Cama-Cruso, c’est LE found footage qu’il faut voir actuellement. Exclusivité Shadowz, le film suit l’enquête d’Anna, jeune journaliste, à propos d’un ARG (Alternate Reality Game) ayant pour décor un gîte situé dans les Landes. Mais est-ce vraiment un jeu ? Au fur et à mesure de ses découvertes, le doute va s’installer… Marie de Brauer, qui interprète Anna, a bien voulu répondre à nos questions !
Bonjour Marie, comment ça va ?
Ça va très très très bien ! Je suis actuellement dans le sud de la France avec l’équipe de Cama-Cruso. On travaille tous ensemble sur différents projets d’écriture. Pour ma part, je planche sur un futur docu.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Marie De Brauer, j’ai une formation de journaliste. J’ai commencé à parler sur les réseaux sociaux, notamment autour de la grossophobie. J’essaie d’avoir une ligne éditoriale variant entre journalisme et divertissement.
Tu es l’actrice principale de Cama-Cruso mais est-ce que devenir actrice était un rêve qui se concrétise ou pas plus que ça ?
Alors… Il faut savoir que je fais partie d’une fratrie de 5 frères et sœurs dont trois sont acteur.rices professionnel·le·s. J’y pensais un peu vaguement, j’ai notamment fait un peu de figuration dans des clips. Quand on m’a proposé le rôle, j’étais un peu frileuse au début car je ne suis pas comédienne de base… mais j’ai pris énormément de plaisir ! Et j’ai vraiment envie de refaire d’autres projets comme celui-ci.
Parlons de Cama-Cruso ! Tu t’es renseignée sur cette créature folklorique ? Tu peux nous en dire quelques mots ?
Cette créature ressemble à une jambe avec un œil mais elle peut avoir différentes formes selon les légendes. On dit qu’elle mange des petits enfants aux croisements. C’est un peu une menace qu’on fait aux enfants dans les Landes s’ils ne sont pas sages.
La super originalité de ce film est qu’il traite en lui-même d’un sujet super original : l’ARG, l’Alternate Reality Game. C’est génial comme concept, non ?
Mais carrément ! L’ARG est une fiction en ligne et les internautes réagissent. Souvent, on en vient à se demander : est-ce que c’est réel ou pas ? C’est peu présent en France mais il y a un vrai public, même si plus petit qu’aux USA. Mais ils se sont vraiment pris au jeu. Résoudre des énigmes, déchiffrer des codes, fouiller sur internet… C’est un super bon concept !
Tu fais partie du projet depuis le début ou tu es passée par un casting ?
Je travaille avec la boîte de production Trois Jours de Marche depuis environ deux ans. Au début, j’ai suivi le projet de loin. Puis quand l’idée d’en faire un film avec une journaliste est apparue, ils ont alors pensé à moi. J’avais un peu d’appréhension au début. Y’avait notamment tout un pan assez technique qui m’inquiétait car c’est moi qui tiens les caméras durant pas mal de plans. Mais je n’ai pas eu le temps de me poser des questions, y’avait une telle énergie sur le tournage que ça s’est super bien passé.
Justement, on a l’impression que tu es très souvent seule devant la caméra… Comment s’est déroulé le tournage et quelles étaient la place et les directives du réalisateur ?
En effet, je suis souvent seule dans mes scènes. Nous étions donc une toute petite équipe. J’étais avec Dando, le réalisateur du film et Jeanne Maisonneuve, l’assistante réal. On avait davantage un cahier des charges plutôt qu’un scénario défini. Il me disait par exemple : “Tu viens de découvrir cette chose, il faut que tu l’expliques”. Il faut savoir que toute la fin du film a été tournée avant le début. Je devais donc jouer un personnage qui connaissait bien l’enquête alors que… pas tant que ça.
Il y avait donc une grosse part d’impro ?
Oui, c’était complètement improvisé ! La principale difficulté était de faire connaître les informations, de réussir à les transmettre. Il fallait que ce soit compréhensible tout en étant improvisé. Donc j’ai meublé, fait des blagues, ai parlé mon propre langage et au final, ça apporte beaucoup d’authenticité.
Ce n’est pas bizarre de jouer en regardant la caméra ? Ou alors tu es habituée en tant que youtubeuse ? Quelque part, est-ce que tu ne joues pas ton propre rôle ?
Oui effectivement. C’est mon métier de parler à la caméra. En interview, sur Youtube, en tant que journaliste… Parler à la caméra est même plus naturel que l’ignorer. C’est d’ailleurs aussi pour ça que Trois jours de marche m’a proposé ce rôle. En ça, Anna et moi sommes identiques.
J’ai regardé le making-of du film disponible sur Youtube. Il y avait l’air d’avoir une superbe ambiance sur le tournage !
Ah ouais vraiment. C’était une super bonne ambiance ! Moi, Dayan et Jeanne ainsi que Thomas étions un peu de côté, de par nos obligations de tournage. Mais y’avait des comédiens qui venaient de partout, tous avec des profils différents… Avec tous les tournages (faux TikTok, faux docu professionnel, faux spot publicitaire, etc.), il y avait beaucoup de monde et une très belle énergie collective. Le dernier plan a été un grand moment d’émotion.
As-tu une anecdote marrante sur le tournage à nous partager ?
Beaucoup de personnages ne sont pas des acteurs mais de vrais habitants. Dans le film, l’un des acteurs élèvent des chèvres et est vraiment passionné. Eh bien c’est le même dans la vraie vie !
Ta chaîne Youtube ne traite pas spécialement de films d’horreur… Tu aimes bien le genre ? Quel est ton film d’horreur préféré ?
J’aime bien les films d’horreur même si je ne suis pas une spécialiste du genre. Je me laisse généralement porter par les suggestions de mes ami.es. Mais récemment, j’ai beaucoup aimé Get out et Us de Jordan Peele. Ce dernier m’a vraiment fait peur. Et sinon je pense aussi à It follows.
Et tes projets pour le futur ?
Y’en a plein ! Là, je suis concentrée sur l’écriture de mon documentaire. Il y a toujours ma série Comment tu dates ? où j’interviewe des personnes invisibilisées socialement sur leur rapport à la séduction et aux rencontres. Et pourquoi pas de la fiction ? Je me bats également pour la place des personnages gros dans les films, qu’on arrête de les catégoriser dans des seconds rôles de comédies. D’ailleurs, avec Cama-Cruso, on a fait un film avec un personnage central qui est gros et on s’en fiche en fait, c’est pas le sujet. Et c’est génial !
Merci beaucoup Marie !
Créatrice de contenus funs et engagés sur Instagram et Tik Tok, Marie de Brauer est une artiste multifacette qui cherche à transmettre un message social et à sensibiliser les gens afin de normaliser les corps qui sortent des critères physiques édictés par la société et ses canons de beauté, le tout avec beaucoup d’humour et une bonne dose de dynamisme ! Ses vidéos et podcasts questionnent la séduction et nos perceptions, à travers sa lutte contre la grossophobie et la mise en avant des discriminations que peuvent subir les personnes invisibilisées.
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