Réalisé par Richard Shepard, The Perfection (2019) est un thriller horrifique américain alliant psychose, vengeance et gore avec une petite touche de féminisme bien placée.
L’histoire met en scène la relation entre deux musiciennes surdouées, formées dans une prestigieuse école de musique, qui s’affrontent en quête d’une perfection quasi-mystique.

La première protagoniste qui nous est présentée, Charlotte, ancienne génie du violoncelle revient vers son mentor après avoir consacré ses dernières années à sa mère mourante. Revenue ainsi dans le monde artistique de sa jeunesse, Charlotte retrouve une Lizzie, le nouvel espoir du milieu, devenue séduisante et extrêmement talentueuse. Ensemble, Charlotte redécouvrira la musique, et trouvera l’amour. Avant de retourner à leurs occupations personnelles, les deux jeunes femmes décident de s’offrir un road trip en amoureuses pour évacuer le stress accumulé jusqu’alors. C’est là que commence une incroyable et effroyable odyssée vers l’hystérie et la vengeance.

Un début très intéressant qui pose l’intrigue rapidement, des personnages féminins touchants dont on devine facilement les névroses, un trajet en bus totalement wtf et extrêmement malaisant, un twist totalement imprévisible et un grand final artistique et sanglant.

Ce film rappelle Mademoiselle (2016) de Park Chan-wook, alternant les points de vues de Lizzie et de Charlotte, ainsi que les flashblack de leur enfance. Ce qui nous permettra de comprendre toute l’intrigue en quelques secondes. La pression retombe d’un coup de tonnerre ! Et la suite avance plus « honnêtement » vers la scène de la revanche finale et ses révélations chaotiques. Le changement de rythmes au sein de The Perfection appuie le côté « enragé » de l’œuvre. Un de ces films d’horreur qui ne jouent pas sur des jump scare répétés et futiles mais sur une atmosphère pesante et psychologiquement dérangeante.

La vengeance, le thème de l’enfance bafouée revient en force dans une scène finale à la fois gore et harmonieuse. Mi-horrifique et mi-comique, The Perfection commence doucement, dérape violemment mais finit en beauté, critiquant au passage la domination masculine, l’aliénation aux institutions et à leur hiérarchie, le silence imposé par le pouvoir et l’enfermement psychologique.

Ok alors si ce film rappelle Mademoiselle je crois que je vais le voir très très prochainement!
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Mademoiselle je l’ai trouvé encore mieux que The Perfection ! Tu me diras ce que tu en penses. Bon visionnage ^^
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Ah mais clairement c’est devenu un de mes films préférés et dès que j’en parle à d’autres c’est la même chose
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