3 œuvres de l’audiovisuel cyberpunk

Sous-genre de la science-fiction, le cyberpunk nous apporte son lot de machines dotées d’une conscience, de machiavéliques corporations capitalistes dominant la planète, de transhumanisme et de théories philosophiques sur la réalité et l’avenir de l’humanité. Plutôt d’actualité comme thématiques…


La réalité virtuelle de The Matrix

Constituée de trois films – The Matrix (1999), The Matrix Revolutions (2003), The Matrix Reloaded (2003) – ainsi que d’une anthologie de 9 courts-métrages d’animation américano-japonais (Animatrix, 2003), la saga The Matrix nous dépeint un monde cyberpunk dystopique dans lequel les êtres humains vivent à l’intérieur d’une simulation virtuelle perçue comme étant la réalité par une grande majorité de l’humanité. Idée originale des Wachowski, la saga traite de l’illusion et de la réalité (non sans rappeler l’allégorie de la caverne de Platon ou encore Alice aux pays des merveilles) au travers d’un monde virtuel crée par des machines douées d’une grande intelligence pour « cultiver les humains » et ainsi les soumettre à un rêve de liberté et de libre-arbitre si élaboré et si ressemblant au monde tel qu’on le connaît que seuls quelques êtres humains, les citoyens de Sion, constituent l’espèce humaine libre de ses chaînes.

Un beau jour verdâtre, Néo, un ingénieur en informatique, interprété par Keanu Reeves, est contacté par le célèbre pirate informatique Morpheus. Néo se retrouvera alors devant un choix qui scellera le destin de l’humanité : faut-il prendre la pilule bleue ou la rouge ?

Un futur film, The Matrix 4, est prévu pour 2021 et sera réalisé uniquement par Lana Wachowski.


L’univers de Blade Runner

Blade Runner nous conte l’histoire d’une société humaine désespérée restant sur une Terre désolée et quasiment stérile tandis que les individus aisés et en bonne santé sont sélectionnés et migrent vers des colonies spatiales pour tenter de reconstruire l’humanité. Dans le monde de Blade Runner, les réplicant.e.s sont des êtres intelligents crées à l’image de l’Humain (d’une durée de vie très limitée et à qui on a ôté la possibilité de se reproduire) par Tyrell Corporation pour les servir notamment dans les travaux ingrats de terraformations et autres tâches nécessaires à la colonisation de l’espace.

Adaptation de la nouvelle de Philip K. Dick Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, Blade Runner (1982) de Ridley Scott met en scène un inspecteur de police du nom de Rick Deckard, interprété par Harrison Ford, à la recherche d’un groupe de réplicant.e.s, les Nexus 6, jugé.e.s dangereux.ses par la société. Rapidement, on se rendra compte que ces êtres vivants ne cherchent que le sens de leur propre existence. Certain.e.s réplicant.e.s n’auraient même pas conscience de ne pas être humain.e.s.

Toute la trame de Blade Runner tourne autour de cette question, l’important est-il d’être humain ou d’être vivant ? Notre existence a-t-elle plus d’importance que celle que la société dans laquelle on évolue nous accorde ?

Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve (2017) pousse l’analyse plus loin avec son héros réplicant, Nexus 9, du nom de K dont la mission est de chasser et d’invalider les anciennes gammes de réplicant.e.s (jugées trop incontrôlables à l’instar des humains et donc trop imprévisibles). K partira en quête de vérité lorsqu’il trouve le cadavre d’une réplicante ayant vraisemblablement été enceinte…

L’univers de Blade Runner se constitue donc de deux films d’une grande qualité ainsi qu’une anthologie de courts-métrages se déroulant entre le premier et le second films.


Les deux villes de Gunnm

Gunnm (Hiroshi Fukutomi, 1993) nous projette dans un futur où les cyborgs et les humains vivent ensemble dans une ville poubelle, Kuzutetsu, véritable bidonville né des déchets que la ville céleste Zalem évacue par des câbles géants vers le sol. Adaptation de la série de manga seinen de Yukito Kishiro (initiée en 1990), le film d’animation des studios Madhouse, Animate Film et KSS nous conte l’histoire de Gally, une jeune cyborg jetée depuis Zalem avec les ordures quotidiennes. Elle est recueillie par le docteur en cybernétique et ancien habitant de Zalem, Ido, menant une double vie de chasseur de primes. Gally, jeune fille au cœur pur ayant perdu la mémoire se retrouve rapidement à évoluer dans une société immonde pleine d’injustices et de violences. Elle s’émancipera rapidement de son tuteur, Ido, et usera de son incroyable puissance pour faire régner l’ordre en devenant à son tour chasseuse de primes ainsi trouver un sens à son existence. Gally cherchera à aider son ami, Yugo, qui réalise d’obscures missions illégales et sanglantes dans l’espoir d’atteindre Zalem, ville céleste que l’on dit propre, riche et où les maladies n’existent plus, et dont la suprématie politique et économique est sans égale.

Le film Alita: Battle Angel (Robert Rodriguez, 2019) est un remake de ces OAV.


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