Tout est politique, et en particulier les œuvres de l'imaginaire, donnant à voir des mondes inédits et fantasmés régis par leurs propres rapports entre individus et leurs fonctionnements sociaux. Que cela soit voulu ou non par les auteurs et autrices, les structures de ces mondes nous en disent long sur la vision, les idéaux et les craintes politiques de ces dernier·ère·s. L'univers mis en scène dans la série de jeux Mass Effect ne déroge pas à la règle. S'articulant autour d'une première trilogie de jeux RPG/action développée et éditée par Bioware et Electronic Arts (2007, 2010, 2012) puis d'un spin-off Mass Effect: Andromeda (2017), la saga comporte également un univers étendu plutôt conséquent comprenant notamment des romans, des comics et de l'animation.
5 point & click cyberpunks à ne pas louper
Dès ses premiers supports, des livres tels que Le Cycle de Fondation d'Isaac Asimov initié en 1951 ou encore Le Meilleur des mondes (1931) de Aldous Huxley aux films Soleil Vert (Richard Fleischer, 1973), Blade Runner (Ridley Scott, 1982) ou le très funky New York 1997 (John Carpenter, 1981), la science-fiction est un terreau fertile pour des récits profonds qui questionnent notre rapport à la société et au monde. Les jeux vidéo ne font pas exception à la règle. Entre dystopie technologique et mise en scène de protagonistes désabusé·e·s dans un univers empli de violences et de crimes, le courant cyberpunk nous propulse dans un cadre gris et lugubre aux néons parfois criards qui se prêtent à la perfection à un plongeon virtuel vers une aventure interactive !
4 films sélectionnés par nos stagiaires !
Un grand merci à nos stagiaires de s'être prêtés au jeu de la rédaction ! Peu importe le nombre de mots, c'est avec leur propre style, leur propre analyse et ressenti qu'ils présentent les œuvres qui les ont marqués ces dernières années.
The Secret : la fin et les moyens
La force du cinéma de Pascal Laugier réside notamment dans sa capacité à utiliser le genre pour développer des thématiques extrêmement fortes et universelles. Comment supporter la violence du monde (Martyrs) ? Peut-on échapper à la réalité (Ghostland) ? The Secret ne fait pas exception à la règle et contribue à parfaire les contours des obsessions du cinéaste qui semble film après film travaillé par les motifs de la dureté, du cynisme et de la violence de la société contemporaine et de la manière dont ils s'exercent sur l'individu. Est-il possible de s'y soustraire ? Comment y faire face ? De quelle manière accéder au bonheur ? Autant de thématiques passionnantes que Pascal Laugier développe au sein de sa filmographie, suscitant une réflexion salutaire chez le public.
Next of Kin, quand l’Australie mélange les genres
Réalisé en 1982 par Tony Williams, Next of Kin est aussi connu sous le nom de Montclare : rendez-vous de l'horreur. Montclare justement, lieu principal de l'intrigue de ce film ô combien particulier. Montclare, c'est une maison de repos, de retraite dont Linda hérite suite au décès de sa mère. Tenue à l'époque par cette dernière et sa sœur, Linda souhaite la vendre car elle ne veut pas s'encombrer de cette bâtisse et de tout ce qui l'entoure. Des meurtres mystérieux s'y dérouleront.
Cobra : la vie de Marion
En 1986, Sylvester Stallone sort des cartons successifs de Rambo II (Georges Pan Cosmatos) et Rocky IV (Sylvester Stallone). L'étalon italien est alors le roi du pétrole et a les coudées franches à Hollywood pour faire à peu près tout ce qu'il veut. Flashback. Lors de la production de Le Flic de Beverly Hills (1984), Stallone est envisagé pour y tenir le rôle principal (qui sera finalement décroché par Eddie Murphy). L'acteur décide alors de remanier le script à sa sauce, le rendant beaucoup plus violent et sombre que dans sa version originale. Ce scénario ne sera cependant pas adoubé par la production et l'acteur se verra écarté du projet. Qu'à cela ne tienne, notre homme le ressortira du tiroir deux ans plus tard pour en écrire la version qui sera utilisée pour Cobra.
Horror in the High Desert, un fake true crime surprenant
Horror in the High Desert (Dutch Marich, 2021) est un film américain de type faux documentaire qui oscille entre found footage et true crime. Le métrage est présenté comme une vidéo explicative de la mystérieuse disparition de Gary Hinge, un jeune homme dont les passions sont le survivalisme et l'exploration de territoires sauvages dans la région désertique du Nevada. Le récit débute par les interviews de la grande sœur et du colocataire du disparu, qui parlent tour à tour du jour présumé de sa disparition.
Leaving D.C. : The King of comedy
Débarquant en France plus de dix ans après son tournage datant de 2012, Leaving D.C., réalisé par Josh Criss, investit le cadre du found footage pour nous proposer un pur film de trouille, efficace, concis, angoissant. Un pur film de trouille donc, mais pas que.
