5 films d’horreur à (re)découvrir

Horreur, magie et fantastique ! Voici une petite sélection de 5 films d’horreur à découvrir ou à redécouvrir avec des ami.e.s ou sous la couette !


Sadako vs. Kayako (Koji Shiraishi, 2016)

Sorti au Japon en 2016, Sadako vs. Kayako est un cross-over entre la série The Ring impulsée par Hideo Nakata (Ring, 1998) et son pendant américain The Ring (Gore Verbinski, 2003) et la saga Ju-On (série de six films d’horreur japonais et trois remake américains) imaginée par le réalisateur Takashi Shimizu dès les années 2000. Ce film, parfait pour Halloween, met en scène les deux fantômes féminins les plus populaires du Japon. Ce projet intéressant découle de l’idée de fusionner les deux franchises du cinéma horrifique nippon les plus exportées à l’international. Les deux réalisateurs à l’origine de ces sagas respectives, Hideo Nakata et Takashi Shimizu sont connus comme des maîtres de l’horreur japonaise et ont déjà participé à un bon nombre de projets communs (Dark Tales of Japan en 2004 ou encore J-Horror Theater, une série de films d’horreur débutée en 2004) avec Koji Shiraishi, le réalisateur du film, Sadako vs. Kayako, ainsi qu’en compagnie de Kiyoshi Kurosawa, le célèbre réalisateur des œuvres cinématographiques telles que Kairo/Pulse (2001), Loft (2005) et Rétribution (2006).

Ce kaidan eiga moderne (film d’horreur nippon) frôle tout de même le ridicule – il faut l’avouer – tant les deux fantômes féminins perdent de leur mystère et de leur sombre présence qui rode habituellement tout au long des films. Au final, l’intrigue se concentre sur les solutions recherchées par le duo original d’exorcistes pour lever les malédictions ineffaçables des onryô japonais dont la rancune aveugle affecte les vivants et la haine semble intarissable. Néanmoins le talent japonais pour la complexité des histoires de malédictions réussit haut la main à créer une intrigue passionnante, des arcs narratifs différents qui se rejoignent en cours de route, une ambiance lourde et oppressante et aussi des protagonistes plutôt attachants – dans l’esprit nippon du moins. On découvrira ainsi une petite fille aveugle flanquée d’un jeune inspecteur médium, qui tenteront d’aider deux jeunes filles portant chacune la malédiction de Sadako, le spectre de la vidéo maudite ou celle de Kayako, une femme sauvagement assassinée par son mari (en compagnie de l’inquiétant fantôme de son fils, Toshio et de son chat noir). Les combats de deux spectres du cinéma nippon sombrent cependant dans un abîme de nullité provoquant fous rires et sursauts…


 Sleepy Hollow (Tim Burton, 1999)

Pour ceux qui ne veulent pas prendre de risque, Sleepy Hollow (Tim Burton, 1999), la légende du cavalier sans-tête nous conte l’histoire d’un jeune inspecteur – du nom de Ichabod Crane interprété par Johnny Deep – à l’esprit rationnel et aux méthodes scientifiques poussées qui débarque à Sleepy Hollow, petit village de fermiers où des corps ont été décapités… Le protagoniste principal aura du mal à admettre qu’un revenant puisse réellement être à l’origine des meurtres. Absolument logique, l’inspecteur devra faire face à un monde qu’il ne connait pas, une communauté profondément superstitieuse. Le film se veut alors un peu décalé, des dialogues intéressants tant l’angoissé Ichabod Crane cherche à tout prix une explication logique à ce chevalier sans-tête terrifiant et oppressant qui rode aux alentours. Un film où l’horreur et la magie se mélangent à une intrigue teintée de vengeance, d’histoires d’intérêts, d’amour et d’humour. Visuellement, les films de Tim Burton transportent facilement le spectateur dans un imaginaire riche aux climats et aux luminosités particulières. Dans Sleepy Hollow, on découvre un environnement pluvieux et brumeux qui est enrichi par la présence de la menace grandissante du sombre cavalier. Des forêts lugubres à la fois artificielles et oniriques  – comme dans les contes pour enfants d’où apparaît soudainement le revenant pour trancher une tête ou deux – s’ajoutent au paysage du quotidien d’un inspecteur déstabilisé par tant de magie.


Trilogie des Enfers (Les Trois Mères) de Dario Argento

Si vous souhaitez vous intéresser davantage au cinéma d’horreur italien, la Trilogie des Enfers (Dario Argento) constituée de Suspiria (1977), Inferno (1980) et La Troisième Mère (2007) vous plongera dans un univers onirique et une quête de mystère. Des histoires fantastiques hautes en couleur, un petit côté gore et la présence vive d’un brin de magie et de maléfices constants tout au long de l’intrigue. Ces trois films content chacun l’histoire d’une des trois mères, sorcières maléfiques cherchant à apporter tristesse, maladie et mort sur le monde des Hommes. Une véritable enquête commence donc pour les protagonistes principaux de ces films : chercher à en savoir plus sur cette légende. Inspiré des mythes anciens dans lesquels un élément, un astre ou la vie elle-même est souvent représenté sous la figure de trois entités féminines (les Nornes scandinaves ou les Moires, les Parques et la Triade lunaire d’Hécate, Séléné et Artémis de la mythologie grecque). Un ancien mythe devenu moderne grâce au talent de Dario Argento !


 The Lords of Salem (Rob Zombie, 2013)

Vous connaissez Rob Zombie ? Quand un chanteur et musicien de métal américain décide de réaliser des films d’horreur, on tombe sur The Lords of Salem (2013). L’intrigue s’inspire des procès des sorcières de Salem. Elle met en scène l’histoire de 22 jeunes femmes innocentes qui furent tuées pour utilisation d’une magie maléfique. Cependant, quatre vraies sorcières exécutées dans le lot jurent de revenir se venger un jour…

La protagoniste principale de ce film, Heidi – une DJ de la radio WIQZ Salem Rocks – reçoit une mystérieuse boîte contenant un vinyle avec un message étrange : Cadeau des Seigneurs. Elle décide alors de le passer à l’antenne lorsqu’elle s’aperçoit que la musique se joue à l’envers, Heidi vivra alors une expérience étrange, onirique et angoissante. Cet événement marque le début d’une découverte progressive des origines de cette musique, du personnage torturé d’Heidi et d’un mystérieux concert qui doit avoir bientôt lieu dans la ville de Salem.


I Am the Pretty Little Thing That Lives in the House (Osgood Perkins, 2016)

Une nouvelle perle du fantastique horrifique de chez Netflix ! Ce film contemplatif, peut-être un peu trop lent pour certains, plonge le spectateur dans une ambiance quasi-lovecraftienne. Une insidieuse sensation d’étrangeté qui oppresse de plus en plus la protagoniste principale, une aide-soignante venue s’occuper d’une ancienne auteure à succès.

On découvre une mise en abîme bien réalisée puisque l’histoire nous est contée du point de vue du spectre vivant dans la maison via le livre de l’écrivaine qui est lui-même lu par l’héroïne. Les plans et les mouvements lents des personnages ajoutent une sinistre et lourde atmosphère au film. Au final, on ne voit que peu de manifestations et d’apparitions de l’esprit mais sa présence demeure constante tout au long du film par l’imaginaire du livre et l’angoisse grandissante de l’aide-soignante qui le ressent (ou qui croit le ressentir).


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