Les Yeux de la Libellule de Nati Corvina [Note d’intention]

POURQUOI ?

Les Yeux de la Libellule est un court-métrage de type thriller fantastique. Ce court-métrage a comme principale inspiration le cinéma d’horreur italien des années 1970 mais également du cinéma traitant de l’enfance. Dans la conception physique du personnage principale, petite fille aux cheveux longs et blonds, on peut y voir des inspirations de films tels que Ne vous Retournez pas (Nicolas Roeg), Une si gentille petite fille (Eddy Matalon) ou encore Poltergeist (Tobe Hooper). D’une durée maximale de 30 à 40 minutes. Le court-métrage raconte l’histoire d’un tragique événement lors d’une fête d’anniversaire. Deux enfants et quelques adultes s’en sortent. Une enquête est alors menée par un inspecteur dont la piste se resserre vers l’une des enfants rescapée.

Nous essayons à travers cette œuvre de mettre en exergue une problématique réelle depuis des années. La différence, le harcèlement. Bien que le dernier sujet est peu développé dans ce court-métrage (d’où la volonté d’en faire un long-métrage un jour) le personnage de la petite fille subit un harcèlement scolaire, la poussant à avoir un comportement d’isolation et de crainte. Aussi, ces pouvoirs surnaturels se manifestent parce qu’elle ne réussit pas à maîtriser toute cette frustration en elle. Elle ne ressemble pas aux petites filles de son âge et a très peu d’amis. C’est par ce discours que nous essayons de faire transparaître le côté surnaturel qui vient se mêler au réel. Sa vie de famille en est tout autant chamboulée. La séparation de ses parents, les craintes d’une mère, l’égoïsme du père qui veut, en rejetant la faute sur sa femme, avoir sa fille rien que pour lui. Cette petite fille perd ainsi tous ses repères. L’autre protagoniste principal, l’inspecteur, est une inspiration directe du cinéma de genre italien des années 1970. Un homme distant par rapport à son travail, mais investi. Expérimenté, par rapport à son collègue qui lui, sortant tout droit de l’école de police, réfléchit plus avec ses sentiments qu’avec sa raison. On sent que cet inspecteur a certainement vécu des choses difficiles dans son passé. Une de ces particularités est qu’il est asthmatique. Dans un court-métrage, il est difficile de développer cette singularité, mais on peut le voir comme un signe de faiblesse, bien qu’il pense pouvoir tout contrôler dans son travail ou dans sa vie affective, il ne peut pas contrôler ce problème de santé qui peut être handicapant. Pour nous, il est important que le spectateur ressente, à travers cette histoire, la sensibilisation sur ces différents problèmes et ce à travers le cinéma de genre, peu reconnu en France. Un cinéma que nous essayons de défendre par le biais de notre travail constant dans cette association.

COMMENT ?

Nous avons décidé de lancer une trilogie de l’enfance de manière assez particulière. Ici, il s’agirait du premier court-métrage de cette trilogie. L’enfant, à plusieurs stades de son évolution (dans le ventre de la mer, bébé et enfant), ne sera vu que de dos, voire pas du tout. Dans ce court-métrage-ci, on verra la petite fille de dos. Un jeu de caméra sera tel que lorsque quelqu’un essaye de communiquer avec elle, la petite fille se retournera de manière à ce qu’on ne la voie pas. Une façon pour le spectateur de ressentir un malaise voire un mystère planant autour du personnage. Avec ces plans, il est possible de montrer des choses, sans voir les personnes. Pour l’exposition, idem, on ne verra que la façade de l’appartement où l’accident a eu lieu. Le but n’est pas de montrer explicitement ce qui se passe, mais de suivre une ligne directive de suggestion. Un brouillage de piste sera mis en place, à travers la grande partie de ce court-métrage lorsque l’inspecteur mène son enquête où il finit par s’intéresser bien plus à ces mystérieux enfants qu’à l’événement de base. Les plans alterneront entre plans larges et plans rapprochés. Tout comme le cinéma qui nous inspire, on pourra y voir des gros plans de certaines actions pour ainsi permettre au spectateur de rentrer intimement dans le personnage, de décrypter ses sentiments. Un autre élément essentiel, la musique, que nous essayons de créer nous-mêmes, au mieux. Tout aussi importante et permettant d’illustrer ses sentiments et l’atmosphère que nous essayons de créer à travers notre cinéma et ce cinéma de genre.

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