3 films de genre de l’année 1935

Année de la sortie de Les Révoltés du Bounty de Frank Lloyd mais aussi du film Le Corbeau de Lew Landers, 1935 est également une période d'oppositions fortes au quatre coin du monde. Entre colonialisme et fascisme, l'Allemagne adopte Les Lois de Nuremberg qui discriminent sauvagement une partie de leur population en fonction d'une ethnie et Mussolini signe Les accords franco-italiens de Rome, acceptant une partie des territoires africains occupés par la France en échange d'un soutien clair de l'Italie lorsque l'armée allemande débutera son offensive... C'est dans ce climat troublé que des cinéastes offrent de nombreuses pépites du cinéma fantastique mais aussi des drames poignants sur les conditions sociales de leurs pays. Entre La Marque du vampire de Tod Browning, Le Bonheur, un film soviétique d'Alexandre Medvedkine et Sazen Tange, le pot d'un million de ryôs, le premier film de samouraï de Sadao Yamanaka, Ozu signe encore un drame social avec Une Auberge à Tokyo.

3 films de genre de l’année 1934

Année de Les Misérables (réalisé par Raymond Bernard) mais aussi du film d'animation de Walt Disney et Wilfred Jackson La Cigale et la fourmi, 1934 est également une année aux films de genre aussi étranges qu'originaux. Et tandis qu'au Japon, Ozu sort son Histoire d'herbes flottantes, le public découvre une Marlene Dietrich en Catherine II dans L'Impératrice rouge de Josef von Sternberg.

3 films de genre de l’année 1933

En 1933, L'Homme invisible aka The Invisible Man de James Whale sort sur le grand écran tandis que Norman Z. McLeod adapte, pour la troisième fois en film, Alice au pays des merveilles. Au Japon, Yasujirô Ozu nous offre Une femme de Tokyo, un drame social poignant, mais c'est aussi la date de sortie de trois films fantastiques dont on va vous parler aujourd'hui !

Next of Kin, quand l’Australie mélange les genres

Réalisé en 1982 par Tony Williams, Next of Kin est aussi connu sous le nom de Montclare : rendez-vous de l'horreur. Montclare justement, lieu principal de l'intrigue de ce film ô combien particulier. Montclare, c'est une maison de repos, de retraite dont Linda hérite suite au décès de sa mère. Tenue à l'époque par cette dernière et sa sœur, Linda souhaite la vendre car elle ne veut pas s'encombrer de cette bâtisse et de tout ce qui l'entoure. Des meurtres mystérieux s'y dérouleront.

3 films de genre de l’année 1932

En 1932, Freaks de Tod Browning nous transporte dans un cirque aux membres difformes et Scarface (Howard Hawks et Richard Rosson) révolutionne le film de gangster tandis qu'au Japon, Yasujirō Ozu sort les Gosses de Tokyo, une comédie dramatique muette et rebelle. Mais des films d'horreur marqueront également les esprits...

L’Antéchrist, la possession à l’italienne

Réalisé en  1974 et réalisé par Alberto De Martino, ce métrage nous raconte l'histoire de Ippolita Oderisi, une femme qui se fera possédée par Satan. D'un postulat ultra basique, Martino nous livre une bobine effrayante et glaçante à souhait. Et ces deux termes ne se limitent pas aux thèmes de la possession (qui est le cœur du sujet) car il y insuffle d'autres thèmes qui vont du spirituel (avec la foi religieuse), la science (un médecin faisant de l'hypnose pour guérir sa patiente) et allant jusqu'à y incorporer aussi du crapoteux, cinéma italien oblige, avec en filigrane une histoire incestueuse.

Emanuelle et les derniers cannibales, l’érotisme dans la jungle

Réalisé en 1977, Emanuelle et les derniers cannibales (Emanuelle e gli ultimi cannibali) est l'avant-dernier film de la saga de Joe d'Amato et de la fameuse journaliste libre et libérée et force est de constater qu'indéniablement, elle l'est. Nous reviendrons très certainement un jour sur cette série de métrages, ce qui serait l'occasion de développer ce personnage. Mais nous pouvons dire, dans les grandes lignes, qu'Emanuelle (La sublime Laura Gemser) sait ce qu'elle veut et usera de ses charmes et de son intelligence pour se sortir de beaucoup de situations en les tournant à son avantage. En somme, une femme forte qui n'aura pas attendu l'aune des années 20's pour montrer que la gente féminine peut en répondre à la masculinité et ce, ô miracle, sans forcer certaines caractéristiques qui en deviennent parfois de nos jours de véritables clichés et qui, au lieu d'appuyer des propos, les desservent. Mais ceci est une autre histoire...

