The Witcher (Lauren Schmidt, 2019)

Adaptation revisitée de la célèbre saga littéraire polonaise Le Sorceleur aka The Witcher de Andrzej Sapkowski, la série The Witcher (2019) de Lauren Schmidt nous plonge dans un univers sombre de dark fantasy médiévale aux protagonistes fort·e·s, et œuvrant chacun·e selon leurs intérêts personnels, jusqu’à ce qu’iels soient lié·e·s par les fils de la destinée…
Le monde de The Witcher – le « Continent » – s’est formé suite à un phénomène magique connu sous le nom de conjonction des sphères. Plusieurs mondes sont entrés en collision pour créer un melting-pot de créatures en tout genre : elfes, monstres, humain·e·s cohabitant sur le même territoire. Comme dans beaucoup d’œuvres de fantasy, la thématique de la discrimination est particulièrement présente. Les elfes et autres créatures fantastiques sont détesté·e·s par une humanité apeurée et faible. Exception faite des mages et des sorceleurs usant également de magie, le genre humain se retrouve dans un univers parsemé de guerres, de famines, de massacres et d’apparitions monstrueuses toutes plus menaçantes les unes que les autres. La première saison, à la temporalité décalée, est basée sur des histoires courtes de la saga littéraire et se transforme en une anthologie de contes gothiques sanglants mêlant amour, amertume et destin qui prend alors tout son sens lors du développement de la saison 2. La trame réunit les trois personnages principaux – Geralt de Riv le sorceleur vagabond allant de villages en villages à la recherche de monstres à tuer ; la Princesse Cirilla de Cintra voyant son royaume tomber sous les attaques de Nilfgaard et Yennefer de Vengerberg, une magicienne prête à tout pour obtenir le pouvoir et la liberté – dans une quête commune : protéger Ciri des affres de la politique et le monde de l’arrivée de créatures venues d’un autre plan. Les thèmes de la famille, du bien et du mal et du deuil sont abordés avec un mélange de providence, d’espoir et de souffrance qui font de cette œuvre une sorte de légende arthurienne moderne au folklore slave.
Lauren Schmidt a su moderniser cette fantastique saga littéraire afin de faire passer des messages forts et notamment d’actualité. Du féminisme de Yennefer au fanatisme religieux de Nilfgaard en passant par les génocides perpétrées par Cintra sur les lignées elfiques ainsi qu’aux jeux de pouvoir des différents gouvernements du Nord du Continent, cette série produite par Netflix se veut particulièrement inclusive : on retrouve notamment au casting des acteurs et actrices de toutes origines jouant des personnages aux espèces et statuts variés. Un choix très judicieux pour cette série dans laquelle le racisme et le mépris de la vie d’autrui font partie intégrante de l’intrigue.
La Roue du temps (Rafe Judkins, 2021)

Adaptation de la saga de romans de Robert Jordan, La Roue du temps aka The Wheel of Time (Rafe Judkins, 2021) est une série fantastique produite par Amazon Prime et Sony Pictures Television. Cette œuvre nous conte l’aventure de Moiraine, une Aes Sedai (une membre de la puissante organisation de femmes qui peuvent canaliser le pouvoir de la Source) et de son champion al’Lan Mandragoran à la recherche de ce qu’elle nomme Le Dragon Réincarné. Suite à l’attaque des forces d’une entité malveillante connue sous le nom du « Ténébreux », cinq jeunes gens originaires du petit village de Deux-Rivières se retrouvent contraint·e·s de suivre la mystérieuse magicienne jusqu’à la Chaire d’Amyrlin, la cheffe des Aes Sedai.
Convaincue que l’un·e des quatre plus jeunes est ce Dragon Réincarné, la seule personne au monde possédant le pouvoir de canaliser assez de magie pour sceller une nouvelle fois le Ténébreux au sein de l’Œil du Monde, Moiraine poussera ces jeunes protagonistes à réveiller leurs capacités tout en gardant bien ses secrets. Des choix et des actions de ce « messie » mythique dépend la survie du monde ou bien sa destruction…
Des aventures quasi-oniriques, des édifices aussi majestueux que terrifiants, des relations complexes entre personnages et des factions intéressantes aux croyances et traditions propres, sont présentés dans un monde de pure fantasy peuplé de trollocs, de blafards et d’autres espèces originales. Une série où seules les femmes peuvent user de magie sans sombrer dans la folie. L’organisation des Aes Sedai est une sororité de magiciennes répartie en sept ajah arborant des couleurs différentes (un ajah est constitué de femmes unies par la même conception de l’utilisation de la magie et de la vocation des Aes Sedai) mais dont le but commun est de protéger la Trame de l’existence de l’avènement d’une nouvelle ère. La Roue du temps est une œuvre fantastique et apocalyptique sur fond de rites de passage adolescent qui donne la place à une grande majorité de femmes de pouvoir luttant ensemble pour la sauvegarde de leur univers.
Guin Saga (Atsushi Wakabayashi, 2009)

Adaptation de la série éponyme de nouvelles fantastiques de l’écrivaine japonaise Kaoru Kurimoto initiée en 1979, Guin Saga (Atsushi Wakabayashi, 2009) est une animation de 26 épisodes du studio Satelight qui retrace l’histoire de Guin, un mystérieux guerrier à tête de léopard ayant perdu la mémoire. Cherchant à savoir qui il est et pourquoi il porte un masque animal collé à son visage, ce massif combattant voyagera à travers différents continents après avoir fait la rencontre de jeunes jumeaux d’origine noble. Il ne se souvient que du mot « Aura » et muni de son instinct de combat surdéveloppé, Guin aidera les enfants à reconquérir leur royaume. Lors de leur périple, le trio se liera d’amitié avec d’autres vagabonds et d’étranges créatures.
Guin Saga est une animation qui mélange des intrigues politiques et des combats animés forts sympathiques à une recherche d’identité d’un personnage principal, perdu et prisonnier de ce qu’il croit être un sortilège, dans un univers empli de magie et de mystères à résoudre.
L’univers de Guin Saga a été une grande source d’inspiration pour Kentaro Miura, l’auteur de Berserk, ainsi que pour l’illustrateur Yoshitaka Amano – connu pour ses concept art de Final Fantasy et les dessins de Tenshi no Tamago (Mamoru Oshii, 1985) – qui réalisa de nombreuses couvertures de la série littéraire.

