Sorgoï Prakov ou le fantasme du snuff movie

Sorgoï Prakov, un jeune journaliste originaire de la Sdorvie, pays imaginaire situé entre la Russie et la Biélorussie, est commandité par ses producteurs pour faire le tour des capitales européennes et montrer « le rêve européen ». Il débute son périple à Paris, la ville lumière, et de ses monuments les plus célèbres. Mais rapidement, la visite de la capitale française semble piétiner et entrer dans une routine malsaine faite de rencontres superficielles et de fêtes nocturnes mondaines où l’alcool coule à flots. Les mésaventures se multiplient et lorsque les producteurs ne donnent plus de nouvelle à Sorgoï et le laissent bientôt sans argent, le rêve vire rapidement au cauchemar. Obstiné malgré tout à finir son reportage alors que la police de son pays le recherche, Sorgoï continue à filmer son périple parisien, mais à fur et à mesure que son budget diminue, le jeune journaliste sdorvien est obligé de « quitter » le Paris huppé, sombrant de plus en plus dans la marge tant d’un point de vue économique que d’un point de vue psychologique. Sorgoï entame alors une odyssée de violence et d’horreur.

L’Antéchrist, la possession à l’italienne

Réalisé en  1974 et réalisé par Alberto De Martino, ce métrage nous raconte l'histoire de Ippolita Oderisi, une femme qui se fera possédée par Satan. D'un postulat ultra basique, Martino nous livre une bobine effrayante et glaçante à souhait. Et ces deux termes ne se limitent pas aux thèmes de la possession (qui est le cœur du sujet) car il y insuffle d'autres thèmes qui vont du spirituel (avec la foi religieuse), la science (un médecin faisant de l'hypnose pour guérir sa patiente) et allant jusqu'à y incorporer aussi du crapoteux, cinéma italien oblige, avec en filigrane une histoire incestueuse.

Oculus, le miroir des âmes

À l'instar de James Wan, Mike Flanagan n'a pas la prétention de révolutionner le cinéma de genre.
Oculus fait partie de cette nouvelle vague de films travaillant à dérouter le public. Côté histoire, notre réalisateur reprend les éléments de son court-métrage Oculus : The Man with the Plan (2006).

Si l’idée du miroir comme forme abstraite d’une entité démoniaque n’est pas vraiment originale, elle garantit tout de même un potentiel psychologique qui exige une mise en scène subtile et débarrassée de visuels tape-à-l’œil ou des jump scares sans subtilité. Nous suivons donc ici le combat de Kaylie (Karen Gilian) pour innocenter son frère Tim (Brenton Thwaites), et prouver que la mort de ses parents est en réalité l’œuvre d’un miroir maléfique, capable de manipuler l’esprit humain.

Emanuelle et les derniers cannibales, l’érotisme dans la jungle

Réalisé en 1977, Emanuelle et les derniers cannibales (Emanuelle e gli ultimi cannibali) est l'avant-dernier film de la saga de Joe d'Amato et de la fameuse journaliste libre et libérée et force est de constater qu'indéniablement, elle l'est. Nous reviendrons très certainement un jour sur cette série de métrages, ce qui serait l'occasion de développer ce personnage. Mais nous pouvons dire, dans les grandes lignes, qu'Emanuelle (La sublime Laura Gemser) sait ce qu'elle veut et usera de ses charmes et de son intelligence pour se sortir de beaucoup de situations en les tournant à son avantage. En somme, une femme forte qui n'aura pas attendu l'aune des années 20's pour montrer que la gente féminine peut en répondre à la masculinité et ce, ô miracle, sans forcer certaines caractéristiques qui en deviennent parfois de nos jours de véritables clichés et qui, au lieu d'appuyer des propos, les desservent. Mais ceci est une autre histoire...

The Love Witch, une fable sensuelle et psycho !

Film américain réalisé par Anna Biller, The Love Witch (2016) nous présente les aventures d'Elaine, une sorcière moderne aux rêves romantiques, à la recherche d'un nouveau prince charmant suite au décès de son époux. Une esthétique des années 1960 dans un style quelque part entre la wicca et le new age plonge le public dans un conte de fée qui se transforme pourtant en cauchemar pour l'élu de son cœur.

