Deadstream : Shawn et les revenant·e·s

En matière de found footage, ces dernières années nous avons eu notre lot : Blair Witch Project[Rec], Paranormal Activity, un petit renouveau avec Host.

Deadstream (2022) est un petit nouveau du couple Vanessa et Joseph Winter, présenté au Midnight Movie du FEFFS 2022. Ayant raté la projection, quelle chance pour moi de le voir en exclusivité sur Shadowz ! Le film utilise habilement le concept du found footage à la sauce Web. Et les deux cinéastes pour leur premier long métrage arrivent à livrer une comédie à la fois drôle et horrifique. Deadstream s’ouvre sur une carte tel Blair Witch Project :

En octobre 2022, une personnalité Internet bien-aimée a disparu dans une maison près de Payson, dans l’Utah, alors qu’elle diffusait un événement en direct. Un an plus tard, ces images ont été trouvées.

On nous présente Shawn Ruddy, démonétisé et déshonoré par sa communauté et par ses sponsors après une cascade qui a mal tourné. Pour redorer son image (et sa rentabilité), Shawn va revenir en direct, passant la nuit dans une maison hantée, armé de plusieurs caméra en prise de vue POV et une autre montée sur sa tête. Vous vous en doutez, cela ne va pas bien se passer.

[Risque de mini spoilers]

Shawn est ennuyeux, mais attachant, il court et crie fréquemment lorsque des choses effrayantes se produisent (se cachant même sous des draps). C’est un YouTuber qui cherche tellement désespérément à être aimé qu’il ne réalise pas à quel point il est en danger et continue de filmer alors même que la situation empire.

Coté technique, le film offre une tonne d’effets pratiques donnant une galerie de goules, et Shawn est évidemment la cible de leurs pires actes (un doigt dans le nez ?)

Le scénario intelligent, chargé d’humour et d’autodérision. La comédie et l’horreur sont correctement dosées. Le stream en direct avec plusieurs caméras placées dans une maison supposée hantée et l’idée de jouer avec les commentaires, les conseils d’internautes, la caméra sur la tête de l’antagoniste…
Et pour finir… passer du film de fantômes et atterrir dans la cour d’Evil Dead !


Conclusion :
N’étant pas une adepte de found footage, Deadstream sort du lot, les créatures offrent un bon spectacle visuel grâce à leur conception faite main efficace et en prime deux ou trois jump scares bien placés. On sent l’amour pour le genre et ça, ça fait plaisir.


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