Fate/stay night : Unlimited Blade Works, une mascarade mythologique

Réalisé par le studio Ufotable, Fate/stay night : Unlimited Blade Works (2015) est une série d’animation de dark fantasy/thriller nippone mettant en scène La Grande Guerre du Saint-Graal, une guerre magique dans laquelle sept masters, des mages, mages invoquent sept servants, des esprits des héros mythologiques de l’humanité (répartis en sept classes : Saber, Lancer, Berserker, Rider, Caster, Assassin, Archer) pour livrer une bataille sanglante dans l’espoir d’obtenir le Saint-Graal et ainsi réaliser leurs souhaits.

Encore une des ces séries tant appréciée pour son assimilation de personnages de toutes les cultures/époques et sa réappropriation d’éléments mythologiques occidentaux (ou d’autres parties du globe) dans une œuvre de fiction nippone. Un prisme typiquement japonais néanmoins dans la manière dont est traité l’univers de la saga Fate/ (ensemble d’œuvres en cross-média dont le principe de la bataille reste la même): un Saint-Graal issu d’une sorte de magie-technologie et crée par l’Association des Mages, des esprits de héros antiques réincarnés en ce monde, une guerre sanglante à la Battle Royal où il ne doit en rester qu’un·e, des prêtres tueurs et machiavéliques, tout ça dans la petite ville de Fuyuki dans un Japon moderne avec des protagonistes pour plupart lycéen·ne·s.

On retrouve alors un Roi Arthur féminin incarné dans la classe Saber, épéiste de renom, mais aussi le célèbre Gilgamesh, roi de la cité d’Uruk et souverain de la première ville de l’humanité, pour ne citer qu’eux. Une inversion des genres qui ajoute à l’originalité de cette série d’animation, des personnages féminins forts et méthodiques, des secrets et de complots de mages, une réalité cruelle sur le concept même de la guerre du Saint-Graal et de son utilité, des héros mythologiques ayant une personnalité propre à leur époque et leur situation sociale et qui se retrouvent dépités de servir de simples « outils » à des mages en tout genre. Le système d’invocation rappelle sans nul doute l’appel des chimères/aeons/esprits originels de la saga Final Fantasy (Square Enix) ou Tales of (Namco, Tales Studio), si cher à la pop culture originaire des îles nippones. Ainsi qu’une apothéose légendaire, quasi mythologique, où la mascarade du Saint-Graal est enfin dévoilée ! À la manière de la machination de Yevon dans Final Fantasy X ou de la conspiration du Cruxis de Tales of Symphonia.

Bien symptomatique de l’animation japonaise ou aux RPG Jap des années 2000 me dira-t-on, Fate/stay night : Unlimited Blade Works possède néanmoins un scénario tout bonnement incroyable et particulièrement bien ficelé. Des graphismes et une technique d’animation de qualité propres au studio Ufotable qui surpasse largement en qualité la première adaptation en animation de Fate/stay night du Studio Deen (2006).

Originellement un jeu vidéo puis un manga, Fate/stay night : Unlimited Blade Works est une suite directe aux événements relatés dans Fate/Zero (2011), cette animation se veut plus sombre et plus complexe que son original. Des personnages plus individualistes, qui acceptent difficilement de faire des compromis, des oppositions davantage marquées au niveau de leurs valeurs et non plus simplement imposés par le système de la guerre du Saint-Graal. Une magnifique OST épique que je trouve malheureusement moins réussie que celle de l’original, des combats d’une grande classe, des héros mythiques aux principes inébranlables qui possèdent des artefacts badass, une histoire pleine de rebondissements, et des scènes hautes en couleurs et en dialogues qui déboîtent !


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