Luz: The Flower of Evil et l’aliénation psychologique

Le cinéma de genre colombien s’il n’est certes pas le pan le plus connu dans le monde du septième art ne doit pas pour autant être pris à la légère, Luz: The Flower of Evil (2020) nous le démontre parfaitement à travers ses approches thématiques profondes et le soin minutieux de sa réalisation. Réalisé par Juan Diego Escobar Alzate qui signe ici son premier long-métrage qui dévoile de nombreux atouts !

L’Avion de l’apocalypse, le film qui contamine

Réalisé en 1980 par Umberto Lenzi entre ses deux films de cannibales (La Secte des cannibales et Cannibal Ferox), L'Avion de l'apocalypse (Incubo sulla città contaminata en version originale) raconte l'histoire d'un avion militaire atterrissant dans un aéroport et dont les passagers sont des "zombies". Un reporter et sa femme tenteront par tous les moyens de survivre à cette invasion. Les guillemets s'imposent car en effet, Lenzi ne se contente pas d'un film classique de morts-vivant·e·s mais incorpore (volontairement ou non ?) plusieurs autres éléments qui rendent le film hybride. Par cette définition, il faut entendre que ces monstres mangeurs de chairs ne... mangent pas justement. Nous avons droit à des contaminés à la 28 jours plus tard mais en fait pas tant que ça car ils sont résistant aux balles et seul un tir à la tête peut les stopper. A Dawn of The Dead ? Non plus car dit, ils ne mangent pas de chair.

20 histoires de séquestration à l’écran

Enfermements possessifs, séquestrations morbides ou encore délires sadomasochistes, le cinéma regorge de films de torture psychologique et physique en tout genre ! Parfois purement brutaux et gores comme dans le torture porn, à mi-chemin avec l'érotisme des pinku-eiga nippons ou encore jouissifs dans le rape & revenge, ces œuvres nous invitent dans un univers où la violence est reine.

Serial Blogueuse, des critiques qui font péter les plombs !

Serial Blogueuse (Ivo Van Aart, 2019) nous entraine dans un scénario original et sanglant qui mêle humour noir et critique sociale. Le récit met en scène une pigiste du nom de Femke Boot qui peine à rédiger des articles sans recevoir des messages injurieux ainsi que de menaces de mort sur les réseaux sociaux. Ne réussissant plus à se concentrer sur ses chroniques, la femme se met à alors à se renseigner sur les profils des haters et perd peu à peu pied. Et bien qu'elle soutient corps et âme la liberté d'expression de sa fille lycéenne, Femke accumule de la frustration qui explose un beau jour en mode American Psycho. Le film alterne entre comédie cynique, psychose et meurtres déjantés tout en présentant le quotidien d'une famille recomposée évoluant dans le domaine de l'écriture, la suffisance d'une éditrice en chef complétement déconnectée des souffrances de sa rédactrice et une armée de haters fachos et sexistes qui poussent à bout. Serial Blogueuse est un thriller au féminin tantôt gore tantôt dramatique qui montre une spirale de violence sans fin, une vengeance interdite mais qu'on peut concevoir comme légitime face à ces trolls agressifs se prenant pour des spécialistes.

Matar a Dios, une comédie familiale explosive

Dans la même veine que Dogma (Kevin Smith, 1999), Matar a Dios est une comédie fantastique mettant en scène un couple dysfonctionnel constitué de Carlos, un mari jaloux et machiste avec sa femme Ana qu'il soupçonne de le tromper. L'homme s'énerve contre sa épouse après avoir découvert un message tendancieux envoyé par son patron. Une phrase qui lui restera d'ailleurs au travers de la gorge durant toute son incroyable soirée. Dans une maison rurale et isolée louée pour le Nouvel An, le duo attend la venue de deux autres convives : Santi, le frère de Carlos, suicidaire depuis sa rupture avec sa femme, partie avec un homme plus jeune ; et leur père, désabusé et récemment veuf, qui tente de profiter au mieux de la vie préférant utiliser son argent afin de payer des escort girls pour lui tenir compagnie que de prendre ses médicaments pour le cœur. La soirée commence déjà tendue tant Carlos se montre insupportable avec son entourage mais l'apparition soudaine d'un étrange invité dans les chiottes de la demeure vient ajouter un élément perturbateur à l'histoire...