Celui qui hantait les ténèbres, l’horreur indicible de Howard Phillips Lovecraft
Publiée en 1935, Celui qui hantait les ténèbres est une nouvelle horrifique policière de Howard Phillips Lovecraft qui retrace le journal personnel d'un écrivain du nom de Robert Blake. Artiste et auteur de l'occulte qui cherchera à en découvrir toujours davantage sur la mystérieuse église et le sombre clocher qui l'intrigue et le rend fou petit à petit... Des découvertes étranges et lugubres, une atmosphère sinistre, des visions sur une infinité de mondes glacials, la possibilité d'une possession démoniaque sont autant de faits à étudier et à analyser d'après les notes de Robert Blake.
20 histoires de séquestration à l’écran
Enfermements possessifs, séquestrations morbides ou encore délires sadomasochistes, le cinéma regorge de films de torture psychologique et physique en tout genre ! Parfois purement brutaux et gores comme dans le torture porn, à mi-chemin avec l'érotisme des pinku-eiga nippons ou encore jouissifs dans le rape & revenge, ces œuvres nous invitent dans un univers où la violence est reine.
Découpe des cadavres et balade à la morgue avec un médecin légiste
Comme le démontre très bien le documentaire RRRrrrr!! d’Alain Chabat, il était bien plus aisé d’être un meurtrieur ou un crimier à la Préhistoire qu’aujourd’hui. Quand une personne était manifestement décédée, l’investigation n’allait pas beaucoup plus loin qu’une observation sommaire, on écartait un peu la plaie pour voir quels organes étaient atteints et basta. Si... Lire la Suite →
Cama-Cruso, un found footage issu d’un ARG horrifique
Aux origines de Cama-Cruso (Dando, 2022), il y a un Alternate Reality Game angoissant sur des disparitions inquiétantes au gîte de la Came-Cruse. Le film Cama-Cruso disponible sur la plateforme Shadowz est une synthèse des contenus créés lors de ce jeu d'enquête horrifique disponibles sur les différentes réseaux sociaux. Ce fake documentaire à la Blair Witch découle d'une histoire interactive qui se déroule en ligne dans laquelle les choix et les actions des joueurs et des joueuses ont énormément d'impact sur le déroulement du récit. Avec plus de 12 millions de vues sur les réseaux, le gîte de la Came-Cruse devient le sujet d'une enquête d'internautes et autres intéressé·e·s, impliqué·e·s à développer l'intrigue.
Cannibalisme et gastronomie avec un chef cuistot
Dans le nord de l’Espagne, à quelques kilomètres de Burgos, se trouve le site archéologique d'Atapuerca. Découvert depuis plus d’un siècle suite à la construction d’une ligne ferroviaire, les fouilles ont réellement commencé dans les années 1960. Des squelettes humains trouvés dans les années 1970 et en 1994, dans une des quelques galeries que compte le site, on retrouve les restes d’une bonne dizaine de personnes, datant de 800 000 ans, à quelques vaches près. Détail curieux, ces ossements présentent des traces étranges : stries de boucherie, fractures anthropiques sur des os à moëlle, marques de décapitation… le tout réalisé par des outils en pierre et mélangé à des restes d’animaux. Les archéologues sont formel·le·s : nous sommes face aux toutes premières évidences d’un meurtre primitif, préhistorique. Mais il se murmure tout bas que cette scène plutôt effroyable serait aussi la preuve d’actes de cannibalisme, d’un lointain festin anthropophage sordide…
Zombi Holocaust, le mix cannibales/zombies
Réalisé en 1979 par Marino Girolami sous le pseudonyme de Franck Martin (pratique courante dans l'âge d'or du cinéma italien), Zombi Holocaust (titre original) est un des rares films 70's à avoir autant de titres différents suivant le pays d'exploitation : La Terreur des zombies en VF, Zombie Holocaust en Angleterre, Zombie Terreur en Belgique, La regina dei Cannibali (titre alternatif) en Italie, Zombies unter Kannibalen en Allemagne de l'Ouest et Docteur Butcher M.D. aux USA.
David Lynch : Un cinéma du bien et du mal
David Lynch est né en 1946 dans le Montana. Bien que son enfance soit classique : vie paisible, parfait petit scout, il trouve dans l’herbe verte de ses voisins, des histoires plus fascinantes les unes que les autres. Emmené souvent en voyage par son père grâce à son travail d’agriculteur, il s’invente des lieux et des univers rocambolesques. Une jeunesse qui deviendra une grande source d’inspiration pour ses œuvres futures. Ses fréquentations adolescentes le poussent à créer un art terrifiant de par les histoires qu’on lui raconte. Grand fan de peinture, il dépeint ainsi ses craintes et ses cauchemars, avant de les retranscrire à l’écran. Naissent alors des courts-métrages dérangeants et surréalistes tels que The Grandmother en 1970 ou The Amputee en 1974.