The Plumber, une certaine ambiance paranoïaque

Téléfilm réalisé en 1979 par Peter Weir, à qui l’on doit notamment les chefs-d’œuvre Le Cercle des poètes disparus (1989), La Dernière vague (1977) et Pique-nique à Hanging Rock (1975), The Plumber part d’un postulat ultra-classique et pourtant qui va dériver sur des thématiques assez troubles.

Jill et Brian Cowper, l’une étudiante en anthropologie et l’autre professeur à l’université, est un couple sans histoires, vivant dans un petit appartement sur le campus. Un jour, Max, le plombier de l’université va sonner à leur porte, prétextant des travaux à effectuer. Iels s’éterniseront et une tension, peu à peu, va se créer entre lui et la jeune femme.

De prime abord, The Plumber pourrait passer, au premier visionnage, comme un simple thriller psychologique. Mais en creusant un peu plus le film, on se rend compte que plusieurs sous-textes sont explorés en fond de trame et surtout, le doute persistera entre réalité sordide ou paranoïa fantasmée envers ce plombier.

Concernant les différents niveaux de lectures et d’interprétations, doit-on y voir une lutte des classes, opposant l’ouvrier ayant peu d’éducation et venant des quartiers populaires (Max le disant lui-même) à la sphère intellectuelle de scientifiques ayant fait de hautes études ? La question se pose et les réponses sont disséminées par petites touches dans de simples phrases échangées entre les protagonistes et quelques situations, notamment quand Max l’interroge sur ce qu’elle fait dans la vie ou pose des questions simples avec, du côté de Jill, des réponses brèves et sèches, faisant sentir l’ennui de parler à une personne moins éduquée qu’elle.

L’autre niveau de lecture, qui découle du premier, est que le film nous fait douter autant de Max que de Jill. Est-il un être dangereux ou sympathique et elle, est-elle paranoïaque ou a-t-elle juste peur de devoir côtoyer un simple artisan, ne le considérant pas comme faisant partie de son monde ? Là encore, et presque jusqu’à la fin, le doute sera permis même si Peter Weir permet au public, par le truchement de dialogues simples et efficaces, à nous donner des pistes succinctes.

Une œuvre peu citée et pourtant qui mérite une attention particulière venant d’un réalisateur qui est à l’image de ses films, particulier.


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