The Innkeepers, l’effroyable hôtel

Disponible sur Freaks On et réalisé en 2011 par Ti West, réalisateur entre autre de l'excellent The House of The Devil, The Innkeepers démontre une fois de plus le talent que possède notre homme. Sur un thème classique d'histoire de fantômes situé dans un hôtel, endroit qui a été peu exploité dans le cinéma de genre même si The Shining de Kubrick vient en tête dès que l'on pense à ce lieu, Ti West impose sa patte.

3 films « du miel et du sang »

Éros et Thanatos n'ont cessé d'inspirer des récits de vie, des histoires et des œuvres en tout genre. Entre amour et mort, compassion et vengeance, passion et désir, voici une petite sélection des films de genre érotiques cultes.

3 miroirs mystérieux à l’écran

Dès le Miroir, mon beau miroir... de Blanche-Neige et les Sept Nains (Walt Disney, 1937), le miroir n'a cessé de hanter les productions audiovisuelles. Comme dans les mythes, les légendes et les contes, ses apparitions à l'écran n'en demeurent pas moins énigmatiques. Avec des adaptations cinématographiques de légendes urbaines - du célèbre Candyman (Bernard Rose, 1992) aux nombreux portages de la fameuse Bloody Mary à l'écran-, le miroir prend une place importante dans l'une des plus grandes saga d'horreur américaine avec l'opus Amityville: Darkforce (John Murlowski, 1993) avant de redevenir un passage symbolique dans Matrix 4 (Lana Wachowski, 2021). Ce réflecteur entre deux mondes nous offre un angle étrange d'une réalité comme en témoigne le miroir de Risèd d'Harry Potter à l'école des sorciers (Chris Colombus, 2001). Il reflète davantage nos perceptions que la réalité physique et se transforme en un chemin de traverse entre les mondes.

Cosmetic DNA, un rape & revenge bien déluré !

Film japonais réalisé par Kenya Okubo en 2020, Cosmetic DNA nous conte l'histoire d'Ayaka, étudiante en arts et escort girl la nuit, qui subit une agression sexuelle de la part de Kunjima, un réalisateur de films paumé. L'appâtant en lui proposant un rôle dans son "prochain" film, il décroche un rendez-vous avec la jeune femme et en profite pour mettre du GHB dans son verre. Ayaka se retrouve en profonde détresse psychologique mais elle fera bientôt la rencontre de deux autres femmes, Satomi et Yumi avec qui elle pourra partager ses souffrances mais aussi sa vengeance...

Tomie: Unlimited, un body horror psychologique

Réalisé par Noboru Iguchi, Tomie: Unlimited (2011) est un film d'horreur japonais qui conte l'histoire de la jeune Tomie, une séduisante lycéenne qui rend les hommes totalement fous au point qu'ils ressentent l'envie de se suicider, de s'entre-tuer ou de la tailler en pièces écarlates. Mélange harmonieux entre thriller psychologique et body horror, Tomie: Unlimited est le dernier des films live action de la saga audiovisuelle Tomie.

Cannibal Holocaust, symphonie de l’horreur

Cannibal Holocaust est un film italien réalisé par Ruggero Deodato en 1980, s’inscrivant dans le genre du cannibal movie[1], genre presque exclusivement italien tirant son origine dans la production des mondo movies[2], ces vrais faux documentaires honnis par toute la presse cinématographique et quasiment tou·te·s les amateurs·trices du 7e art, qui, utilisant une caméra voyeuriste, parcouraient le monde pour aller capter les mœurs les plus "bizarres" et "étranges" des peuples de la planète, illustrant une vision radicalement pessimiste de l'existence et des rapports sociaux où règnerait la même violence tant du côté des "civilisé·e·s" que de celui des "sauvages".

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