Til Death Do Us Part, la mort sous tous ses aspects

Til Death Do Us Part (2019) est une anthologie du cinéma de genre (thriller, fantastique, horreur) en provenance de Taïwan constituée de sept histoires courtes ayant comme thématique la mort.

Comparé à tort à l’incontournable Black Mirror, Til Death Do Us Part ne cherche pas la critique et la remise en question d’un·e spectateur·trice en train de faire la même chose que ce qui est critiqué devant ses yeux exorbités. Ces deux séries ne jouent pas sur le même terrain. Là où Black Mirror nous conte des scénarios traitant des nouvelles technologies et du regard malsain que les individus portent les uns sur les autres au travers d’écrans superposés, Til Death Do Us Part nous parle de la mort qui sépare les individus entre eux, pour le meilleur ou pour le pire. Cette série met en évidence ce qu’on est capable ou non, en tant qu’humains, de donner pour rester en vie ou pour mourir. Cette série se met à la place de « celui qui reste », la personne qui devra réellement supporter la perte, bien davantage que le mort en lui-même. Le tueur est-il une victime, un libérateur ou un psychopathe ? Le·la mort·e l’a-t-il cherché ? Til Death Do Us Part se concentre sur les raisons et les conséquences de la mort. Des souffrances accumulées, de la bienveillance mal placée, des psychoses envahissantes, et d’autres raisons propres à chacun qui poussent vers l’au-delà… ou simplement est-ce le destin ?

La forme de ces séries se ressemblent : des mini-contes philosophiques que l’on peut visionner dans n’importe quel ordre. Et dans le fond, une seule ressemblance possible : les espoirs, les plus profonds désirs et les plus sombres peurs de l’être humain dévoilé au grand jour devant notre écran.

Basé sur le folklore taïwanais, le premier épisode de cette série ressuscite une vieille superstition en la mélangeant avec des éléments propres à la science-fiction, comme les boucles temporelles. Une tâche maudite et grandissante dans une chambre immaculée ; une jeune femme asociale cherchant à ressembler à son idole Instagram ; une petite fille cherchant à protéger sa mère, malheureuse de l’avoir vu naître ; un mari soumis à sa tigresse de femme adultère ; une ancienne danseuse à fortes tendances suicidaires étant dans l’incapacité de réaliser son art et un couple de personnes âgées qui bat de l’aile trouve un mystérieux hôtel dans lequel ils retrouvent leur jeunesse…

Ces sept histoires courtes nous conte un monde où la mort est, à l’instar de l’être humain, très complexe, parfois triste, parfois nécessaire, parfois joyeuse (tout dépend alors du point de vue de « celui·celle qui reste »).

Ce film est actuellement disponible sur Netflix.

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