L’Avion de l’apocalypse, le film qui contamine

Réalisé en 1980 par Umberto Lenzi entre ses deux films de cannibales (La Secte des cannibales et Cannibal Ferox), L’Avion de l’apocalypse (Incubo sulla città contaminata en version originale) raconte l’histoire d’un avion militaire atterrissant dans un aéroport et dont les passagers sont des « zombies ». Un reporter et sa femme tenteront par tous les moyens de survivre à cette invasion. Les guillemets s’imposent car en effet, Lenzi ne se contente pas d’un film classique de morts-vivant·e·s mais incorpore (volontairement ou non ?) plusieurs autres éléments qui rendent le film hybride. Par cette définition, il faut entendre que ces monstres mangeurs de chairs ne… mangent pas justement. Nous avons droit à des contaminés à la 28 jours plus tard mais en fait pas tant que ça car ils sont résistant aux balles et seul un tir à la tête peut les stopper. A Dawn of The Dead ? Non plus car dit, ils ne mangent pas de chair.

Mais ces monstres infectés, en mordant ou griffant, sont contaminants car leurs victimes se transforment elles aussi à leur tour. Tout ceci au final donne un ton très particulier au métrage qui n’est pas déplaisant. Considéré par certain·e·s comme un nanar et par d’autres comme un film joyeusement foutraque, la balance peut facilement pencher de l’un à l’autre. En effet, si l’on prend en compte le jeu d’acting des différent·e·s protagonistes (le reporter en tête), force est de constater qu’il est très souvent réduit au strict minimum. Pour les effets spéciaux, le minimum syndical est là aussi de mise avec des maquillages ressemblant à de la pâte à pizza brûlée (sic). Malgré les défauts que l’on peut lui trouver ou même reprocher, L Avion de l’apocalypse est un métrage fun sans réels temps morts, chose peu commune pour certaines œuvres de l’époque.

Suite au succès de Dawn of the Dead de Romero, Umberto Lenzi a certainement voulu s’offrir son film d’invasion et force est de constater que même s’il n’atteint clairement pas le niveau du film culte de sieur Romero, il satisfera l’amateur de pellicule bis pendant 1h30 (dispo sur Freaks On !)