Les courts-métrages possèdent également une terrifiante aura d’horreur. Tharkam vous propose ici une petite sélection de petits films à voir sur Shadowz !
Julia (Vincent Smitz, 2020)
Julia reçoit chez elle un miroir opaque mais qui, la nuit venue, s’éclaircit. Quand l’obscurité s’installe, les fantômes se réveillent…
En seize minutes, Vincent Smitz arrive à instaurer crescendo une puissance horrifique dans un huis clos jusqu’à un dénouement certes classique pour tou·te·s cinéphiles aguerri·e·s mais qui, malgré tout, réussit le tour de force de nous faire frissonner. Une présence démoniaque qui n’en veut pas qu’à votre âme…
Memento Mori (Lior Nadjar, 2020)
Une jeune femme solitaire va vivre dans sa maison une expérience fantasmagorique.
Et fantasmagorie est le maître-mot de ce court. En seulement quelques minutes, nous voilà plongé·e·s avec cette femme dans un tourbillon de douceur, de rêverie accompagné de notes de piano suaves. Le temps semble ralenti, à la limite du figé, et nous invite à une tendre ivresse libératrice. Libératrice car de l’obscurité d’une pièce jaillit la lumière salvatrice qui libère cette jeune femme, la rendant radieuse et heureuse le temps d’un instant.
Cet éphémère moment a un goût d’absolu au travers de son regard limpide et de son sourire où on peut y lire la joie et la délivrance. Elle reste seule dans cette chambre mais a été paradoxalement accompagnée de ce fugace moment de clarté qui s’achève, allongée et sereine sur un lit, tout de blanc vêtue, représentant une pureté virginale de l’âme et de l’esprit. Astrid Roos est d’une beauté éthérée dans ce rôle qui lui convient à merveille. Une sorte d’adaptation de La Belle aux bois dormant jouant sur la thématique du sommeil comme « la petite mort » de l’âme.
Myosotis (Félix Dobaire, 2021)
Un couple se dispute et par accident, l’homme tue sa femme. Il décide de l’enterrer dans le potager mais peu de temps après, d’inquiétantes choses commencent à arriver.
Court-métrage dégageant tout du long une inquiétante étrangeté, il nous parle de la culpabilité qui se matérialise en monstre, bien réel à mesure que le temps passe. Aucun dialogue ne sera prononcé, tout se fera en nuances d’expressions inquiétantes. Une réelle surprise qui mérite d’être découverte.
The Glass Hedgehog (Jean-Sébastien Bernard, 2013)
Une femme est allongée sereinement dans un champs de coquelicots mais ce cadre bucolique n’est pas ce qu’il paraît être et cache un drame.
Porté par une musique douce et aérienne, ce métrage aux couleurs printanières débute dans un cadre charmeur mais, à mesure qu’il se déroule, nous découvrons petit à petit qu’un drame s’est produit. La performance de Fanny Capretta est empreinte de douceur qui avec le temps se mêle de crainte et de douleur.
L’Œil silencieux (Karim Ouelhaj, 2016)
Un homme emménage dans un appartement. Un jour, il découvre un trou dans le plancher et commence à observer la vie de sa voisine du dessous. Mais une obsession va se créer allant jusqu’à la folie.
Court-métrage le plus mordant de cette sélection, on peut y voir un niveau de lecture intéressant : La solitude de l’homme fantasmant sur une femme allant jusqu’à se créer des illusions qui deviendront dans son esprit réelles. Segment qui est aussi le plus terrifiant avec cette apparition de femme sans visage hantant son appartement. Chacun·e est libre de ses interprétations mais ici, on y verra la représentation d’un être dont cet homme n’a aucune information, qu’elles soient privées ou autres. Elle ne sera pour lui qu’une enveloppe permettant de se créer ses propres délires. Ce film court se termine sur une note ironique…
![Les Yeux de la Libellule [Teaser 5]](https://threemothersfilms.files.wordpress.com/2019/08/screenshot_20190824-164858.png?w=736)
Three Mothers Films 
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