3 films de genre de l’année 1935

Année de la sortie de Les Révoltés du Bounty de Frank Lloyd mais aussi du film Le Corbeau de Lew Landers, 1935 est également une période d'oppositions fortes au quatre coin du monde. Entre colonialisme et fascisme, l'Allemagne adopte Les Lois de Nuremberg qui discriminent sauvagement une partie de leur population en fonction d'une ethnie et Mussolini signe Les accords franco-italiens de Rome, acceptant une partie des territoires africains occupés par la France en échange d'un soutien clair de l'Italie lorsque l'armée allemande débutera son offensive... C'est dans ce climat troublé que des cinéastes offrent de nombreuses pépites du cinéma fantastique mais aussi des drames poignants sur les conditions sociales de leurs pays. Entre La Marque du vampire de Tod Browning, Le Bonheur, un film soviétique d'Alexandre Medvedkine et Sazen Tange, le pot d'un million de ryôs, le premier film de samouraï de Sadao Yamanaka, Ozu signe encore un drame social avec Une Auberge à Tokyo.

4 films sélectionnés par nos stagiaires !

Un grand merci à nos stagiaires de s'être prêtés au jeu de la rédaction ! Peu importe le nombre de mots, c'est avec leur propre style, leur propre analyse et ressenti qu'ils présentent les œuvres qui les ont marqués ces dernières années.

9 school horror en provenance d’Asie

Originellement destinée à la jeunesse, la school story et autres récits d'école deviennent rapidement un genre populaire et se développe sous de nombreuses formes. Des mangas shôjo et shônen aux BD de gare thaïlandaise, les histoires d'étudiant·e·s en uniforme deviennent aussi le refuge de l'horreur et de la romance. Elles seront plus tard, adaptées en animation et en série drama live, voire en film live pour les plus chanceuses. De certaines adaptations en animation de Junji Ito à la récente animation comédie-horreur Mieruko-chan (Yuki Ogawa, 2021) en passant par Higurashi no naku koro ni aka Hinamizawa, le village maudit (un cross-média adapté en animation du Studio DEEN en 2006 et en deux films live par Ataru Oikawa en 2008 et 2009), "l'horreur scolaire" ne cesse pas de se développer au Japon en y ajoutant des thématiques propres à sa culture. Ces histoires d'école mettent souvent en scène des protagonistes adolescent·e·s ou de jeunes adultes se retrouvant au centre d'affaires mystérieuses et d'événements horrifiques en plus de devoir gérer les préoccupations inhérentes à leur âge : premier amour, camaraderie, inquiétude quant à l'avenir, découverte de la sexualité et esprit rebelle. Des romans de Stephen King à la série de livres Chair de Poule (initiée en 1992 par R. L. Stine), ces creepshows deviennent alors des films d'académie hantée et autres teen movies et slashers américains. De nombreux récits audiovisuels reprennent allégrement le concept en mettant en scène des bandes de potos face à des horreurs contre lesquelles elles vont devoir se battre, en coopération si possible (excepté peut-être Battle Royale...). De It à Buffy en passant par The Craft ou encore The Faculty, le Fantastique use d'un cadre de school story pour y faire vivre ses monstres et autres légendes ! Terrain favorable à l'adaptation de légendes urbaines, la school horror regorge d'étranges malédictions, de créatures folkloriques, et de psychos dérangé·e·s !

3 films de genre de l’année 1933

En 1933, L'Homme invisible aka The Invisible Man de James Whale sort sur le grand écran tandis que Norman Z. McLeod adapte, pour la troisième fois en film, Alice au pays des merveilles. Au Japon, Yasujirô Ozu nous offre Une femme de Tokyo, un drame social poignant, mais c'est aussi la date de sortie de trois films fantastiques dont on va vous parler aujourd'hui !

La scuola cattolica, un true crime sur la société italienne

Basé sur le roman éponyme écrit par Edoardo Albinati, La scuola cattolica (Stefano Mordini, 2021) fait l'inventaire de la présence du fascisme dans les milieux bourgeois mais aussi des pressions sociales et des dysfonctionnements familiaux à l'œuvre dans la construction du sexisme à l'italienne. Peur et fascination du sexe, sexisme, violences conjugales et sexuelles, intolérance face à l'homosexualité, fascisme, religion et masculinité toxique, tous les traumas de la société italienne sont mis en lumière dans ce drame social inspiré d'un fait réel : le massacre de Circeo. Ce true crime fit l'actualité en 1975 en mettant en avant l'ignominie perpétrée par trois jeunes hommes bourgeois et néofascistes dans la nuit du 29 au 30 septembre à San Felice Circeo, une commune balnéaire. Le trio masculin, fréquentant une école catholique privée pour garçons, l'Istituto San Luigi situé dans un "bon" quartier de la capitale italienne, infligera de nombreuses sévices à deux jeunes femmes : Donatella Colasanti (1958-2005) et Rosaria Lopez (1956-1975) parmi lesquelles figurent les viols, les tortures et le meurtre de l'une d'elles. Issues des quartiers modestes de Rome, les deux femmes furent torturées durant 36 h après avoir accepté une invitation à "faire la fête" de la part leurs bourreaux.

