Film d’animation japonais, Waka Okami wa Shogakusei ! ou Okko et les fantômes (Kitaro Kosaka, 2018) retrace l’histoire d’une jeune fille pleine de vie, Seki Orikon du surnom de Okko, qui devient l’apprentie aubergiste du ryôkan tenu par sa grand-mère, suite à la disparition de ses deux parents, décédé·e·s dans un accident de voiture.
Rappelant le film Hotarubi no Mori e (Takahiro Omori, 2011) ou encore la série d’animation Ano hi mita hana no namae o bokutachi wa mada shiranai (Tatsuyuki Nagai, 2011), ce film, plein de bons sentiments et de joie de vivre, est une véritable ode à l’acceptation de la vie, de ses moments de joie mais aussi ses tristesses, sur un fond traditionnel japonais. On y retrouve cette jeune fille ayant la capacité de voir les fantômes, qui se retrouve du jour au lendemain obligée de grandir un peu trop rapidement. Arrivée à l’auberge, elle fera la rencontre d’Uribo, un jeune fantôme ayant été amoureux de sa grand-mère lorsqu’elle était une jeune fille téméraire. Il arrivera à convaincre Okko de poursuivre le rêve de cette dernière : aider les client·e·s à l’instar des onsen de la région, un « cadeau des dieux » dont la légende dit que cette source « accueille et guérit toute sorte de personnes ».
Animation vive et de qualité, Okko et les fantômes nous expose une histoire remarquable, donnant des éléments de la culture nippone à travers des légendes shinto et des environnement magnifiques typiques de l’archipel nippon tout en contant une aventure humaine adorable et fantastique. Son travail en tant qu’apprentie aubergiste entraînera Okko à rencontrer de nombreuses personnes, cherchant toujours à guérir leurs blessures, tout en acceptant sa propre souffrance. Accompagnée de ses ami.e.s fantômes, ainsi qu’un petit oni, elle apprendra à grandir, entre l’école et le ryôkan. Aux côtés de toute l’équipe du ryôkan engagée à faire de cet endroit un havre de paix pour que les client.e.s, épuisé.e.s, puissent profiter de leur séjour, la jeune Okko s’appliquera à cette nouvelle vocation, comprenant petit à petit les mots de sa grand-mère… Sa joie de vivre à toutes épreuves apaisera ainsi les peines de ceux.celles qui feront sa connaissance. Okko tentera de se surpasser, en écoutant les conseils et les remontrances de sa rivale, une apprentie aubergiste d’un somptueux et vaste ryôkan voisin. Elle passera alors d’une petite fille terrorisée par les mushi1 à une véritable aubergiste confirmée, comme le symbolise également son apprentissage de la dance traditionnelle kagura que la jeune Okko devra apprendre et jouer en faisant preuve de patience et de beaucoup de sérieux, à la fois pour réaliser l’un des rêves de ses défunts parents, accepter son deuil, mais aussi pour rendre hommage aux kami de la région afin de les remercier d’avoir formé les fameux onsen aux propriétés si apaisantes.
1 Taxinomie typiquement japonaise comprenant les insectes et certains reptiles, batraciens et crustacés.
Votre commentaire