Les Chroniques de la guerre de Lodoss (Ryô Mizuno, 1990)

Adaptation des romans du même nom de Ryō Mizuno, la série d’OAV Les Chroniques de la guerre de Lodoss aka Lodoss tō senki dépeint un système à la Donjons et Dragons dans lequel une guerre entre le Bien et le Mal fait rage. Animée par le studio Madhouse, cette série nippone nous fait suivre le périple du jeune chevalier Parn et de son groupe de compagnon·ne·s constitué de la haute-elfe Deedlit, Ghim le nain, Woodchuck le voleur, le sorcier Slayne et Eto le prêtre. En 13 épisodes d’une trentaine de minutes, iels chercheront à contrecarrer les projets de la sorcière Karla mais aussi du mage Vagnar, possédé par la déesse du Mal Kardis.

Cette animation prend place dans le monde imaginaire de Forceria, formé à partir du cadavre pourrissant du géant Atsuki, et dont Lodoss est l’un des trois continents. Île principale d’un archipel comprenant aussi l’île de Marmo (au sud-est de Lodoss) et l’île du dragon bleu (au nord), Lodoss subit la dévastation et la violence de monstres et autres créatures fantastiques en provenance de Marmo, dirigé par l’empereur Beld et son fidèle bras droit Ashram. Traversant des donjons, combattant des créatures du folklore habituel de fantasy, se confrontant à la magie et allant même jusqu’à se mesurer aux divinités, le groupe se retrouvera aux premières loges d’une bataille finale épique opposant l’armée diabolique de Marmo aux forces de Valis menées par le roi Fawn.
Une OST sublime à l’atmosphère enchanteresse et un monde manichéen inspiré des œuvres de Tolkien accompagnent des protagonistes médiévaux-fantastiques à travers de nombreuses aventures afin d’empêcher le réveil de Kardis et ainsi sauver l’île de Lodoss de la destruction.
Shingeki no Bahamut: Virgin Soul (Keiichi Satō, 2017)
Réalisé par le studio d’animation MAPPA, Shingeki no Bahamut: Virgin Soul se situe dix années après que le monde fut épargné de la folie meurtrière du roi dragon Bahamut – événements présentés dans Shingeki no Bahamut : Genesis (Keiichi Sato, 2014). Cette œuvre présente un univers mythique peuplé de divinités, d’anges, de dragons et de démons qui avaient jadis lutté ensemble contre la destruction de leur monde. Tandis que la saison 1 finissait sur une touche de solidarité et de compromis entre les diverses espèces et les différentes factions, la saison 2 nous présente une société dans laquelle les anciennes rancunes se sont réveillées, une décennie seulement après avoir échappé à l’apocalypse de Bahamut.
Les humain·e·s habitant la capitale royale de Anatae accumulent les richesses au détriment des autres races. Les démon·e·s sont capturé·e·s puis exploité·e·s afin de reconstruire la ville et les divinités perdent peu à peu leur pouvoir à cause du manque de piété religieuse de l’humanité. Cette dernière profite d’une prospérité confortable sous le règne du roi Charioce XVII fraichement nommé à l’administration du royaume. Les tensions entre les communautés vont s’échauffer lorsqu’un démon en haillons décide de rendre justice et de libérer ses frères et ses sœurs de la domination humaine.
La jeune chasseuse de primes Nina Drango arrive dans la capitale avec un rêve en tête : s’installer et gagner sa vie. D’une personnalité enthousiaste et particulièrement optimiste, Nina possède une force incommensurable qu’elle utilise pour aider la population locale à la reconstruction. Mais, Nina cache également un secret : elle est originaire de la tribu draconique et elle se transforme en majestueux dragon rouge lorsqu’elle se trouve à proximité d’un homme qui… l’excite. La jeune femme fera la rencontre du démon en haillons et il découvrira rapidement son pouvoir (une puissance qu’il compte bien mettre à profit de la communauté démoniaque). Des aventures aussi funs que dramatiques, une atmosphère fantastique et une romance impossible attendent Nina qui cherchera quant à elle à aider tout le monde.
Malgré les protestations de Nina et d’une partie de la population, Charioce XVII continuera à autoriser l’esclavage de la lignée démoniaque tandis que cette dernière organisera doucement la révolte. Ayant en sa possession une arme volée aux divinités, le roi humain se montrera de plus en plus impitoyable envers les personnes qui ont le malheur de lui barrer la route vers ce qu’il pense être « la paix ». Ces différentes idéologies et concepts de Justice vont s’affronter jusqu’à mener vers une nouvelle guerre apocalyptique.
Shingeki no Bahamut: Virgin Soul est une série d’animation au personnage principale féminine entêtée et surpuissante qui traite de conflits sociaux et de questionnements éthiques entre plusieurs espèces ainsi que leur lutte acharnée pour la survie.
L’animation est actuellement dispo sur Prime Video !
Même pas un petit Game of Thrones ?
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Hahaha j’y ai pensé mais trop connu !
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