Creepshow 2, l’horreur continue

Creepshow... Véritable madeleine de Proust pour l'ensemble des fantasticophiles en culottes courtes des années 80, l'on pourra dire qu'il aura marqué son époque et est aujourd'hui un film culte et indispensable dans toutes bonnes DVDthèque. Réalisé en 1982 par George Romero, il aura droit à sa suite en 1987, cette fois-ci réalisée par Michael Gornick, Romero se contentant d'être au scénario.

L’Avion de l’apocalypse, le film qui contamine

Réalisé en 1980 par Umberto Lenzi entre ses deux films de cannibales (La Secte des cannibales et Cannibal Ferox), L'Avion de l'apocalypse (Incubo sulla città contaminata en version originale) raconte l'histoire d'un avion militaire atterrissant dans un aéroport et dont les passagers sont des "zombies". Un reporter et sa femme tenteront par tous les moyens de survivre à cette invasion. Les guillemets s'imposent car en effet, Lenzi ne se contente pas d'un film classique de morts-vivant·e·s mais incorpore (volontairement ou non ?) plusieurs autres éléments qui rendent le film hybride. Par cette définition, il faut entendre que ces monstres mangeurs de chairs ne... mangent pas justement. Nous avons droit à des contaminés à la 28 jours plus tard mais en fait pas tant que ça car ils sont résistant aux balles et seul un tir à la tête peut les stopper. A Dawn of The Dead ? Non plus car dit, ils ne mangent pas de chair.

German Angst, la mort comme obsession

Film à sketchs réalisé en 2015, German Angst parle de la mort mais sans aucunes poésie ou autres douces allégories. Ici, la mort se veut violente, brute et sans concession. On peut y voir les troubles et les traumas de gens désabusés, psychotiques.

Baba Yaga, quand la sorcellerie se fait arty

Réalisé en 1973 par Corrado Farina, Baba Yaga nous raconte l'histoire de Valentina (interprétée par Isabelle de Funès), jeune photographe de mode qui, après une sortie avec des ami·e·s, sauve la vie d'un petit chien mais manque de se faire renverser par une voiture conduite par la sorcière Baba Yaga.

Bienvenue chez les Firefly, les dégénéré·e·s de Rob Zombie !

Réalisé en 2003 par Rob Zombie, House of 1000 Corpses (La Maison des 1000 morts) fait partie de la fameuse trilogie de la famille Firefly. La nuit d'Halloween, des jeunes en quête de sensations fortes font halte dans une station-service et apprennent l'existence du Dr Satan, un dangereux psychopathe ayant mystérieusement disparu. Chemin faisant, ils prendront en stop Baby Firefly, membre d'une famille ô combien dégénérée.

Zombi Holocaust, le mix cannibales/zombies

Réalisé en 1979 par Marino Girolami sous le pseudonyme de Franck Martin (pratique courante dans l'âge d'or du cinéma italien), Zombi Holocaust (titre original) est un des rares films 70's à avoir autant de titres différents suivant le pays d'exploitation : La Terreur des zombies en VF, Zombie Holocaust en Angleterre, Zombie Terreur en Belgique, La regina dei Cannibali (titre alternatif) en Italie, Zombies unter Kannibalen en Allemagne de l'Ouest et Docteur Butcher M.D. aux USA.

The Plumber, une certaine ambiance paranoïaque

Téléfilm réalisé en 1979 par Peter Weir, à qui l'on doit notamment les chefs-d'œuvre Le Cercle des poètes disparus (1989), La Dernière vague (1977) et Pique-nique à Hangig Rock (1975), The Plumber part d'un postulat ultra-classique et pourtant qui va dériver sur des thématiques assez troubles.

L’Au-delà, l’autre nom de la poésie macabre

Réalisé en 1981 par Lucio Fulci, L'Au-delà (E tu vivrai nel terrore - L'aldilà en version originale) fait partie de la trilogie Lovecraftienne de ce dernier. Démarrée en 1980 avec Frayeurs (Paura nella città dei morti viventi en VO) puis La Maison près du cimetière (Quella villa accanto al cimitero), L'Au-delà est sans aucun doute l'œuvre-maîtresse de Fulci dans sa filmographie horrifique. Liza Merril (Catriona MacColl) hérite d'un ancien hôtel en Nouvelle-Orléans. Mais ce dernier, construit sur l'une des sept portes de l'Enfer, libèrera le chaos sur Terre.

