Les sectes peuvent être terrifiantes, religieuses ou politiques, mais restent tout de même énigmatiques. Voici un petit top de films de genre traitant de communautés plus qu’étranges.
Red State, film américain réalisé par Kevin Smith, en 2011

Trois adolescents en pleine ébullition hormonale rencontrent une femme en ligne prête à assouvir leurs moindres désirs. Piégés, ils seront confrontés à un pasteur du nom d’Abin Cooper, aux idées religieuses bien arrêtées.
Après avoir habitué ses spectateur·trice·s avec des films humoristiques et désopilants tels que Clerks, les employés modèles en 1994 ou Dogma en 1999, Kevin Smith se tourne ici vers de l’horreur réaliste avec comme principal thème, le fanatisme religieux. Un changement de direction qui de prime abord peut étonner mais qui se trouvera être un fil conducteur pour ce réalisateur spécialiste du second degré, comme peut en témoigner son film suivant, Tusk réalisé en 2014.
Midsommar : Solstice d’été AKA Midsommar, film suédo-américain réalisé par Ari Aster, en 2019

En pleine séparation d’avec son compagnon et en deuil familial, Dani est emmenée par ce dernier et ses ami·e·s dans un petit village suédois où vit une communauté très particulière, afin de se changer les idées en participant à un festival célébrant le solstice d’été. Mais l’accueil n’est pas celui attendu…
Ari Aster, jeune réalisateur américain, est fort de propositions et de renouveau dans le cinéma de genre. Ayant déjà imposé son style cinématographique avec son précédent film Hérédité (2018), il exploite ici la voie de l’horreur avec une odyssée de la terreur humaine et des relations sociales, le tout avec une esthétique gracieuse et funeste.
Le Dieu d’osier AKA The Wicker Man, film britannique réalisé par Robin Hardy, en 1973

Neil Howie, un inspecteur, est appelé sur une petite ile d’Ecosse afin d’enquêter sur la mystérieuse disparition d’une jeune fille. Il se sent très vite mal à l’aise face aux étranges traditions des habitant·e·s qui ne semblent pas être très coopératif·ve·s.
Film important dans la carrière de Christopher Lee, Le Dieu d’osier, qui s’est également vu offrir un remake en 2007 avec le brillant Nicolas Cage, décrit un récit qui chavire merveilleusement entre le fantastique et le thriller. De l’horreur folk qui représente une part importante dans le cinéma de genre britannique des années 1970.
Martha Marcy May Marlene, film américain réalisé par Sean Durkin, en 2011

Martha, se réfugie chez sa sœur et son beau-frère, après avoir fui la secte dans laquelle elle était embrigadée. Malgré sa volonté à se reconstruire, la jeune femme reste fortement traumatisée par les évènements qu’elle a subis.
Thriller psychologique, Martha Marcy May Marlene est un petit film indépendant qui possède les ingrédients nécessaires pour déstabiliser le·la spectateur·trice et pour cause, les acteur·trice·s sont envoûtant·e·s et le scénario surprenant.
La Secte AKA La Setta, film italien réalisé par Michel Soavi, en 1991

Une institutrice manque de renverser un vieillard. Elle le ramène chez elle afin qu’il reprenne des forces. Commencent alors à se produire d’étranges phénomènes un étrange lien avec le massacre d’une communauté hippie, quelques années auparavant.
La combinaison entre la réalisation de Michele Soavi et le scénario de Dario Argento fait de La Secte une œuvre brillante. Hommage à Alfred Hitchcock, l’horreur est toujours merveilleusement bien forgée. La Secte reste l’un des derniers films de l’âge d’or du cinéma de genre italien, qui se décline au début des années 1990.
La Montagne sacrée AKA La Montaña sagrada, film americano-mexicain d’Alejandro Jodorswky, en 1973

Un homme, aux allures de messie, rencontre un alchimiste qui veut l’initier à des rites, en lui présentant des personnes dites importantes afin d’atteindre la Montagne Sacrée.
Fort du succès de son précédent film El Topo en 1970, Jodoroswki, réalisateur mexicain, surfe sur la vague expérimentale des années 1970. Dans sa singularité sordide basée principalement sur l’ésotérisme, il entretient une atmosphère malsaine qui n’est pas à mettre dans les mains des âmes sensibles.
Les Diables AKA The Devils, film britannique réalisé par Ken Russell, en 1971

Dans la ville de Loudun, au XVIIe siècle, sous l’emprise de Richelieu, il est dit que la mère supérieure d’un couvent semble possédée par le Diable et attirée par le prêtre Urbain Grandier.
Basé sur l’affaire des possédées du Loudun, une chasse aux sorcières datant de 1630, Les Diables dénonce une folie religieuse et politique. Souvent considéré comme un chef d’œuvre, il a été l’objet de grandes polémiques pendant de nombreuses années pour sans doute l’un des meilleurs rôles offerts à Oliver Reed, acteur célèbre de la Hammer et du cinéma britannique.
Les Vierges de Satan AKA The Devils rides out, film britannique réalisé par Terence Fisher en 1968

Le duc de Richleau, un fameux démonologue, tente de sortir sa nièce et son ami d’une secte satanique. Sans succès pour ce dernier, le duc va se tourner vers la magie comme dernière chance de les sauver.
Produit de la Hammer Film Productions, Les Vierges de Satan est une œuvre appréciable grâce à la performance de Christopher Lee. Loin d’être le meilleur de Terence Fisher, il offre pourtant de l’horreur obsédante et efficace.
Ah, là j’en ai vu quelques uns, dont Midsommar que j’ai chronique sur mon blog. C’est une magnifique anthologie de l’emprise sous ses multiples formes : je pense à « Marcy May Marlene » et son emprise diffuse, jusqu’aux rites païens loués par Christopher Lee dans le flamboyant « Wicker man ». Après ça, un suppôt et au lit avec Satan. 😉
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Oui, très bonne chronique de Midsommar par ailleurs :).
Il faudrait une partie 2 pour ce top, tant ce thème est récurent dans le cinéma, en plus d’être aussi mystérieux qu’intéressant.
Hop, salut à Satan de ma part !
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Malédiction et diableries ! Une excellente sélection. 🙂
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Merci :). C’est une bonne combinaison !!!
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