de curiosités, plein de maquettes, de storyboard, de scripts issus de ses films, une tête gigantesque de Boris Karloff, une statue grandeur nature de H.P.  Lovecraft, l’écrivain de Providence, une immense bibliothèque, bref un hymne à l’imaginaire et au fantastique, à l'image de toute la filmographie de Guillermo del Toro.

Leaving D.C. : The King of comedy

Débarquant en France plus de dix ans après son tournage datant de 2012, Leaving D.C., réalisé par Josh Criss, investit le cadre du found footage pour nous proposer un pur film de trouille, efficace, concis, angoissant. Un pur film de trouille donc, mais pas que.

Atom n°17 – Le Manga d’horreur [Unboxing]

Cet Atom "spécial horreur" nous plonge dans l'univers si particulier du manga d'horreur et de ses maîtres mangaka. Des origines du genre que l'on peut remonter jusqu'aux kamishibai (sorte de théâtre portatif d'images en diapositives dont le récit était conté par des artistes de rue) jusqu'à l'adaptation des nombreuses légendes urbaines en bandes dessinées, le manga d'horreur s'est popularisé peu à peu, de même que le cinéma horrifique nippon.

Ebola Syndrome, quand l’humanité est le virus

On pourrait penser que les films de la catégorie III ne sont que des simples films d’exploitation, tournés avec trois francs six sous et sans aucune finesse artistique que ce soit au niveau de la mise en scène, de l’écriture ou bien de la profondeur des personnages. Toutefois, il est nécessaire de réviser une bonne fois pour toute une telle approche du cinéma hongkongais qui, on ne va pas se le cacher, regroupe un vaste ensemble de films aussi gores que subversifs au sein de cette catégorie III.

Deadstream : Shawn et les revenant·e·s

En matière de found footage, ces dernières années nous avons eu notre lot : Blair Witch Project[Rec], Paranormal Activity, un petit renouveau avec Host.

Deadstream est un petit nouveau du couple Vanessa et Joseph Winter, présenté au Midnight Movie du FEFFS 2022. Ayant raté la projection, quelle chance pour moi de le voir en exclusivité sur Shadowz ! Le film utilise habilement le concept du found footage à la sauce Web. Et les deux cinéastes pour leur premier long métrage arrivent à livrer une comédie à la fois drôle et horrifique.

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