Ce n’est pas souvent que l’on tombe sur des œuvres comme celle-ci. Contemplative, en admiration devant la nature, La Tortue rouge nous fait réfléchir au sens de la vie et à la place de l’humanité dans ce monde. Ce film d’animation réussit cette prouesse sans qu’aucun mot ne soit jamais prononcé.
Kwaidan, histoires et études de sujets étranges
Voilà plus de sept cents ans, à Dan-no-ura, sur le détroit de Shimonoseki, se déroula l’ultime bataille opposant le clan des Heike, parfois appelé Taira, et celui des Genji, ou Minamoto. En fin de compte les Heike perdirent à jamais – guerriers, femmes, enfants et même le futur empereur dont on parle à présent sous le nom d’Antoku Tennô. Des fantômes hantent donc la mer et les rivages depuis sept cents ans… De l’histoire tragique du clan des Heike à la rencontre inattendue entre le jeune Minokichi et la terrible Yuki Onna, c’est au travers d’histoires étranges que Lafcadio Hearn nous fait découvrir le Japon. Esprits tourmentés, malveillants ou bienveillants, hantises, amours éternels, réincarnations, malédictions, légendes ancestrales… Kwaidan est une lecture fantastique.
Violaine de Charnage, l’écrivenimeuse de chair et de sang
L’écrivenimeuse strasbourgeoise rend hommage au cinéma de genre avec des récits inspirés de slashers macabres, d'érotisme torride, de contes gothiques et bien d'autres. Violaine offre une littérature alternative, ou plutôt subversive de "mauvais genre". Entre sexe malsain, effusion de sang, humour noir, ambiance décalée et rébellion plutôt dark, le style jouissif de cette artiste nous plonge vers une décadence sans limite ! Des thématiques qui lui sont chères ponctuent ses ouvrages : liberté, violence, barbarie et féminisme. De ses Vilainologies perverses à ses Vilaines Nouvelles trash en passant par ses Contes Venimeux (des histoires revisitées sous un prisme terrifiant et hot), l'autrice alterne entre vengeance et violence féminine.
Des monstruosités dévoilées dans Le Cabinet de curiosités à Pinnochio, une fable revisitée par Guillermo del Toro
Le Cabinet de curiosités de Guillermo del Toro est une série anthologique constituée de huit contes d'épouvante. Dans la lignée de Chair de poule, l'œuvre nous dépeint un ensemble de cauchemars étranges et de situations macabres dans lequel le fantastique possède une place liminaire. Au sein de cette collection d'atrocités répugnantes et viscérales visuellement varié selon la griffe des 8 artistes différent·e·s à la réalisation (Ana Lily Amirpour, Panos Cosmatos, Catherine Hardwicke, Jennifer Kent, Vincenzo Natali, Guillermo Navarro, David Prior et Keith Thomas), les ignominies fantasmagoriques d'un folklore maudit se mélangent aux horreurs réelles de l'histoire humaine. Entre critique du fascisme, avidité dévorante ou encore deuil d'un enfant, les "méchancetés" et les traumatismes de ce monde se métamorphosent en chimères funèbres prêtes à dévorer tout ce qui se trouve sur leur chemin. Un retour sur cette anthologie horrifique vous est proposé par les membres de la rédac' !
Le Labyrinthe de Pan : une histoire de regards
Le concept de Le Labyrinthe de Pan était dans un carnet de notes rempli de griffonnages et d'idées depuis vingt ans de Guillermo Del Toro.
L'histoire est une allégorie inspirée par les contes de fées dans laquelle Del Toro explore des thèmes qu'il avait déjà évoqués dans L'Échine du Diable (2001) dont le récit de ce dernier se déroule quelques années auparavant et dont le Labyrinthe peut se présenter comme une suite possible. Le réalisateur n’a pas succombé au tout numérique, la majeure partie des effets spéciaux du film sont mécaniques.
Je veux juste en finir, un conte cruel et allégorique sur le thème de la vieillesse et de ses regrets
Réalisé par Charlie Kaufman, Je veux juste en finir est un film horrifique et poignant ainsi qu'un drame psychologique qui ne manque pas d'originalité. La recette ? Une pincée de Split (M. Night Shyamalan, 2017), un zeste de The Visit (M. Night Shyamalan, 2015), un grain de Donnie Darko (Richard Kelly, 2001), une lichette de Midsommar (Ari Aster, 2019), un souffle de The Man from Earth (Richard Schenkman, 2007) et un poil de I Am the Pretty Thing That Lives in the House (Oz Perkins, 2016), et on n'obtient que 25% de la complexité de cette œuvre du scénariste d'Eternal Sunshine.
Shōjo kakumei Utena, une animation allégorique et surréaliste sur les thématiques de trans-identité et de révolution sociale !
Utena, la fillette révolutionnaire (少女革命ウテナ ou Shōjo kakumei Utena) est une série d'animation nippone de 39 épisodes (Studio J. C. Staff, Kunihiko Ikuhara, 1997) doublée d'un film d'animation, Apocalypse de l'adolescence sorti en 1999. Son succès au Japon et ailleurs a aussi permis la création d'un volume one-shot sur l'histoire du film, d'un opéra de type takarazuka ainsi qu'un jeu sur console Saturn.
Le Conte de la Princesse Kaguya, un film d’estampes lumineuses
Film d'animation du studio Ghibli, Le Conte de la Princesse Kaguya (Isao Takahata, 2013) nous conte une histoire magique, presque mystique, sur la condition des Femmes au Japon avant l'ère Meiji. Une ode à la liberté pleine de joie de vivre mais aussi de souffrances subies dans un monde aristocratique.
Til Death Do Us Part, la mort sous tous ses aspects
Til Death Do Us Part (2019) est une anthologie du cinéma de genre (thriller, fantastique, horreur) en provenance de Taïwan constituée de sept histoires courtes ayant comme thématique la mort. Ces sept histoires courtes nous conte un monde où la mort est, à l'instar de l'être humain, très complexe, parfois triste, parfois nécessaire, parfois joyeuse (tout dépend alors du point de vue de « celui qui reste »).
Kuroneko, un conte en noir et blanc
Poétique et d'une atmosphère magique rare, Kuroneko/The Black Cat est un film japonais réalisé par Kaneto Shindo et sorti en 1968. Véritable fable horrifique, cette oeuvre nous conte l'histoire de deux femmes, une mère et sa belle-fille, victimes d'une guerre durant laquelle elles se sont faites violées puis tuées par une bande de samouraïs. Leur rancune ne pouvant être effacée, elles renaissent sous la forme d'un esprit-chat (bakeneko) et font le serment de tuer tous les samouraïs.
3 films d’horreur indiens
Marre des Bollywood à l'eau de rose ? Entre angoisse et humour, voici un petit top 3 des films et séries horrifiques d'origine indienne.
10 films sud-coréens à savourer !
Très dynamique, le cinéma sud-coréen ne cesse d’intéresser les spectateurs du monde entier. Même si la majorité des productions cinématographiques sud-coréennes visent en majorité un jeune public (l'expansion des drama coréens humoristiques ou à l'eau de rose) et de natifs (productions de films classiques basés sur les traditions et la culture coréenne), une nouvelle vague de réalisateurs modernes a permis au cinéma sud-coréen de prendre son envol dans les années 2000. De nouveaux films coréens qui intéressent les autres pays et qui obtiennent une place de plus en plus importante dans les festivals internationaux. Des films coréens forts, émouvants et humains qui prennent une importance considérable dans la culture populaire mondiale.