Courte nouvelle de l’écrivain Arnaud Niklaus, Point d’horizon (In : Les brumes du labyrinthe) nous conte les derniers instants d’une jeune femme qui a perdu tout espoir. Une immersion symbolique dans le passé de Megan Thomas parvient au lecteur en même temps que sa marche solitaire vers un lieu entre ciel et terre : le point d’horizon et sa réelle immersion dans l’océan. Abandonnée et abusée, elle se perd elle-même au point de rechercher une seule vérité, celle que lui avait révélée son père avant de mourir.
Une nouvelle poignante qui dépeint le spleen d’une jeune fille à qui la vie ne sourit plus. Des rêves balayés en une phrase, qui poussent Megan, à la fois nue et déterminée, à rejoindre son défunt père au pays des morts.
D’une écriture fluide et franche, l’auteur transmet une impression de perdition et d’effroi, à travers le personnage de Megan, que seule la mort semble pouvoir adoucir. Il en ressort une ambiance sombre et dramatique qui se transforme, à la fin de la nouvelle, en une promesse de renouveau et une réunion solennelle entre un père et sa fille. L’au-delà existe-t-il bien ou est-ce un moyen pour la jeune Megan de se conforter face à la triste réalité de son existence ?

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