3 films de genre de l’année 1932

En 1932, Freaks de Tod Browning nous transporte dans un cirque aux membres difformes et Scarface (Howard Hawks et Richard Rosson) révolutionne le film de gangster tandis qu'au Japon, Yasujirō Ozu sort les Gosses de Tokyo, une comédie dramatique muette et rebelle. Mais des films d'horreur marqueront également les esprits...

Le Prix du danger : la mort en direct

Adapté de la très courte nouvelle The  Prize of  Peril (1958) de l'auteur de science-fiction Robert Sheckley, Le Prix du danger sort sur les écrans français en  1983, soit presque 20 ans avant que ne soit diffusée sur TF1 l'émission Loft Story qui lança la première vague de télé-réalité dont les rejetons plus abrutissants et débilitants les uns que les autres pullulent encore aujourd'hui. Affirmer dès lors que le film de Yves Boisset fut visionnaire est un doux euphémisme, Nostradamus lui-même devant se mordre les doigts de n'avoir pas vu venir l'un des fléaux sociétaux les plus navrants de la double décennie qui vient de s'écouler. Cinéaste de gauche mettant en scène des sujets engagés (la guerre d'Algérie dans R.A.S, le racisme ordinaire dans Dupont Lajoie ou encore les liens entre justice et politique dans Le Juge Fayard dit "le Shériff"), Yves Boisset ne pouvait qu'être intéressé par l'histoire de ce chômeur qui décide de participer à une émission de télévision intitulée Le Prix du danger, au cours de laquelle un groupe composé de quatre hommes et d'une femme est chargé de l'éliminer avant qu'il ne parvienne à rejoindre le studio et à empocher 1 million de dollars.

Junji Ito Maniac, une anthologie macabre du J-horror en animation

Réalisée en 2023 par Shinobu Tagashira, Junji Ito Maniac nous offre des histoires étranges, des légendes urbaines dérangeantes et des contes gores sortis de l'imaginaire fertile et lugubre de l'un des maîtres japonais de l'horreur, Junji Ito. Le Studio Deen adapte une vingtaine de récits du célèbre mangaka en 12 épisodes, parmi lesquels on peut trouver Tomie, Soïchi ou encore La Femme qui chuchote. Entre body horror, détresse psychologique, malédictions et histoires de fantômes, cette anthologie signe le retour magistralement terrifiant de l'artiste, créateur de Uzumaki et Gyo, dans le monde de l'audiovisuel.

The Sadness, un carnage épidémique

The Sadness aka 哭悲 (Rob Jabbaz, 2021) est un film d'horreur taïwanais mettant en scène une épidémie qui transforme les citoyen·ne·s en infecté·e·s avides de sang et de sexe. Ce récit, issu de la bande dessinée américaine Crossed (initiée en 2008 par Garth Ennis et Jacen Burrows), nous conte les mésaventures d'un jeune couple qui tente de survivre à cette contagion dévastatrice. Kat et Jim, séparé·e·s durant les prémisses sanguinolentes de ce fléau, découvrent peu à peu une ville en proie à la brutalité, au viol et au cannibalisme...

Cobra : la vie de Marion

En 1986, Sylvester Stallone sort des cartons successifs de Rambo II (Georges Pan Cosmatos) et Rocky IV (Sylvester Stallone). L'étalon italien est alors le roi du pétrole et a les coudées franches à Hollywood pour faire à peu près tout ce qu'il veut. Flashback. Lors de la production de Le Flic de Beverly Hills (1984), Stallone est envisagé pour y tenir le rôle principal (qui sera finalement décroché par Eddie Murphy). L'acteur décide alors de remanier le script à sa sauce, le rendant beaucoup plus violent et sombre que dans sa version originale. Ce scénario ne sera cependant pas adoubé par la production et l'acteur se verra écarté du projet. Qu'à cela ne tienne, notre homme le ressortira du tiroir deux ans plus tard pour en écrire la version qui sera utilisée pour Cobra.

