Réalisé par Ciro Guerra, Frontera Verde (2019) met en scène une histoire fantastique et surnaturelle sous la forme d’un thriller d’Amérique du Sud. Une jeune détective de Bogotà du nom de Helena Poveda enquête sur le meurtre de quatre femmes retrouvées au milieu de la jungle. Remontant les pistes petit à petit, elle se rendra compte que ce crime n’est pas qu’une histoire de vengeance et de corruption mais que cet acte touche à quelque chose de plus sacré et de plus magique qui prend vie au fin fond de la jungle amazonienne. Elle y découvrira de la magie, des nazis et remontera jusqu’à ses propres origines.
Une ambiance sonore magnifique surtout constituée de bruits ambiants (les klaxons de la circulation, les musiques entraînantes des bars, les bruitages de la jungle amazonienne, etc.) qui offrent à cette série contemplative une touche de mysticisme : une ville bruyante et dangereuse avec des groupuscules religieux chrétiens, des policiers corrompus et la dépression latente d’Helena à la recherche d’informations et cherchant à se faire respecter dans un monde de policiers masculins supportant mal les directives d’une jeune inspectrice venue de la capitale. En opposition avec le calme apparent de la jungle amazonienne avec ses tribus vivant en harmonie avec la nature, les narcotrafiquants, les bûcherons, les chercheurs de trésors mais aussi des esprits folkloriques, gardiens des lieux. Une violence silencieuse mais bien présente qui détruit peu à peu la jungle mais aussi l’humanité.
Un lien nature/culture qui dépasse l’opposition traditionnelle pour englober le tout dans un même combat : la survie de la jungle et donc de l’être humain et du « vivant » en général.
Cette série est actuellement disponible sur Netflix.
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