Disponible sur Freaks On et réalisé en 2011 par Ti West, réalisateur entre autre de l’excellent The House of The Devil, The Innkeepers démontre une fois de plus le talent que possède notre homme. Sur un thème classique d’histoire de fantômes situé dans un hôtel, endroit qui a été peu exploité dans le cinéma de genre même si The Shining de Kubrick vient en tête dès que l’on pense à ce lieu, Ti West impose sa patte.

En Nouvelle-Angleterre, L’hôtel Yankee Pedlar Inn vit ses derniers moments, celui-ci étant promis à la démolition pour être remplacé par un parking. Claire et Luke, les employé·e·s, s’occupent des rares derniers client·e·s du week-end avant la fermeture. Luke, féru de paranormal, raconte à Claire qu’un fantôme, celui de Madeline O’Malley qui s’est suicidée suite à un chagrin d’amour, hante encore les lieux. Le temps passant, Claire se rendra compte qu’effectivement quelque chose se passe dans cette vieille bâtisse…
The Innkeepers dans son traitement est très basique et on pourrait s’attendre à du vu et re-vu mais pourtant, il n’en est rien. On sent que Ti West est un amoureux du genre, respectant les codes inhérents à ce type de métrage en les utilisant à bon escient. Sans jamais trop en faire, il place les différents éléments horrifiques pile où il faut. Le début peut paraître longuet voire laborieux mais il prend son temps pour poser ses personnages afin de les développer. À l’écran, l’alchimie entre Claire et Luke fonctionne à merveille et nous permet de véritablement nous attacher à ce duo.
C’est un très bon film de série B mais – car oui malgré les qualités mises en avant – elle a ses quelques défauts : les personnages secondaires (les clients de l’hôtel). Mis à part un vieux monsieur, si le reste du casting était enlevé, le métrage n’en souffrirais aucunement. Une mère de famille et son enfant feront juste une petite apparition et celle de l’ancienne actrice reconvertie en médium, même si elle peut paraître très présente à l’écran, n’apporte au final que peu d’intérêt au film. Elle sera là pour prévenir des dangers à venir mais même sans elle, Claire et Luke, indéniablement, les auraient ressentis. Ti West s’est plutôt focalisé sur ses deux protagonistes travaillant à l’hôtel, peut-être au détriment des autres, alors que d’étoffer le cast aurait pu sûrement donner une autre ampleur à l’histoire.
Malgré cette « faute », The Innkeepers reste un bijou à découvrir ou redécouvrir d’urgence. Et, sans spoil, la fin est vraiment surprenante et empreinte de tristesse.
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