The Innkeepers, l’effroyable hôtel

Disponible sur Freaks On et réalisé en 2011 par Ti West, réalisateur entre autre de l'excellent The House of The Devil, The Innkeepers démontre une fois de plus le talent que possède notre homme. Sur un thème classique d'histoire de fantômes situé dans un hôtel, endroit qui a été peu exploité dans le cinéma de genre même si The Shining de Kubrick vient en tête dès que l'on pense à ce lieu, Ti West impose sa patte.

The Eyes of My Mother, aux confins de la solitude

Réalisé en 2016 par Nicolas Pesce et disponible sur Shadowz, The Eyes of My Mother raconte l'histoire de Francisca, petite fille vivant loin de tout avec ses parents. Un jour, alors qu'elle est seule dans le jardin à jouer avec sa poupée, un homme du nom de Charlie, l'accoste. Sa mère voyant cet inconnu parler à sa fille lui demandera ce qu'il voudra. Il prétextera qu'il a besoin d'utiliser les toilettes mais soudainement, sous les yeux de Francisca, la tuera. Son père arrive à ce moment et séquestre ce dernier.

Long Weekend, quand la nature se rebelle

Disponible sur la chaîne de screaming Shadowz et réalisé en 1978 par Colin Eggleston, Long Weekend fait partie du genre dit "Ozploitation", à savoir toutes les productions sorties en Australie dans les années 70 et 80 et dont les fers de lance sont, par exemple Mad Max de George Miller, La Dernière vague de Peter Weir ou Razorback de Russell Mulcahy. Ce film aura droit à son remake en 2008, réalisé par Jamie Blanks. Peter et Marcia, un couple en pleine crise conjugale, décident de passer un week-end loin de tout, dans un endroit isolé en bord de mer pour se ressourcer, se retrouver. Mais la nature environnante se rebellera face à ces deux citadin·e·s.

Evil Dead, le classique intemporel

Réalisé en 1981 par Sam Raimi, Evil Dead raconte l'histoire de cinq ami·e·s qui décident de passer du bon temps dans une petite maison au fond des bois, loin de tout. En découvrant un magnétophone dans la cave, et en écoutant la bande, iels réveilleront des démons et se feront posséder un·e à un·e. Un scénario ultra-classique qui a pourtant laissé une marque indélébile dans le monde du cinéma de genre. Comme quoi la simplicité peut être diablement efficace. Sam Raimi, alors âgé de 20 ans, embarque avec lui sa bande de potes, sans se douter que son métrage, des décennies plus tard, gardera intacte son aura de film culte.

Les Innocents, quand l’épouvante devient chef-d’œuvre

Réalisé en 1961 par Jack Clayton, et adaptation du roman de Henry James Le Tour d'écrou, Les Innocents nous raconte l'histoire de Miss Giddens, une jeune institutrice qui doit s'occuper des jeunes Flora et Miles, dans un manoir à Bly. Les fantômes de l'ancien valet et de l'ancienne institutrice viendront tourmenter les occupant·e·s des lieux. Les années quarante, cinquante et soixante ont été un vivier pour les productions gothiques et horrifiques. D'abord avec les productions Hammer Films qui avaient repris les monstres classiques de la Universal que cette dernière avait délaissée sur la fin en parodiant ses propres œuvres. Le cycle Edgar Allan Poe par Roger Corman ensuite, reprenant les fabuleux textes du Maître. Enfin, la pléthore de films italiens qui connut son âge d'or jusqu'aux années 1970.

Morse, la vampire qui venait du froid

Réalisé en 2008 par Tomas Alfredson et adapté du roman Lat den rätte komma in publié en 2004 (Laisse-moi entrer édité en 2010 en version française) de John Ajvide Lindqvist, Morse aka Let the Right One In nous raconte l'histoire de Oskar, un enfant de douze ans fragile et solitaire harcelé à l'école par ses camarades de classe. Un soir, un homme et sa fille, Eli, emménagent dans l'appartement voisin et cette dernière se révélera être une vampire.

Braindead, la comédie gore à son paroxysme

Film culte de chez culte qui fera décoller la carrière de Peter Jackson, il fut réalisé en 1992 avec un budget de 1 800 000 dollars, trois ans après le tournage éprouvant de The Feebles (1989). Bien que portée à l'écran en 1992, il est bon à savoir que Jackson commence à écrire cette histoire de zombies depuis... 1986. Mais par deux fois, son projet sera mis de côté. Une première fois car la NZFC (New Zealand Film Commission) souhaite qu'il termine Bad Taste (1987) avant toute chose. La seconde fois, en pleine pré-production, la NZFC lui refusera une nouvelle fois le budget nécessaire. Il réalisera The Feebles, gardant sous le coude ce projet qui lui tient véritablement à cœur.

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