6 séries qui nous parlent de cul en toute honnêteté

Hors de la pornographie, des films de romance aux rape & revenge movies macabres en passant par un érotisme léger souvent dépeint dans le cinéma, il y a aussi des œuvres plus directes, plus honnêtes, sur la sexualité. De l'orgasme fantasmé à la réalité d'une sexualité en constante évolution, souvent maladroite, parfois drôle, et bien évidement consentie. Ces moments de partage et de plaisir ont aussi leurs représentations dans des séries aussi bien déjantées qu'originales ! Et n'oubliez pas de garder l'esprit ouvert...

Tideland : Jeliza-Rose au pays des horreurs

Adapté du roman homonyme de Mitch Cullin, le film raconte l'histoire d'une petite fille qui, après le décès de ses parents, se retrouve livrée à elle-même et à son univers débordant d'imagination.
Terry Gilliam nous livre ici sa création la plus représentative et personnelle, pas toujours pour de bonnes raisons.

20 histoires de séquestration à l’écran

Enfermements possessifs, séquestrations morbides ou encore délires sadomasochistes, le cinéma regorge de films de torture psychologique et physique en tout genre ! Parfois purement brutaux et gores comme dans le torture porn, à mi-chemin avec l'érotisme des pinku-eiga nippons ou encore jouissifs dans le rape & revenge, ces œuvres nous invitent dans un univers où la violence est reine.

Ne me tue pas, entre romance et bain de sang

Après s’être fait la promesse de se retrouver, Mirta (Alice Pagani) et Robin (Rocco Fasano), deux adolescent.e.s éperdument amoureux.ses vont mettre fin à leurs jours à cause d’une overdose. Jusqu’ici, tout semble être un scénario de film d’ados mêlant drogue et histoire d’amour, comme on en a l’habitude de voir sur Netflix. Cependant, un événement va changer le destin de la jeune fille qui va se réveiller du monde des morts désormais contrainte à manger de la chair humaine pour ne pas laisser son corps entrer en stade de décomposition. Coincée dans un monde assoiffé de violence, Mirta va devoir échapper à un groupe de personnes qui en ont après les « mort.e.s-vivant.e.s ». Mais la jeune amoureuse n’en oublie pas pour autant sa quête de retrouver coûte que coûte celui qu’elle pensait ne jamais être capable de la trahir.

Fear Street, une trilogie d’horreur à la Chair de Poule

Adaptée de la série littéraire de R. L Stine (Chair de Poule), la trilogie Fear Street narre l'histoire de deux villes voisines de l'Ohio, Sunnyvale, peuplée d'ados populaires et de parents riches aux hautes fonctions, contre Shadyside ou "Shittyside" pour les intimes, aux familles tortueuses et jeunes loosers.

7 films de genre des années 60

Avec des films tels que Psycho d’Alfred Hitchcock ou encore Le Voyeur de Michael Power, tous deux sortis en 1960, les années soixante marquent un tournant dans le cinéma de genre. En incluant des sujets plus dramatiques et morbides pour en faire des œuvres plus expérimentales, certaines métrages ont marqué cette décennie...

7 films « psychiques »

Télékinésie, télépathie, prémonitions, autant de pouvoirs psychiques qui intriguent bon nombre de cinéastes. Parmi les œuvres les plus connues on peut citer Shining de Stanley Kubrick en 1980, Carrie au Bal du Diable de Brian De Palma en 1976 ou Sixième Sens de M. Night Shyamalan en 1999. Mais d'autres petites pépites du cinéma de genre abordent ce thème.

Shōjo kakumei Utena, une animation allégorique et surréaliste sur les thématiques de trans-identité et de révolution sociale !

Utena, la fillette révolutionnaire (少女革命ウテナ ou Shōjo kakumei Utena) est une série d'animation nippone de 39 épisodes (Studio J. C. Staff, Kunihiko Ikuhara, 1997) doublée d'un film d'animation, Apocalypse de l'adolescence sorti en 1999. Son succès au Japon et ailleurs a aussi permis la création d'un volume one-shot sur l'histoire du film, d'un opéra de type takarazuka ainsi qu'un jeu sur console Saturn.

3 œuvres de l’audiovisuel cyberpunk

Sous-genre de la science-fiction, le cyberpunk nous apporte son lot de machines dotées d’une conscience, de machiavéliques corporations capitalistes dominant la planète, de transhumanisme et de théories philosophiques sur la réalité et l'avenir de l'humanité. Plutôt d’actualité comme thématiques…

Le Féminisme dans The Witcher : Yennefer de Vengerberg

Encore une de ces longues complaintes de féministe assoiffée d'égalité ? Se demanderont certain·e·s. Mais si l'on veut que la place de la Femme dans la société change, et cette image doit changer, nos perceptions le doivent également. The Witcher (2019) est une série qui impose ses personnages féminines, féministes même, réalisée par une femme, Lauren Schmidt Hissrich, pour changer la donne.

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