La Tortue rouge, un message universel

Ce n’est pas souvent que l’on tombe sur des œuvres comme celle-ci. Contemplative, en admiration devant la nature, La Tortue rouge nous fait réfléchir au sens de la vie et à la place de l’humanité dans ce monde. Ce film d’animation réussit cette prouesse sans qu’aucun mot ne soit jamais prononcé.

Un homme perdu dans un océan en pleine tempête échoue sur une plage d’une petite île déserte. Après avoir fait le tour de l’île, il prend conscience de sa solitude et entame la construction d’un radeau pour tenter de rejoindre le monde qu’il a connu. Seulement, à une certaine distance de l’île, une force mystérieuse détruit son embarcation de fortune et le force à retourner vers la plage. L’homme tente à trois reprises d’échapper à sa condition, mais le destin s’acharne. C’est ainsi qu’il rencontre la tortue rouge, responsable des échecs de ses tentatives.

Réalisé par Michaël Dudok De Wit (Le Moine et le poisson, Père et fille) et produit par Wild Bunch et le studio Ghibli, ce long métrage d’animation est à couper le souffle. Un style de dessin épuré emprunté à la bande dessinée franco-belge, des paysages et couleurs oniriques, un scénario simple aux échos métaphysiques et une musique du compositeur contemporain Laurent Perez Del Mar révèlent la poésie et la magie de l’œuvre.

La Tortue rouge c’est avant tout l’histoire de la vie. On suit l’homme tout au long de son existence, ses hauts, ses bas, les épreuves qu’il doit traverser et comment ses décisions le forgent. C’est aussi une déclaration d’amour la nature : calme, généreuse, parfois terrible mais toujours belle. Un chef-d’œuvre porteur d’un message universel, qui laisse à chacun·e le soin de l’interpréter comme iel l’entend.